Culte dominical 2 mai 2021

Accueil : Chers frères et sœurs, nous sommes toujours dans une période de restriction sanitaire. C’est une période usante, fatigante, déprimante. Nous avons l’impression que nous perdons une partie importante de notre vie. 

Dans la mythologie grecque le temps (chronos) dévorait ses enfants et nous dévore également puisqu’il passe et ne revient pas.

Pourtant, il existe un autre temps (kairos) qui est synonyme d’occasion donnée à chaque être humain de vivre quelque chose de profond et de vivifiant. Pour nous ce matin, c’est le temps de vivre une communion fraternelle avec le Seigneur. C’est le temps de se sentir accueillis par l’amour de Dieu.

Que sa grâce et sa paix nous accompagnent et nous fortifient.

Amen.

Cantique Que ces lieux soient visités

Continuons notre réflexion sur le temps qui passe. Jésus a dit « Le royaume de Dieu s’est approché de vous ».

L’anecdote peut nous aider à comprendre le sens de ce verset : 

On demande à un homme débordant d’activité comment il faisait pour rester paisible en dépit de toutes ses occupations. Il répondit : « Quand je me lève, je me lève. Quand je marche, je marche. Quand je mange, je mange. Quand je parle, je parle ».

Les gens l’interrompent et lui disent : « Nous faisons de même. Mais que fais-tu de plus ? »

Et l’homme répond : « Quand je me lève, je me lève. Quand je marche, je marche. Quand je suis assis, je suis assis. Quand je mange, je mange. Quand j’écoute, j’écoute ».

Les gens l’interrompent une nouvelle fois et lui disent : « C’est ce que nous faisons aussi ! »

En apparence, oui, vous faites de même. Mais, en réalité quand vous êtes assis, vous vous levez déjà. Quand vous vous levez, vous courez déjà. Quand vous courez vous êtes déjà au but. Quand vous faites quelque chose, vous êtes déjà à la chose suivante. Où est alors votre présent ? »

Puissions-nous ce matin être présents au présent. Accueillons le présent comme un présent de Dieu, un cadeau. Car, seul l’instant présent est réel et à notre portée. C’est le seul instant que l’on peut occuper pleinement.

Si vous voulez savoir la longueur d’une année, demandez-le à un étudiant qui a dû doubler une année.

Si vous voulez connaître combien dure un mois, demandez à une maman qui a accouché prématurément de 2 mois.

Si vous ne savez pas la densité d’une journée, demandez-la à une personne qui attend les résultats de son examen clinique.

Si vous avez oublié combien dure une heure, demandez-le à des amoureux qui viennent de se quitter.

Si vous doutez du prix d’une minute, observez un voyageur qui vient juste de rater son train.

Si vous pensez qu’une seule seconde est une quantité négligeable, parlez-en à l’automobiliste qui vient d’échapper à un accident grave.

Accueillons donc l’instant présent comme un cadeau. C’est pour cela qu’on parle d’un « présent »… 

Amen 

Prière : Seigneur notre Dieu, notre Père, ta Parole nous rappelle continuellement que tu nous cherches et que tu nous espères. Ce matin, nous voulons nous en souvenir et te dire que nous sommes enfin là devant toi, tels que nous sommes, sans fausse apparence. Tout simplement tels que nous sommes.

Ta Parole nous le promet : Lorsque nous sommes réunis en ton nom, tu es présent parmi nous. Ouvre nos cœurs à ta présence et notre esprit à ta Parole. Qu’elle devienne source de réflexion et de vie pour chacun de nous.

C’est au nom de ton fils Jésus que nous te prions. Amen.

Cantique Comme un souffle fragile

Actes 17 : 16-34

Tandis que Paul attendait Timothée et Silas à Athènes, la vue de cette ville vouée aux idoles l’exaspérait. Il discutait donc avec les Juifs et les adorateurs dans la synagogue, mais aussi, chaque jour, avec ceux qui se trouvaient sur la place publique. 

