Mois : octobre 2016

Dieu et Georges….

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Il y avait dans un village deux hommes qui s’appelaient Georges. L’un était prêtre et l’autre chauffeur de taxi. Le destin voulut que tous deux meurent le même jour.

Ils arrivent au ciel et se présentent devant le Seigneur. Georges, le chauffeur de taxi, passe en premier. Dieu consulte ses registres et lui dit :

« Très bien mon fils, tu as gagné le Paradis! Tu as droit à une tunique en fils d’or et un bâton en platine. Tu peux y aller! »

Quand passe l’autre Georges, Dieu lui dit :

« Bien, tu as mérité le Paradis. Tu as droit à une tunique de lin et un bâton en chêne! »

Le prêtre est surpris :

« Pardon Seigneur, mais il doit y avoir une erreur. Je suis bien Georges, le prêtre! »

« Oui mon fils, tu as mérité le Paradis avec cette tunique de lin. »

« Non! Ce n’est pas possible! Je connais l’autre Georges, il vivait dans mon village.  C’était une catastrophe comme chauffeur de taxi! Il avait des accrochages tous les jours, il roulait comme un fou et conduisait très mal. Et moi, j’ai passé 50 ans de ma vie à prêcher tous les dimanches à la paroisse. Comment est-ce possible qu’on lui donne la tunique en fils d’or et à moi celle-ci? »

Et Dieu lui répond :

« Non mon fils, il n’y a aucune erreur. Nous faisons maintenant des évaluations et des bilans! »

« Comment?!…Je ne comprends pas! »

« Oui, nous travaillons aux résultats et avec des objectifs! Durant ces derniers 25 ans, chaque fois que tu prêchais, les paroissiens s’endormaient…..Mais lui, chaque fois qu’il conduisait, tout le monde priait!! »

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L’automne

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Sur la pointe des pieds nous est arrivé l’automne.

L’automne ! Une saison magnifique où le soleil continue de nous offrir l’éclatement de sa puissance au travers des feuilles qui tardent à disparaître. L’automne symbolise aussi un peu ce que nous sommes avec nos exaltations, nos déceptions, nos dépouillements soudains.  Il y a dans cette saison quelque chose d’unique, de grandiose. C’est la saison des contrastes par excellence.

C’est une explosion de couleurs éclatantes et de parfums enivrants. C’est un peu comme si la nature nous faisait découvrir toute sa grandeur avant un dernier soupir.

Je me rappelle de belles randonnées en forêt au feuillage ardent, et que dire de ces envolées d’oiseaux qui annoncent le grand départ vers des cieux  plus cléments.

Tout nous parle d’arrivée et de départ, de présence et d’absence, de naissance et de mort.

Si l’automne sait nous émerveiller, il fait pourtant naître chez plusieurs certains angoisses. Ce n’est pas tout le monde qui voit arriver l’automne d’un œil positif. Avec les journées qui s’assombrissent, le froid qui prend de plus en plus ses droits, la morosité risque de s’installer dans l’âme et le cœur de certains.

Comme quoi les saisons nous influencent plus que nous le pensons.

Alors relevons la tête et célébrons l’automne avec ses couleurs, ses parfums, ses saveurs et savourons cette nature qui, fort heureusement, déploiera ses nouveaux atours au printemps prochain.

Que le créateur de ces saisons en soit amplement remercié !

 

Mon frère, écoute-moi…

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Mon frère, écoute-moi.

C’est vrai, tu te sens bien impuissant. Tu es fatigué de tout et surtout de toi-même.

Mais, souviens-toi, quelque part dans le vieux Livre, il est écrit : « Va avec la force que tu as : n’est-ce pas Dieu qui t’envoie ? » (Juges 6,14).

Tu n’as que la force que tu as. Mais va quand même. Cette force t’est donnée par Celui qui met en mouvement le soleil et les autres étoiles. Elle doit te suffire. Elle te suffira.

Il te faut apprendre à être pauvre et à marcher avec peu.

Il te faut croire avec peu de foi, espérer avec peu d’espérance et aimer avec peu d’amour.

La plante doit apprendre à pousser là où elle a été semée, et avec ce qu’elle a. Elle ne choisit pas le terrain mais elle l’utilise. Certes, c’est vrai, elle ne peut pas changer le monde, mais la plus humble pâquerette peut fleurir son arpent de terre.

Prépare ta journée de demain comme si c’était la dernière que tu aies à vivre sous ce soleil. Alors elle sera peut-être la première d’une vie nouvelle.

Tu as peu de possibilités, certes, mais elles te suffisent. Pose ta pierre, ainsi tu contraindras Dieu à construire la maison.

Sème ta graine, Dieu devra bien la faire pousser.

Panse le blessé, il faudra bien que Dieu le guérisse.

Alors, un jour, un jour bientôt peut-être, la porte entr’ouverte de ta maison laissera passer tant de silence qu’il recouvrira les amertumes du jour, tant de lumière qu’elle envahira les ombres et les tristesses, et tant d’amour qu’il n’y aura plus ni cri, ni clameur, ni souffrance.

                                                           Alain Houziaux