Accueil : Bienvenue frères et sœurs pour ce moment de culte que nous allons passer ensemble. Pour certains, cette parole de bienvenue est à prendre au sens figuré, puisque la pandémie nous empêche de nous réunir à plus de 15 personnes. Pour d’autres, au contraire, c’est une parole de nature à les mettre à l’aise dans le temple d’Ans-Alleur-Juprelle. Mais pour tous, c’est une parole qui nous renvoie au Seigneur Jésus-Christ qui déclare que si nous lui ouvrons notre porte, il viendra vers nous et y établira sa demeure.
Que la grâce et la paix venant du Père, du Fils et du Saint-Esprit vous accompagnent tout au long de ce culte.
Amen.
Cantique tu es là au cœur de nos vies
Prière : Seigneur notre Dieu, nous invoquons ton nom sur nos vies et sur notre culte. Sois le Seigneur et Maître de ce temps que nous mettons à part pour te prier, te louer, écouter ta Parole et vivre en communion les uns avec les autres. Mets ta paix dans nos vies et dans nos cœurs afin que nous puissions te donner la première place dans ce culte. Que cette grâce et cette paix que tu renouvelles chaque jour, nous permettent de faire taire les tumultes de notre vie pour être disponibles à ton service et au service des uns des autres.
Accorde‐nous ce matin, la grâce de proclamer avec joie ta Parole, qu’elle nous renouvelle jour après jour. Accompagne la marche de ton Église dans ce monde afin qu’elle te reste fidèle. Nous t’en prions, au nom de Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur. Amen.
Rappel de la volonté de Dieu : Quand on étudie l’histoire des religions, on constate souvent que Dieu et Satan ont les mêmes héros et les mêmes martyrs. En effet, on tue, au nom de Dieu, on commet des attentats, parfois des suicides au nom de Dieu.
Dieu est-il derrière cette violence que certains puisent dans leur foi ? Ou est-ce Satan qui les inspire ?
Ou pour le dire autrement, qu’est-ce qui fait la spécificité de la foi et en l’occurrence pour chacun d’entre nous, la spécificité de la foi chrétienne ?
En Matthieu 7 : 12 Jésus dit « Tout ce que vous voulez que les hommes fassent pour vous, faites-le de même pour eux, car c’est la loi et les prophètes ». Jésus a été crucifié pour ces paroles qui mettent chaque être humain sur le même pied d’égalité.
37 Tu es Dieu
« Je peux tout par celui qui me fortifie » Philippiens 4 : 13.
Quand on questionnait Martin Luther King sur les raisons de sa foi et de son espérance, il avait l’habitude de parler de ses ancêtres, capturés en Afrique, amenés en Amérique pour y travailler, souvent traités de manière inhumaine. Il rappelait que beaucoup d’entre eux ont puisé dans leur foi la force de ne pas désespérer. On les avait privés de liberté, mais on ne pouvait les priver de l’espérance d’un jour meilleur qui leur rendrait la liberté. Ce qui est resté dans l’histoire, ce sont ces très beaux chants, aux rythmes graves et joyeux, témoignant de leur espérance et prouvant que malgré l’esclavage, leur vie n’avait pas perdu son sens. Et Martin Luther King de conclure « qu’une déception limitée n’avait pas eu raison de leur espérance illimitée ».
La foi, l’espérance et l’amour constituent le fond de la vie chrétienne. Ces trois éléments fondamentaux s’appellent l’un l’autre et s’appuient l’un sur l’autre, parce qu’ils reposent tous les trois sur l’amour de Dieu en Jésus-Christ. Et nous pensons bien sûr à la fameuse parole : « Ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour ; mais la plus grande, c’est l’amour. » Un amour aux conséquences très pratiques, qui rend la vie humaine un peu plus claire et plus digne, et qui permet de supporter les tribulations avec persévérance. Amen.
Psaume 46 : 2‐11 « Dieu est pour nous un refuge et un appui, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C’est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, et que les montagnes chancellent au cœur des mers, quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu’à faire trembler les montagnes. — Pause.
Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, Le sanctuaire des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d’elle : elle n’est point ébranlée ; Dieu la secourt dès l’aube du matin.