Quelques philosophes épicuriens et stoïciens vinrent parler avec lui. Les uns disaient : Que veut dire cette jacasse ? D’autres : Ce doit être un prédicateur de divinités étrangères. 

Cela, parce qu’il annonçait la bonne nouvelle de Jésus et de la résurrection. Alors ils le prirent, le menèrent à l’Aréopage et dirent : Pourrions-nous savoir quel est ce nouvel enseignement dont tu parles ? Car tu portes à nos oreilles des choses étranges. Nous souhaiterions donc savoir ce que cela veut dire. De fait, tous les Athéniens et les étrangers venus parmi eux passaient tout leur temps à raconter ou à écouter les dernières nouveautés.

Debout au milieu de l’Aréopage, Paul dit : Hommes d’Athènes, je vois que vous êtes à tous égards extrêmement religieux. En passant, en effet, j’ai observé vos objets de culte, et j’ai même trouvé un autel avec cette inscription : « A un dieu inconnu. » Ce que vous vénérez sans le connaître, c’est cela même que, moi, je vous annonce. 

Le Dieu qui a fait le monde et tout ce qui s’y trouve, lui qui est le Seigneur du ciel et de la terre, n’habite pas dans des sanctuaires fabriqués par des mains humaines. Il n’est pas servi par des mains humaines, comme s’il avait besoin de quoi que ce soit : c’est lui qui donne à tous la vie, le souffle et toutes choses. D’un seul être, il a fait toutes les nations des humains, pour que ceux-ci habitent sur toute la surface de la terre, dans les temps fixés et les limites qu’il a institués, afin qu’ils cherchent Dieu, si tant est qu’on puisse le trouver en tâtonnant. 

Pourtant il n’est pas loin de chacun de nous, car c’est en lui que nous vivons, que nous nous mouvons et que nous sommes. C’est ce qu’ont également dit quelques-uns de vos poètes : « Nous sommes aussi sa lignée. »

Si donc nous sommes la lignée de Dieu, nous ne devons pas penser que la divinité soit semblable à de l’or, à de l’argent ou à de la pierre sculptés par l’art et l’imagination des humains. 

Sans tenir compte des temps d’ignorance, Dieu enjoint maintenant à tous les humains, en tous lieux, de changer radicalement, parce qu’il a fixé un jour où il va juger toute la terre habitée selon la justice par un homme qu’il a institué, et il en a donné à tous une preuve digne de foi en le relevant d’entre les morts.

Lorsqu’ils entendirent parler de résurrection des morts, certains se moquèrent et d’autres dirent : Nous t’entendrons là-dessus une autre fois. 

Ainsi Paul sortit du milieu d’eux. Quelques-uns néanmoins s’attachèrent à lui et devinrent croyants ; parmi eux Denys l’Aréopagite, une femme nommée Damaris, et d’autres encore.

Frères et sœurs, le texte biblique que nous avons lu, fait un bond dans l’histoire de la première église. Nous ne sommes plus à Jérusalem ni en Judée ni en Palestine, mais en Europe et plus particulièrement en Grèce. Ce bond qui est effectué est un bond de plusieurs milliers de kilomètres, mais aussi un bond culturel, un passage d’une culture à une autre. Nous passons de la culture juive avec ses repères juifs que sont le temple, les synagogues et l’Ancien Testament, à une culture hellénistique ayant des références aux mythes, à l’histoire et à la philosophie grecque. 

Il ne faut surtout pas minimiser l’immensité de cet écart culturel. Paul qui est seul à Athènes, possède à la fois la culture juive de par sa foi et sa formation théologique et biblique, mais il possède aussi la culture grecque de par son lieu de naissance et sa formation académique. Il peut donc parler le langage juif quand  il est en présence d’un auditoire Israélite et il peut aussi parler le langage grec quand il est en présence de non-juifs. Et nous avons le premier exemple de cette capacité d’utiliser un nouveau registre de pensées pour se faire comprendre : Paul est à Athènes, il se promène seul dans les rues de la ville. Dans son périple, il voit beaucoup de statues  dédiées aux divinités grecques et autres qui sont très nombreuses. Et il croise même un autel sans statue, dédié à un dieu qu’Athènes ne connaitrait pas.

