Culte du 16 août 2020

Bienvenus pour ce culte que nous voulons rendre au
Seigneur. Le chemin de la rencontre avec Dieu est à la fois
extérieur et intérieur. Je suis heureux d’accueillir également
Eric Jehin. Il nous guidera dans la méditation de la Bible. Pour
cela, nous nous préparons à accueillir la Parole de Dieu comme
nourriture pour notre âme.

La Parole de Dieu ouvre, chaque fois à nouveau,
un espace dans nos vies, pour accueillir et pour aimer, pour
recevoir et pour donner.
C’est le temps de la grâce et de la paix.
Juste avant de nourrir la foule au désert, Jésus disait à ses
disciples stressés par ce qu’ils voyaient et vivaient : Venez à
l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu.
Le culte est, chaque fois à nouveau, un temps du désert, un
temps que nous mettons à part pour consentir à nous vider de
tout ce qui nous encombre pour recevoir une parole nouvelle.
Il est à chaque fois un temps de repos pour se refaire des
forces, pour se renouveler en secret, pour se retrouver en
vérité.
Temps de grâce et d’attente, de paix et de repos, auquel Dieu
nous invite. Que la grâce et paix soient sur nous.

Cantique Fraîches rosées (Héritage)

Rappel de la Loi d’amour du Père : Chers frères et sœurs,
notre Père nous invite à le suivre. Et pour ce faire, il ne nous
laisse pas errer, emportés par le vent des changements, il ne
nous laisse pas piétiner dans nos idées et nos conceptions
étriquées, il nous montre le chemin, il nous ouvre la voie.
Écoutons cette route telle qu’elle est tracée dans la 1ère épître
de Jean : Mes amis, aimons-nous les uns les autres, car
l’amour vient de Dieu. Celui qui n’aime pas, ne connaît pas
Dieu, car Dieu est amour.
Voici comment Dieu a manifesté son amour pour nous : Il a
envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous ayons la
vie par lui.
Et l’amour consiste en ceci: Non pas en ce que nous avons
aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils,
pour que, grâce à lui, nos péchés soient pardonnés.
Mes amis, si c’est ainsi que Dieu nous a aimés, nous devons,
nous aussi, nous aimer les uns les autres.
Personne n’a jamais vu Dieu. Si nous nous aimons les uns les
autres, Dieu demeure en nous, et son amour se manifeste
parfaitement en nous. (1 Jean 4 : 7-12)

Confession des péchés :

Seigneur, pardonne-nous nos
silences quand il fallait parler.
Pardonne-nous nos vaines paroles quand il fallait agir.
Pardonne-nous d’avoir confondu l’Evangile avec nos fausses
sagesses.
Pardonne-nous d’avoir restreint notre service à ceux qui nous
plaisent.
Pardonne-nous notre médiocrité, notre manque d’amour et de
générosité.
Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons à ceux
qui nous ont offensés.

Proclamation du pardon :

A celui qui a soif, dit Dieu, je
donnerai de l’eau de la source de vie et je la donnerai
gratuitement (Es 55 : 1)
Dans notre monde où tout s’achète et tout se vend, où l’homme
s’étonne et suspecte lorsqu’il reçoit gratuitement, j’annonce
aujourd’hui l’Évangile de Jésus-Christ qui nous délivre de nos
servitudes, de nos fatalités, de nos craintes et nous appelle à
une vie nouvelle.
Que Dieu nous mette au cœur l’assurance de son pardon et
qu’Il nous donne de marcher vers son Royaume.Si nous confessons nos péchés, Dieu est fidèle et juste pour
nous les pardonner et pour nous purifier de toute iniquité
(1Jean 1 : 9).

Cantique De mon Seigneur, j’aurai la grâce (EXO)
Confession de foi :

Nous croyons que le Père est Amour.
Il est Source de Vie, de force et de beauté.
Il donne un sens à notre vie et nous apprend à la respecter.
Il soutient notre croissance.
Pour réparer nos gâchis, Il a envoyé son Fils.
Nous croyons que le Fils est venu nous révéler l’Amour.
Né de la Vierge Marie, il est semblable à nous en tous points,
sauf le péché.
Frère aîné de toute l’humanité, il a choisi la dernière place.
Il s’est fait, par amour, pauvre et petit pour être le frère du
plus pauvre et devenir notre plus proche parent.
Il n’a vécu que pour les autres, obéissant jusqu’à la mise en
croix.
Vainqueur de la mort et du péché, il nous entraîne dans sillage
de sa Résurrection.
Nous croyons que l’Esprit est Feu, Souffle et Clarté.