Des nations s’agitent, des royaumes s’ébranlent ; Il fait entendre sa voix : la terre se fond d’épouvante.
L’Eternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite. — Pause.
Venez, contemplez les œuvres de l’Eternel, les œuvres qu’il a opérées sur la terre !
C’est lui qui a fait cesser les combats jusqu’au bout de la terre ; Il a brisé l’arc, et il a rompu la lance, Il a consumé par le feu les chars de guerre.
Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre.
L’Eternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite. — Pause.
57 A celui qui nous aime
369 Change mon cœur Seigneur
Prédication : Romains 5 : 1-5
1 Etant donc justifiés en vertu de la foi, nous sommes en paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ ; 2c’est par son entremise que nous avons eu, par la foi, accès à cette grâce dans laquelle nous nous tenons, et que nous mettons notre fierté dans l’espérance de la gloire de Dieu. 3Bien plus, nous mettons notre fierté dans les détresses, sachant que la détresse produit l’endurance, 4l’endurance une fidélité éprouvée, et une fidélité éprouvée l’espérance. 5Or l’espérance ne rend pas honteux, puisque l’amour de Dieu a été répandu dans notre cœur par l’Esprit saint qui nous a été donné.
La lettre que Paul a envoyé aux Romains a une particularité unique pour les épîtres écrites par Paul : Il l’a écrite alors qu’il n’a ni fondé cette communauté de Rome ni encore visitée. C’est pourquoi, à part quelques éléments circonstanciels, liés à des personnes ou à des situations, cette épître est avant tout un exposé théologique.
Il faut donc entrer dans les raisonnements de Paul qui traduisent sa théologie, sa foi et sa vision de l’Eglise. Ce n’est pas par hasard qu’avec l’épître aux Galates, l’épître de Paul a été à la base de la Réforme avec comme versets centraux : « Je n’ai pas honte de l’Evangile : c’est une puissance de Dieu pour le salut de quiconque croit, du Juif premièrement, puis du Grec, parce qu’en lui est révélée la justice de Dieu par la foi et pour la foi, selon qu’il est écrit : Le juste vivra par la foi » Rom 1 : 16-17.
Et cette expression « le juste vivra par la foi » revient sous une autre forme au début du chapitre 5 que nous avons lu : « Etant donc justifiés par la foi ». D’où l’importance d’abord de comprendre le sens des mots justification, juste et justice. Nous y associons souvent une notion juridique et donc de sanction. Est juste, est justifié, celui qui n’a pas enfreint la loi et n’est donc pas sous le coup du jugement et de la sanction qui sont liés à l’infraction. C’est une façon de voir qui risque de nous entraîner sur des chemins glissants et dangereux, à mes yeux, à savoir, tout d’abord, les sentiers de la peur. Malheureusement, de nombreuses personnes vivent sous la crainte d’être jugées et condamnées par Dieu, oubliant que Jésus est venu proclamer la paix, lui-même étant appelé le prince de la paix.
Ensuite, il y a les sentiers de l’activisme visant à croire que faire suffisamment de bonnes œuvres nous rend dignes de Dieu. Et enfin, le sentier de la concurrence qui met l’accent sur les plus méritants, les plus saints qui obtiennent la faveur de Dieu.
Je voudrais définir par une image, ma vision de la justice, de la justification, être juste : celle d’une roue de vélo. Une roue de vélo est composée de plusieurs pièces qui s’imbriquent l’une dans l’autre pour former un ensemble qui permet d’avancer. Toutes les pièces sont importantes et dépendantes les unes des autres, mais il y en a une qui a une importance vitale, c’est l’axe, au centre de la roue. Sans lui, les autres pièces ne servent à rien, mais avec lui, l’ensemble du mécanisme peut fonctionner.
Cet axe central qui me permet de fonctionner, c’est Jésus-Christ. Il est la pierre angulaire de ma foi, de ma lecture de la Parole et de ma vie.
En, par, avec et pour Jésus-Christ, je trouve ma vraie place. Je suis, en, par, avec et pour Christ, la bonne personne à la bonne place à côté de bonnes personnes aux bonnes places. Son œuvre, c’est de nous placer à la bonne place et la bonne place, c’est le cœur de Dieu : En Jésus-Christ, le mot justice signifie que je suis dans le cœur aimant de Dieu et que rien ne peut me déloger de cette place.
