Culte à distance du 15 novembre

« Il nous faudra tous comparaître en pleine lumière devant le tribunal du Christ » (2 Cor 5 : 10a).

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La fresque de plus de 200 m² (aussi grande que le terrain sur lequel est bâtie ma maison !), peinte par Michel-Ange, alors âgé de soixante ans, se trouve sur le mur de l’autel de la chapelle Sixtine au Vatican. Elle avait été commandée par le pape Clément VII (Jules de Médicis) et fut inauguré par son successeur Paul III le 1er novembre 1541 (source Wikipédia).

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Frères et sœurs, à nouveau la pandémie nous oblige à poursuivre nos cultes à distance. Nous approchons de la période de l’Avent et de Noël et nous nous demandons tous comment vivrons-nous les fêtes de Noël et de Nouvel An ?

Au milieu de la tempête, Jésus s’approche de ses disciples et il leur dit « Rassurez-vous. Je suis là. N’ayez pas peur » (Marc 6 : 50).

Nous voulons vivre ce culte, sans taire nos craintes, mais aussi avec l’assurance que le Seigneur à qui nous pouvons tout confier est près de nous.

Que la grâce et la paix du Père, du Fils et de l’Esprit-Saint soient sur chacun de nous et sur nos familles. 

Amen

Prière 

Seigneur, comme pour les disciples, il m’arrive de « ramer » contre des vents contraires. Bien souvent, je sens la peur et le découragement m’envahir. Mais, ce matin, en communion avec Ton Eglise, je veux accueillir Ta présence et recevoir Ta paix.

J’ouvre mon cœur et ma vie pour Te laisser entrer et Te laisser renouveler ma foi, mon courage et mes forces.

Amen

Cantique J’ai soif de Ta présence

Lecture du psaume 50 : 1-6, 14-15, 23 

01 Le Dieu des dieux, le Seigneur, parle et convoque la terre du soleil levant jusqu’au soleil couchant.

02 De Sion, belle entre toutes, Dieu resplendit.

03 Qu’il vienne, notre Dieu, qu’il rompe son silence ! Devant lui, un feu qui dévore ; autour de lui, éclate un ouragan.

04 Il convoque les hauteurs des cieux et la terre au jugement de son peuple : 05 « Assemblez, devant moi, mes fidèles, eux qui scellent d’un sacrifice mon alliance. »

06 Et les cieux proclament sa justice : oui, le juge c’est Dieu !

14 « Offre à Dieu le sacrifice d’action de grâce, accomplis tes vœux envers le Très-Haut. 15 Invoque-moi au jour de détresse : je te délivrerai, et tu me rendras gloire. »

23 « Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. »

Court commentaire 

Dans le premier livre des Chroniques, il nous est dit qu’Asaph (et sa famille) accompagnaient l’arche de l’Alliance au son des instruments de musique. David lui assigna ce rôle de jouer des instruments de musique pendant les célébrations. Asaph sera l’auteur de prières et psaumes dont ce psaume 50 qui invite Israël à réaliser que Dieu est présent au milieu de son peuple (verset 2).

Sa présence s’accompagne de signes impressionnants, parfois même effrayants mais qui très vite s’estompent devant une seule action du peuple : Rendre grâce. 

Saisissons ce moment de culte et de recueillement pour rendre grâce à Dieu, lui confier nos vies et renouveler notre confiance en sa grâce et son salut.

Cantique comme un souffle fragile

Lecture biblique

31 « Quand le Fils de l’homme viendra dans sa gloire, et tous les anges avec lui, alors il siégera sur son trône de gloire.

32 Toutes les nations seront rassemblées devant lui ; il séparera les hommes les uns des autres, comme le berger sépare les brebis des boucs : 33 il placera les brebis à sa droite, et les boucs à gauche.

34 Alors le Roi dira à ceux qui seront à sa droite : “Venez, les bénis de mon Père, recevez en héritage le Royaume préparé pour vous depuis la fondation du monde.

35 Car j’avais faim, et vous m’avez donné à manger ; j’avais soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais un étranger, et vous m’avez accueilli ; 36 j’étais nu, et vous m’avez habillé ; j’étais malade, et vous m’avez visité ; j’étais en prison, et vous êtes venus jusqu’à moi !”

37 Alors les justes lui répondront : “Seigneur, quand est-ce que nous t’avons vu… ? tu avais donc faim, et nous t’avons nourri ? tu avais soif, et nous t’avons donné à boire ? 38 tu étais un étranger, et nous t’avons accueilli ? tu étais nu, et nous t’avons habillé ? 39 tu étais malade ou en prison… Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ?”

