J’attends.
J’attends le vent qui porte demain. J’attends la consolation de mon peuple. J’attends le Messie des Prophètes.
J’attends l’aube qui lèvera nos troupeaux, ou l’astre qui scintillera notre route. J’attends l’enfant promis qui déjà bouge en moi, et moi l’ange qui me rendra ma bien-aimée.
J’attends dans le clair-obscur de notre histoire, que vienne le matin de son règne. J’attends le premier labour du soc forgé d’épées, et les épousailles de justice avec la paix!
J’attends, dans le froid matin, la fin de la crise et le printemps de l’espérance en l’automne de ce siècle.
Et moi, dit le Seigneur,
J’attends…que tu aies fini d’attendre!
J’attends que tes mains de prière et de labeur dénouent les ronces de l’injustice et la brume du désespoir.
Alors sur cet étroit chemin, tu entendras mes pas, et tu verras marcher l’attente de ta foi.
Extrait de « A haute voix » F. Taubmann et M. Wagner