Et cela a pour conséquences, tout d’abord la paix avec Dieu : Dieu n’est plus vu comme un Dieu sévère, exigeant et tyrannique mais comme un Dieu favorable, un ami, un Père. Désormais, l’homme est lié à Dieu sans devoir justifier de son existence ou de son salut par ses propres efforts.
Ces premiers versets du chapitre 5, nous entraînent dans des considérations centrées sur Jésus-Christ et sur les conséquences que cela entraîne pour nous.
Paul y décrit les effets de cette réconciliation opérée dans le Christ. Ils sont à la fois subjectifs et objectifs : Ils sont des faits et ils ont des effets, des bienfaits que nous pouvons ressentir et expérimenter.
D’ailleurs, ce n’est presque plus Paul le théologien qui écrit, mais Paul le chrétien, le croyant qui va décrire ce que tout croyant peut vivre en Christ.
Ces effets sont :
– Je l’ai dit, tout d’abord, la paix : c’est le grand don de Dieu, à travers le Christ ressuscité. La paix ce n’est pas le contraire de la guerre, mais le contraire de l’agitation, de l’inquiétude, de la tristesse. Le cœur apaisé survient chez le chrétien dès lors qu’il découvre que Dieu n’est ni un juge ni un bourreau ni un ennemi. Dès lors que le croyant découvre qu’il est rassemblé, relié à Dieu, réconcilié avec lui, il se sent définitivement aimé de lui.
Dans le don du Fils, Dieu et l’homme sont pour ainsi dire harmonisés, raccordés, reliés par la miséricorde de Dieu. D’où une nouvelle manière radicale de vivre et d’exister.
Le théologien Franz Leenhardt écrit à propos de cette paix qui est opérée par le Christ : « La paix de Dieu n’est pas la paix des cimetières. Elle est accès à une grâce qui ouvre les perspectives que le péché avait bouchées ».
Pour Leenhardt, le péché c’est avant tout, tout ce qui bouche la vitalité, la vie que Dieu nous donne à vivre. Le péché est considéré comme un poids qui, en Christ, est enlevé.
Et j’aimerais nous rendre attentifs à un poids subtil qui nous empêche d’accéder à la paix. Ce poids, c’est celui du misérabilisme spirituel tourné contre soi-même et qui voit uniquement les défauts et les manquements.
Paul écrit que par la grâce de Dieu, il est ce qu’il est et la grâce de Dieu en lui n’a pas été vaine. Lui qui a persécuté l’Eglise avant de devenir son plus fervent défenseur, ose dire qu’il n’a plus aucune crainte de ce qu’il est, parce que Jésus l’a accepté tel qu’il était.
Et c’est justement la grâce qui est le deuxième effet de la paix en Jésus-Christ : « Etant donc justifiés par la foi, nous avons la paix avec Dieu par notre Seigneur Jésus-Christ, à qui nous devons d’avoir eu par la foi accès à cette grâce, dans laquelle nous demeurons fermes »
Paul écrira que cette paix et cette grâce s’inscrivent, s’expérimentent dans la vie du croyant, même si parfois c’est de façon très paradoxale : « Bien plus, nous nous glorifions même des afflictions » (v.3).
Ce paradoxe est souvent en opposition avec le processus traditionnel qui voudrait que l’orgueil vienne après une victoire ou un succès.
Paul est celui qui utilise le plus fréquemment le mot orgueil dans le NT : Trente fois sur les trente-trois mentions, dix fois sur les onze où apparaît le mot vantardise et dix fois sur dix le mot orgueil.
Pourquoi ce lien entre orgueil et faiblesse chez Paul ?
Tout simplement parce que l’homme orgueilleux parce qu’il obtient des succès a tendance à ne laisser que très peu de place aux autres et à Dieu. Cet homme qui lie l’orgueil à la réussite aura tendance à se replier sur lui-même et à ne compter que sur ses propres capacités.