40 Et le Roi leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous l’avez fait à l’un de ces plus petits de mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait.”

41 Alors il dira à ceux qui seront à sa gauche : “Allez-vous-en loin de moi, vous les maudits, dans le feu éternel préparé pour le diable et ses anges. 42 Car j’avais faim, et vous ne m’avez pas donné à manger ; j’avais soif, et vous ne m’avez pas donné à boire ; 43 j’étais un étranger, et vous ne m’avez pas accueilli ; j’étais nu, et vous ne m’avez pas habillé ; j’étais malade et en prison, et vous ne m’avez pas visité.”

44 Alors ils répondront, eux aussi : “Seigneur, quand t’avons-nous vu avoir faim, avoir soif, être nu, étranger, malade ou en prison, sans nous mettre à ton service ?”

45 Il leur répondra : “Amen, je vous le dis : chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, c’est à moi que vous ne l’avez pas fait.”

46 Et ils s’en iront, ceux-ci au châtiment éternel, et les justes, à la vie éternelle. »

Prédication

Lorsque Michel-Ange entreprend de peindre la fresque du jugement dernier (il lui aura fallu six années entières pour achever cette œuvre gigantesque), les Romains commençaient à peine à se remettre de la destruction de leur ville par les armées de Charles Quint, en 1527. 

Michel-Ange réalise donc son œuvre en mêlant deux visions, celle du jugement dernier et celle de la tragédie qu’avaient vécue les habitants de Rome. En cela, Michel-Ange nous est très proche, particulièrement en ces temps de pandémie. En effet, certains se demandent si cette pandémie n’est pas un signe annonçant le jugement de Dieu ?

Et la question mérite d’être posée, même si je la pose différemment : Le jugement annoncé par le Seigneur a-t-il pour but de nous impressionner et de nous effrayer ? En sommes-nous si sûr ? Personnellement, je ne crois pas que nous devions consacrer beaucoup de temps et d’énergie à craindre la menace qui commence au verset 41. En effet, je comprends les trois paraboles de Matthieu 25 (la parabole des vierges sages et folles, la parabole des talents et la parabole du tri) comme un avertissement à ne pas craindre la condamnation. En effet, les cinq vierges folles quittent le cortège qui est en train de se former parce qu’elles ont peur de manquer d’huile (Matthieu 25 :9), le dernier serviteur enterre le talent qu’il a reçu par peur de son maître (Matthieu 25 : 25).

Et dans notre troisième parabole, quels sont les critères que Jésus met en avant ? La bonne doctrine ? Une vie de sainteté ? Une vie exemplaire ? Rien de cela. Simplement et « banalement », une vie ouverte aux autres et particulièrement aux plus fragilisés de notre société. Aucun critère théologique, aucun critère moral. Simplement des petits gestes d’égards envers les autres. Ce sont des gestes qui montrent que le Royaume de Dieu est déjà actif dans nos vies.

Dans son commentaire sur la fin de l’évangile de Matthieu, Pierre Bonnard écrit qu’en rapportant ces paroles de Jésus, Matthieu « lutte contre une religiosité toute intérieure ou apocalyptique pour une activité eschatologique concrète, fidèle et responsable… » (P. BONNARD, L’Evangile selon Matthieu, page 356). Pour lui, et je partage son avis, le jugement ne porte ni sur la distinction entre les sauvés et les damnés (comme dans la fresque de Michel-Ange), ni sur la sainteté (« religiosité intérieure »), mais sur l’action présente, ici et maintenant (« activité eschatologique concrète, fidèle et responsable »). 

Les critères du Royaume, nous dit ainsi Matthieu sont simples et consistent à poser des gestes quotidiens, des gestes d’accueil et d’ouverture, des gestes que tout le monde peut accomplir : Un partage de nourriture, un verre d’eau offert, un accueil de l’étranger, une aide matérielle (le vêtement), une visite à un malade ou à un prisonnier, voilà les gestes simples du Royaume. 

Faut-il alors rechercher à être un super-héros de la foi pour accomplir ces gestes ? Bien sûr que non. Simplement être de bonne volonté et dans l’accueil inconditionnel.

Plus jeune, pendant mes études, j’avais peur de rater mes examens. Mes enseignants me disaient que si je travaillais un minimum, il n’y avait aucune raison de les rater. Bref, me disaient-il, fais ta part d’étude et surtout pas de panique, tout va bien se passer.