Il nous apprend à prier, à nous aimer, à nous engager aussi
dans le monde en chantier, dont nous sommes responsables.
Nous croyons que l’Eglise est en marche, qu’elle se renouvelle,
qu’elle annonce un Evangile stimulant et cherche à être service
et accueil, dans la fidélité au Christ.
Nous croyons que nous sommes tous envoyés vers nos frères
pour témoigner de l’Amour aujourd’hui et dans les siècles sans
fin. Amen

Prière d’illumination :

Dieu notre Père, les mots vieillissent et
se dévaluent. Et pourtant, c’est en utilisant un langage humain
que ton Fils est venu nous apporter les paroles de la vie
éternelle.
Accorde-nous, par ton Esprit, d’être attentifs aux mots que
nous entendons, et à ceux que nous prononçons pour qu’à
travers eux apparaissent Jésus-Christ, Parole vivante pour les
siècles des siècles.
Amen.

Prédication :

Veillez! Ésaïe 21 : 6-12 Marc 13 : 33-37
« Veilleur, où en est la nuit ? Veilleur, où donc en est la nuit ? »
Telle est la voix que le prophète Ésaïe a entendue autrefois, en
période de détresse. Cette voix, nous l’entendons nous aussi
tous les jours depuis 5 mois, sur toutes les chaînes de
télévision, sur les réseaux sociaux et tous les médias du monde
: Combien de temps cette crise sanitaire va-t-elle encore durer
? Nous vivons une nuit, malgré le soleil de l’été.

Le razde-marée mondial de l’épidémie du Coronavirus a envahi notre
quotidien et nos médias. Quand pourrons-nous enfin reprendre
notre vie normale ? S’accueillir par un saint baiser ? Se serrer
dans les bras ? Et nous venons tous les jours aux nouvelles.
Comme au temps d’Isaïe : « Le veilleur répond : ‘Le matin
vient, et puis encore la nuit… Si vous voulez des nouvelles,
interrogez, revenez’. » Chaque jour les sentinelles sanitaires
Yves van Laethem, Emmanuel André, Yves Coppieters, Marius
Gilbert et bien d’autres font le point sur la nuit de l’épidémie de
la Covid-19 et son évolution. Aujourd’hui le matin se lève, nous
pouvons enfin à nouveau nous réunir pour le culte, voyager,
rencontrer des amis, etc. Mais il fait encore bien sombre, on ne
voit pas encore très clair sur un retour à la normalité au mois
de septembre, et pour certains la nuit se prolonge avec la perte
d’emploi, la faillite, la crise familiale, la précarité exacerbée, la
maladie, la perte d’un être cher. Et le risque d’une nouvelle
nuit, une 2ième vague, plane toujours sur notre monde. Dans
sa réponse le prophète Ésaïe invite à aller plus loin que
simplement recevoir une information sur la situation de crise :
« Si vous voulez poser des questions, posez-les ! Convertissez-
vous (Faites demi-tour) et venez ! » La période de confinement
a soulevé de nombreuses questions, et de remises en question!
Pour beaucoup ce fut un arrêt brutal de toutes activités :
professionnelles, familiales, domestiques, sociales et de loisirs,
avec parfois un grand vide après quelques jours de « congés »
inattendus et forcés. Pour d’autres ce fut une réorganisation
difficile : occuper les enfants toute la journée dans un espace

7restreint, le télétravail en plus, sorties très limitées, ou
continuer à travailler avec un risque inconnu pour toutes celles
et ceux qui sont dans les soins, les services essentiels, la
sécurité, etc Et pour certains, ce furent la maladie foudroyante
de la Covid-19, les décès dans la solitude et tous les isolements
forcés liés à la pandémie, notamment dans les maisons de
repos. Quelque soit la situation individuelle, chacune, chacun
s’est posé des questions et des remises en questions se sont
faites et se font toujours. Il y a les questions de survie face à la
perte de revenus, les questions économiques avec les
délocalisations massives d’entreprises essentielles, les
questions sur la valorisation des métiers où les relations
humaines sont primordiales, et les questions plus
fondamentales sur la société et la consommation à outrance : –
tous mes déplacements sont-ils nécessaires ? – devrais-je
mieux choisir mes achats ? Plus locaux ? Moins ? – quels sont
mes besoins essentiels ? – quelle société pour demain ? La
relance économique pour revenir au même niveau qu’avant ? –
comment être Église dans la crise ? Après la crise ? 1 de 4 Au
cœur de la crise le prophète invite à prendre conscience que le
peuple dans la nuit, nous, notre société moderne est sur une
mauvaise voie qui va dans le mur à plus ou moins court terme.
Le peuple s’est perdu dans la nuit. Après le temps des
questions et des remises en question, il est temps de se
remettre en route, mais pas dans la même direction, pas pour
revenir à la situation d’avant. Le prophète invite à faire demi-
tour, à retourner, à revenir vers l’essentiel, à revenir vers soi.