Alors que l’homme qui ne se base pas sur ses réussites, aura plutôt tendance à laisser de la place aux autres et à Dieu. Ce qui entraîne persévérance, victoire et espérance. Les victoires que Paul remportera, ne seront pas des victoires sur les autres ou contre les autres, mais des victoires de Dieu dans nos vies. Ces victoires ne sont pas toujours synonymes de la fin d’une épreuve, mais synonyme d’une ouverture cette dimension spirituelle qu’est l’espérance. Et tout cela parce que le cœur du croyant a découvert l’amour de Dieu par Jésus-Christ. L’esprit-Saint qui nous est accordé exerce une double mission en nous, celle de nous convaincre de l’amour de Dieu pour nous et celle de continuer à agir en nous chaque jour.
Quand on questionnait Martin Luther King sur les raisons de sa foi et de son espérance, il avait l’habitude de parler de ses ancêtres, capturés en Afrique, amenés en Amérique pour y travailler, souvent traités de manière inhumaine. Il rappelait que beaucoup d’entre eux ont puisé dans leur foi la force de ne pas désespérer. On les avait privés de liberté, mais on ne pouvait les priver de l’espérance d’un jour meilleur qui leur rendrait la liberté. Ce qui est resté dans l’histoire, ce sont ces très beaux chants, aux rythmes graves et joyeux, témoignant de leur espérance et prouvant que malgré l’esclavage, leur vie n’avait pas perdu son sens. Et Martin Luther King de conclure « qu’une déception limitée n’avait pas eu raison de leur espérance illimitée ».
La foi, l’espérance et l’amour constituent le fond de la vie chrétienne ; les trois éléments s’appellent l’un l’autre et s’appuient l’un sur l’autre, parce qu’ils reposent tous les trois sur l’amour de Dieu en Jésus-Christ. Et nous pensons bien sûr à la fameuse parole : « Ces trois choses demeurent : la foi, l’espérance et l’amour ; mais la plus grande, c’est l’amour. » Un amour aux conséquences très pratiques, qui rend la vie humaine un peu plus claire et plus digne, et qui permet de supporter les tribulations avec persévérance. Amen.
Cantique
Intercession : Seigneur Jésus, ta vie, ta mort et ta résurrection ont été entièrement consacrées à Dieu ton Père et à nous, que tu appelles serviteurs, amis, et frères.
Dans ta grâce, tu éveilles en nous la foi.
Par ta Parole, tu renouvelles sans cesse ton Eglise. Le seul fondement de notre vie et de ton église, c’est toi, ta vie, ta mort et ta résurrection. Nous sommes appelés à ne pas mettre d’autre fondement. C’est pourquoi, nous t’en prions, renouvelle notre intelligence et notre volonté d’œuvrer à ta volonté en veillant sur nos paroles, nos actes et nos pensées. Que ce temps de culte que nous avons eu ce matin nous aide à sanctifier nos paroles, nos actes et nos pensées pour rapprocher nos vies de ta volonté.
C’est en ton nom, Seigneur Jésus que nous te prions. Amen.
Annonces
- Prions les uns pour les autres. Prions pour celles et ceux qui passent par des épreuves quel que soit le nom que portent ces épreuves (deuil, maladie, découragement, etc.)
- Si vous souhaitez rencontrer le pasteur dans un lieu sanitairement sûr, une permanence pastorale est assurée le mercredi de 18h00 à 20h00 et le vendredi de 17h00 à 19h00.
Rien de plus simple que d’annoncer au pasteur votre venue et de venir partager et prier ensemble.
- Notre offrande est aussi une façon de louer le Seigneur et de veiller à la vie matérielle de cette communauté.
Deux moyens sont disponibles pour notre offrande :
1 – Un ordre permanent (plus simple pour notre trésorier)
2 – Un versement sur le compte de notre église BE 32 0016 6002 9102
Que le Seigneur nous guide et nous éclaire également dans cette façon de l’honorer.
Bénédiction : Ayons un cœur pour regarder, un regard pour comprendre, des mains ouvertes pour le pardon et parfois les bras croisés pour dire non. Mais surtout que chacun soit vraiment une personne habitée par une parole à semer, une vérité à partager, un amour à communiquer, un désir insatiable de vivre et de bâtir avec Christ la maison de la fraternité.
Que son amour nous soutienne et qu’il nous aide à le servir dans notre vie de tous les jours. Qu’il nous bénisse au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
442 Jour de joie