Or, en grec le mot jugement signifie aussi crise et examen. Dans nos deux premières paraboles de Matthieu 25, celles et ceux qui sont jetés au dehors ce sont celles et ceux qui ont eu peur, qui ont ressenti une peur paralysante et qui se sont privés de confiance. Probablement, peur de ne pas avoir les capacités, mais aussi peur de l’époux ou du maître (figures de Dieu ou du Christ). Bref, dans les deux premières paraboles, ce qui nous fait passer à côté du Royaume de Dieu, ce n’est pas tant notre doctrine ou notre degré de sanctification, mais notre manque de confiance en nous et dans le bon jugement de Dieu à notre égard.

Il n’en est pas autrement avec notre troisième parabole. Avoir confiance en un Dieu bienveillant, c’est avancer dans la vie et vers le ciel dans sa paix.

La seule chose que Jésus nous demande, c’est de vivre notre foi en toute simplicité, au milieu de nos contemporains. Et c’est cette façon de vivre qui est le grand signe que Dieu règne en nous.

Que le Seigneur nous donne cette conviction que nous sommes en paix sous son regard.  Amen 

Prière d’action de grâce

Seigneur notre Dieu et Père, merci de me révéler que ton jugement est toujours bienveillant et accueillant.

Merci de me rappeler que je ne dois pas être un surhumain de la foi pour pouvoir croire en confiance.

Merci de me permettre de faire  des bilans de ma vie sans craindre ton rejet. 

Tu le sais, ma vie est faite de rires et de larmes, de doutes et de certitudes, notamment sur mes capacités à te servir. 

Seigneur, notre Dieu et Père, reçois ce matin  un bouquet de « mercis ».

Merci, parce tu restes présent et tu crois en moi. 

Merci, parce que tu vois les petites choses que j’ai mises en route, tu entends les paroles d’espérance que je prononce et tu approuves le sourire que je donne à mon prochain.

Merci, Seigneur et Père, parce que tu es toujours là et que tu continues de compter sur nous. 

Merci de tout mon être.

Amen

Prière d’intercession

Seigneur Jésus, tu as toujours donné des paroles réconfortantes et bénissantes à tous ceux qui s’approchaient de toi.

Ce matin, nous avons commencé ce culte par invoquer ta grâce et ta paix sur nous. A la fin de ce culte, nous voulons te prier pour nos frères et sœurs qui souffrent de la maladie, de l’absence d’un être cher.

Nous te prions pour ceux qui cherchent la paix intérieure et qui ne la trouvent pas. Donne-leur la force de continuer à croire que ta présence apporte cette paix au cœur même de la tourmente.

Seigneur, tu nous invite à pleurer avec ceux qui pleurent et à nous réjouir avec ceux qui se réjouissent. Aide-nous à ne pas rester enfermés dans nos tristesses  ou dans nos joies personnelles pour accueillir tous nos frères et sœurs dans leurs joies ou leurs peines.

C’est alors, que nous serons surpris d’entendre de ta bouche « Vous êtes les bénis de mon Père » (Matthieu 25 : 34)

Amen

Bénédiction

Que le Seigneur nous bénisse et nous renouvelle. Qu’Il nous donne sa paix et sa grâce. Qui nous couronne de bonté et de miséricorde (Psaume 103 : 4)

Cantique Que la grâce de Dieu

Offrande 

Si nous sommes contraints en ce jour de rester éloignés de notre église, de notre bâtiment de communion spirituelle, il n’en reste pas moins que notre implication dans l’offrande reste plus que jamais primordiale pour soutenir nos actions, notre communauté, nos missions mais aussi nous permettre de couvrir les dépenses courantes quotidiennes. 

L’offrande est aussi est aussi une autre manière de dire merci au Seigneur. Elle nous permet aussi de communier avec nos frères et sœurs en rendant possible la vie de cette communauté.

Il est dit dans Corinthiens 2   « Que chacun donne comme il l’a décidé, non pas à regret ou par obligation car Dieu aime celui qui donne avec joie.

Que chacun donne s’il le peut, comme il l’a décidé dans son cœur.  Nous avons deux moyens disponibles pour notre offrande :

1 – Un ordre permanent (plus simple pour notre trésorier)

2 – Un versement sur le compte de notre église  BE 32 0016 6002 9102 

daniel laenen

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