Mais surtout à ne plus faire la même chose !! Ce chemin de
retournement, ou de conversion, est un chemin de
transformation intérieure. Ce n’est pas revenir en arrière vers
ce qu’on a toujours fait avant. C’est le chemin que Dieu a
proposé à Abram : « va vers toi ». La crise que nous avons
traversée et qui n’est pas encore tout à fait finie est une
occasion pour faire ce chemin intérieur et repenser la manière
d’être présent au monde aujourd’hui, présent aux autres et
présent à soi. Dans le passage d’évangile que nous avons lu,
Jésus parle des événements annonçant la fin des temps. Son
exhortation à ses disciples est : soyez vigilants, veillez car vous
ne savez pas quand le temps, la crise arrivera. Voilà que le
Christ demande à ses disciples de devenir des sentinelles, des
vigiles, des gardiens, des veilleurs. Pour illustrer son
exhortation Jésus donne une parabole : Marc 13 : 34 Cela se
passera comme pour un homme qui part en voyage : il laisse
sa maison, remet l’autorité à ses serviteurs, indique à chacun
son travail et ordonne au portier de rester éveillé. Cette
parabole fait penser au récit de la création dans le livre de la
genèse au ch 2 : Dieu fait le ciel et la terre avec les animaux, il
fait l’homme à partir de la poussière et plante un jardin en
Éden. Gen2 : 15 « L’Éternel Dieu prit l’homme et le plaça dans
le jardin d’Éden pour qu’il le cultive et le garde. » Ensuite Dieu
se retire, c’est le tsim-tsoum selon la tradition juive. La
parabole de Jésus et le récit de la création indique que
l’humain, femme et homme, a une mission : veiller sur le jardin
ou la maison où Dieu l’a placé. Pour celles et ceux qui ont

découvert le jardinage pendant le confinement, vous avez vite
compris qu’un jardin, un potager, ça se cultive et ça s’entretient
régulièrement, même dans les jardins dits naturels, une bonne
dose de vigilance est nécessaire : les mauvaises herbes, les
pucerons, les limaces, la sécheresse, les taupes sont autant de
menaces sur la beauté et l’harmonie du jardin et la production
du potager. Une maison demande également des soins
particuliers dans la décoration, la propreté, l’entretien, la
sécurité, il faut veiller à ce qu’elle soit un lieu de vie agréable et
sécurisant. Ce qui me frappe, c’est que le jardin d’Éden et la
maison de la parabole ne sont pas la propriété du gardien, du
veilleur. Ils appartiennent à un autre, le propriétaire et créateur
du jardin, le maître de la maison. Ceci est déjà un point
important, l’humain a tendance dès son plus jeune âge à
vouloir être le maître des choses et de sa vie. Une des
premières expressions des petits enfants vers 2 ans, est « c’est
à ma ! », une de nos filles à l’adolescence aimait affirmer «
c’est ma vie, j’en fais ce que je veux ! ». Et bien non ! Comme
Adam dans le jardin d’Éden, comme les serviteurs et le gardien
de la maison de la parabole, l’homme, la femme a été placé
dans la vie, dans sa vie à elle, sa vie à lui. On ne la choisit pas
et on ne peut pas l’échanger pour une autre, 2 de 4 malgré
toutes les promesses de la publicité ! Et pour chacun d’entre
nous, cette vie sera rendue au propriétaire à plus ou moins
longue échéance. Cette vie qui est la nôtre, on ne la possède
pas, elle appartient à un Autre. Et cet Autre donne à l’homme,
à la femme, la mission de la cultiver, de l’entretenir, de veiller sur elle.

On ne devrait pas en faire ce qu’on veut ! Il faut
cependant bien admettre que dans ce placement, certains sont
plus favorisés que d’autres, nous ne sommes pas tous placés
dans le même jardin, dans la même maison. Pour certains dans
ce monde la vie n’est vraiment pas un cadeau alors que
d’autres sont nés avec une « cuiller d’argent dans la bouche »
ou sous une bonne étoile comme on dit (pour ne pas employer
une autre expression plus populaire!). Pourquoi ? Je ne sais
pas. La réalité est que nous sommes là dans notre jardin, dans
notre maison, dans notre vie, notre monde, avec ses fleurs, ses
plantes, ses arbres, ses légumes, ses ronces, ses mauvaises
herbes, etc, ses zones d’ombres et de lumières. Ce dont je suis
convaincu c’est que au cœur de chaque être humain, homme
ou femme, blanc ou noir, petit ou grand, comme dans le jardin
d’Éden, Dieu a planté des semences de vie qui n’attendent
qu’un peu d’attention, un peu de soins pour éclore en fleurs
magnifiques, pour grandir en arbre porteurs de fruits ; au plus
profond de chaque être humain, Dieu a déposé une source de
lumière qui n’attend qu’un peu d’entretien, un peu de
nettoyage pour éclairer toute la maison. « Vous êtes la lumière
du monde » dit Jésus à ses disciples. Le veilleur, le gardien,
c’est celui, celle, qui s’assure que le jardin est bien entretenu,
que la maison est propre, qu’il y a une harmonie, que les fleurs
peuvent pousser, que la lumière peut briller. C’est la mission
qui est confiée aux humains, à vous, à moi. La femme
vertueuse dit le livre des proverbes (31 :27), « elle veille sur ce
qui se passe dans sa maison ». Et le sage recommande à son

