À la maman qui se cache dans sa salle de bain, qui a besoin d’être tranquille une minute, alors que les larmes roulent sur ses joues …
Pour la mère qui est si fatiguée, et qui a l’impression qu’elle ne peut plus continuer et ferait n’importe quoi pour se coucher et obtenir le repos dont elle a besoin …
À la maman assise dans sa voiture, seule, qui se goinfre de nourriture parce qu’elle ne veut pas que quelqu’un d’autre voit qu’elle mange ce genre de choses …
À la mère qui pleure sur le canapé après qu’elle ait crié sur ses enfants pour une chose insignifiante et se sent maintenant coupable et indigne …
À la mère qui essaie désespérément de mettre ces vieux jeans, parce que tout ce qu’elle veut vraiment, c’est se regarder dans le miroir et se sentir bien avec
Pour la mère qui ne veut pas quitter la maison parce que la vie est trop difficile à gérer en ce moment …
À la mère qui commande une pizza encore une fois parce que le dîner ne s’est pas passé comme elle le voulait …
À la mère qui se sent seule, que ce soit dans une pièce seule ou debout devant une foule …
Il m’est arrivé à la sortie d’un culte avec Sainte Cène, d’entendre quelqu’un parler de « tous ces bougnouls »….
J’ai été tellement sciée que je n’ai pas trouvé de mots justes pour rectifier, si possible, le tir à l’arme lourde auquel je venais d’assister.
Il faut dire haut et fort que la honte n’est pas du côté des « bougnouls », mais du côté de celui ou de celle qui profère de telles énormités. Non seulement c’est une énormité, mais c’est passible d’une amende pour racisme.
Je déclare maintenant que je suis « bougnoule » en solidarité avec tous les autres.
D’autre part, la Belgique a été bien contente de les avoir les « bougnouls » pour s’enrichir sur leurs dos pour les spolier de leurs terres, de leurs oeuvres d’art, de leur force de travail. Et les « bougnouls » de maintenant qui fuient leurs pays qui crèvent à cause du changement climatique provoqué par la surconsommation du Nord de la planète, entres autres, on voudrait les contenir dans ces pays, soit noyés, soit asséchés, en crachant ce mot qui salit la bouche de celui ou celle qui le prononce.
De plus, par intérêt politique, commercial, stratégique, les dirigeants de nos contrées nanties mettent la bouche en coeur, détournent pudiquement le regard, subissent des pertes soudaines de mémoire, sans avoir le courage d’exiger d’autres dirigeants locaux corrompus qu’ils se soucient de leurs populations plutôt que de s’emplir les poches.
Et, pour en rajouter une louche, comment refuser des « bougnouls » qui viendraient du Yemen, par exemple, quand la Wallonie vend des armes à tout casser à l’Arabie Saoudite qui écrabouille des tas de civils, femmes et enfants compris, entre autres pour des raisons religieuses et de supérmatie dans une région agitée. Du pain de notre région est gagné sur le corps de toutes ces victimes. Ce n’est qu’un exemple.
C’est qu’il y en a plein des « bougnouls », venant des quatre coins de la planète, fuyant la guerre, les persécutions, les injustices, la pauvreté. Je peux vous dresser une petite (?!) listes des pays où les droits humains servent de paillassons aux gouvernants, aux militaires, aux multinationales, aux religieux en tous genres.
Je vais vous dire une bonne chose : si nous n’y prenons garde, si nous ne nous mobilisons pas d’une manière énergique et urgente, et si nous votons mal lors de prochaines élections, c’est NOUS qui deviendrons les « bougnouls » d’idéologies racistes, d’extrême droite, de politiciens populistes et/ou richissimes maniant la politique à la kalachnikov, sans souci ni de la veuve, ni de l’orphelin, ni de l’étranger errant sur la terre, ni du pauvre, ni du handicapé social ou autre.
Ah oui, on aime les discours forts de certains politiciens. Ah oui, on veut rester entre soi : même couleur, même religion, même culture, même langue, même….
Cela me fait pleurer de rire ou plutôt de colère : qui peut dire qu’il est VRAIMENT originaire du petit bled ou du pays où il est né : il y a toujours eu des migrations et il y en aura toujours, quoi que l’on pense et que l’on fasse.
De plus, ironie du sort, la vie humaine a pris naissance en Afrique….Pas de chance, nous sommes tous issus de ce continent! Nous sommes tous des « bougnouls » par nos ancêtres. Cousins, mes amis de tous ces gens qui nous « envahissent », comme disent certains. Quand de la famille arrive, on l’accueille. Non?
Où en sont les chrétiens?
Si au moins on prenait au sérieux et on mettait en pratique les paroles du Seigneur à propos de l’étranger, de la veuve et de l’orphelin. Si au moins on pratiquait le partage. Si au moins on prenait ses responsabilités politiques, écologiques, économiques, sociales….
Si au moins on faisait les bons choix. Si au moins on vivait et assumait ses responsabilités en tant que chrétiens, sans honte de l’Evangile….
Si au moins on faisait confiance à notre Père à tous.
Ce dimanche 17 mars, nous nous sommes rassemblés autour d’un repas au profit du voyage de nos ados en Sardaigne en juillet prochain.
Ils nous ont régalés avec un repas typique de la région : « boulettes frites ». Merci à eux pour leur dynamisme, leur bonne humeur et surtout leur organisation.
Le dimanche 17 mars aura lieu, après le culte, un repas au profit du voyage de nos ados en Sardaigne en juillet prochain.
Au menu :
Apéritif
Boulettes sauce tomates ou sauce lapin (choix à préciser lors de la réservation) accompagnées de frites
Crèpe mikado (crèpe accompagnée d’une boule de glace vanille et d’un coulis de chocolat)
Ce repas est au prix de 10€.
Les inscriptions sont possibles jusqu’au dimanche 10, dernière limite! Toute inscription ne sera prise en compte qu’après paiement du repas. Merci de votre compréhension.