Ce que Paul voit a le don de l’irriter, mais remarquons que même s’il n’est pas d’accord avec toutes ces idoles, il ne crie pas, il ne se révolte pas, il respecte les convictions.

On le voit très bien dans sa façon de s’intégrer dans les conversations des hommes qui sont réunis pour discuter.

Là, à l’aréopage qui est un gros rocher, en face de l’acropole et qui servait à l’origine au jugement et à l’exécution des condamnés,  Paul va prendre la parole et il va partager sa foi.

Que va-t-il dire ? Que Jésus était un juif issu de la lignée du roi David, qu’il était de la tribu de Juda, qu’il a été présenté au temple, qu’ à 12 ans, ses parents l’ont perdu lors d’un pèlerinage au temple, que les chefs religieux l’ont condamné à mort, livré à Pilate et crucifié sur le mont Golgotha ? Aucune trace de ces repères qui nous sont habituels.

Est-ce à dire que Paul va dénaturer, changer l’Evangile ? Bien sûr que non. Ce que Paul fera, c’est entrer dans le système de pensée de son auditoire, utiliser les même références pour y semer la graine de l’Evangile, pour y semer le cœur de l’Evangile.

Les Athéniens étaient très religieux, on pourrait dire très superstitieux. Ils avaient peur d’offenser les dieux et ils ont pris la précaution d’ériger un autel que n’importe quel dieu pourrait prendre pour lui. C’est à partir de ce dieu inconnu des Athéniens que Paul va parler de son Dieu. Il va le présenter comme le créateur et le Seigneur du ciel et de la terre qui n’a donc pas besoin qu’on lui érige un autel. Il n’exige rien et il donne la vie. En somme, un Dieu dont il ne faut pas avoir peur.
Un Dieu pas si éloigné des hommes et des femmes, et il est si proche de nous que Paul dira : Nous sommes sa lignée, comme nous, il n’a pas besoin qu’on lui érige des statues.

En plus, ce Dieu qu’ils ne connaissent pas à réussi à faire ce que tout autre divinité ou être humain n’a fait que rêver sans jamais le réaliser : Il a ramené à la vie Jésus son fils. Pourquoi, lorsque Paul parle de la résurrection, beaucoup ironisent et certains sont attirés pour en savoir plus ? Parce que tous les grecs ont pleuré sur le mythe d’un couple amoureux dont la fiancée meurt. Le fiancé est inconsolable au point que même les dieux de l’Olympe vont être émus. Ils vont l’autoriser à aller rechercher son amour dans le séjour des morts, mais rien à faire, il ne réussira pas à la ramener vers le monde des vivants.

C’est bien tout cela aussi que nous vivons quand nous perdons un être cher ? Existe-t-il un moyen de le faire revenir à la vie pour un moment ou pour toujours ? Et certains, dans leur désespoir, vont aller jusqu’à faire du spiritisme et invoquer l’esprit des morts.

Voilà tout ce que Paul rencontre sur son chemin dans les rues d’Athènes.

Peut-on en retirer quelques enseignements ? Bien sûr ! Tout d’abord nous rendre compte que nos témoignages de foi ne sont pas toujours compréhensibles. Dans l’Eglise, on comprend encore que Dieu est notre berger, mais est-ce qu’à l’extérieur de l’église la notion de berger et de moutons est comprise de la même façon ?

Reprenons alors ce qui préoccupait les Athéniens : Surtout la crainte qu’un dieu ne les punisse. Ensuite qu’est-ce qui se passe pour ceux qui sont morts, que c’est triste d’être séparés de ceux que nous aimons. Rien qu’en citant ces quelques exemples, je peux affirmer sans trop de risques de me tromper, que notre monde actuel se pose les mêmes questions, vit les mêmes choses, les mêmes joies, les mêmes peines.