fils : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, Car de lui
viennent les sources de la vie. » 4 :23 Veillez, c’est rester
éveillé, ne pas s’endormir, c’est prendre conscience de ce qui se
passe à l’intérieur de notre être, des émotions qui nous animent
au cours de la journée, des motivations qui guident nos actions,
des pensées qui nous habitent. Veiller, c’est aussi identifier ce
qui nous élève et ce qui nous tire vers le bas, et faire le choix
de suivre ce qui nous entraîne vers le haut, vers la Vie, vers la
joie. Veiller, c’est une attitude de l’être qui devrait nous habiter
en permanence. Elle nécessite une certaine discipline : des
temps de pause dans la journée, certainement le matin pour se
préparer à la journée et le soir, pour faire le point sur la
journée écoulée. Ces temps de pause ne peuvent se faire que
dans le silence intérieur et si possible aussi dans le silence
extérieur. Ils permettent de se poser comme un oiseau se pose
sur une branche, replie ses ailes et se calme tout en restant
vigilant. Il s’agit de se recentrer, unifier tout ce qui est divisé à
l’intérieur, se connecter à son être profond, là où se trouve
source de vie et de lumière, la présence du tout Autre, au-delà
de tout, que nous appelons Dieu. Cette attitude est celle du
prophète Habakuk (2:1) « J’étais à mon poste, Et je me tenais
sur la tour; Je veillais, pour voir ce que l’Éternel me dirait, Et ce
que je répliquerais après ma plainte. » Veiller, c’est donc aussi
entrer en dialogue avec Dieu, entendre une parole qui oriente,
qui encourage, qui interpelle aussi. Car La sentinelle se place
toujours à la frontière entre l’intérieur et l’extérieur, elle est
aussi vigilante sur ce qui se passe en dehors des murs. Elle

scrute l’horizon, elle perçoit les bruits extérieurs, les signes que
quelque chose arrive. Elle évalue si ce qui arrive est menaçant
ou favorable. Si sa maison et son jardin sont sécurisés et en
bon état, la sentinelle en éveil saura comment réagir de
manière appropriée à la menace et protéger son intérieur. 3 de
4 Si la sentinelle dort et que la maison a été négligée, la
menace peut tourner à la catastrophe et tout ruiner. « Veillez
afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est
bien disposé mais la chair est faible » dit Jésus aux disciples
juste avant son arrestation à Gethsémané. L’apôtre Pierre
(1P5:8) utilise une image encore plus forte : « Soyez sobres,
veillez ! Votre adversaire, le diable, comme un lion rugissant,
rôde, cherchant qui dévorer. » Le commandement de « veillez
» est donc à prendre au sérieux, c’est notre responsabilité dans
notre vie et dans ce monde. Et cette veille ne concerne pas
seulement notre propre maison et notre jardin intérieur, c’est
aussi être attentif à ce qui se passe dans notre monde. Au sein
de notre EPUB, le 1er dimanche de septembre est consacré à la
création pour nous rappeler notre responsabilité de prendre
soins de la création de Dieu. Veillez dit Jésus car vous ne savez
pas quand toutes ces choses arriveront. Veillez, être des
sentinelles, qui dans la crise appellent à leur tour à réfléchir
comment être présent dans notre monde, qui invitent à un
retournement, une conversion, un retour vers l’essentiel. Nous
chrétiens, ne devrions-nous pas être de ces lanceurs d’alerte
sur les dérives de notre société, sur le rôle de l’église dans
cette société ? Je voudrais terminer par deux remarques sur

cette mission de veilleur donnée par Dieu à l’humain : Jésus
associe souvent le commandement de veiller à la prière «
Veillez et priez ». Le veilleur n’est pas seul dans la nuit, il est
en présence de celui qui ne sommeille ni ne dort, qui
l’accompagne dans son travail d’entretien, de nettoyage, de
vigilance. Sa présence le rassure lorsqu’il a peur, l’encourage
quand il est fatigué, le fortifie quand il est épuisé. Dans la veille
et la prière se développe une relation de confiance qui permet
de ne pas vivre la veille dans la peur et la crainte de tout ce qui
pourrait arriver. Le veilleur ne doit pas devenir paranoïaque en
imaginant toutes les catastrophes qui pourraient arriver. