Tu n’as pas de visage
si ce n’est celui de l’enfant confiant
du vieil homme meurtri
de l’ombre de moi-même quand je suis démuni
Tu renverses nos valeurs, tu déplaces nos attentes.
Puisque je ne sais pas où tu te dissimules
j’accueille l’enfant meurtri, le vieil homme confiant.
Et pour que tes visages entrent dans ma maison
ai-je d’autres choix, mon Dieu
que d’élargir l’espace de ma tente?
J’aime ta malice, Seigneur, ta vive espièglerie
ton art caméléon.
Ce tendre jeu d’enfants
où tu te caches et te révèles
pour nous tenir en haleine, éveillés, vigilants.