Apprenons alors à dire à ceux qui ont peur de Dieu : Dieu n’est pas comme cela. Jésus a prouvé par sa vie, par sa mort et par sa résurrection que Dieu se définit avant tout comme le Dieu d’amour, le Dieu du pardon et le Dieu qui libère du poids de nos fautes.

Apprenons à entendre les questions et les peines des gens, apprenons à entendre leurs peurs du lendemain et leur chagrin face à la mort et parlons de ce Dieu que Jésus nous révèle, comme un Dieu qui nous invite à vivre du mieux que nous pouvons notre vie ici-bas, un jour à la fois et que le jour où viendra notre mort, il nous accueillera dans sa grâce et dans son amour.

Quelques personnes furent touchées, nous dit le texte que nous avons lu et ils devinrent croyants. Ce Dieu qui veut être si proche de ce que nous vivons, ce Dieu qui veut nous rassurer, ce Dieu qui veut nous soutenir, c’est un Dieu qui ne perdra jamais son actualité. Il est ce Dieu que Paul prêchera à Athènes et il peut le devenir pour chacun d’entre nous. Amen

Cantique tu es là au cœur de nos vies

Un chemin de lumière (Jacques Juillard)

Un homme, un jour, il y a longtemps, a ouvert un chemin de vie.

Le souffle de sa voix balayait la poussière, balayait tout ce qui se ferme et fige, écrase et rétrécit, le poids des fautes et des rancœurs, des possessions, des préjugés.

Et cette voix libérait et rendait la vie légère.

Ce souffle d’espérance, même les murs de la mort n’ont pu l’étouffer.

Si tu sais faire silence, si tu cherches dans l’ombre, au secret de ton cœur, tu l’entendras encore. Et alors s’ouvrira en toi, se tracera devant toi un chemin de lumière.

Sur ce chemin enfin tu trouveras les autres, et toi-même, et cette présence fidèle qui t’appelle à la vie.              Amen 

Annonces 

  • Prions les uns pour les autres. Prions pour celles et ceux qui passent par des épreuves quel que soit le nom que portent ces épreuves (deuil, maladie, découragement, etc.)
  • Si vous souhaitez rencontrer le pasteur dans un lieu sanitairement sûr, une permanence pastorale est assurée le mercredi de 18h00 à 20h00 et le vendredi de 17h00 à 19h00. 

Rien de plus simple que d’annoncer au pasteur votre venue et de venir partager et prier ensemble.

Offrande 

Notre offrande est aussi une façon de louer le Seigneur et  de veiller à la vie matérielle de cette communauté.

Deux moyens sont disponibles pour notre offrande :

1 – Un ordre permanent (plus simple pour notre trésorier)

2 – Un versement sur le compte de notre église  BE 32 0016 6002 9102 

Que le Seigneur nous guide et nous éclaire également dans cette façon de l’honorer.

Prière d’intercession :

Seigneur Dieu, loué sois-tu pour ta Parole qui témoigne de ton amour et qui nous invite à y répondre en aimant à notre tour. Merci pour la bonne nouvelle et fortifie-nous dans notre volonté d’en faire un bon usage.

Empêche-nous d’être aveuglés par les richesses, le succès et le bonheur égoïste. Montre-nous ceux qui ont besoin de notre attention, de notre aide. Ouvre nos yeux et nos cœurs pour que nous ne restions pas indifférents aux autres. Seigneur, tu nous appelles à te rencontrer en toute personne : accorde-nous le courage de nous ouvrir aux autres, d’aimer ceux que tu nous confies, comme tu nous aimes.

Seigneur nous te prions pour que dans le quotidien de notre monde, nous soyons signes de l’amour que tu nous offres en ton Fils.

Seigneur nous te prions et nous te bénissons, car c’est à toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire pour les siècles des siècles.    Amen

Bénédiction : Que la grâce et la paix de Dieu vous accompagnent tout au long de cette semaine. Amen 

Cantique Enfant de la terre

daniel laenen

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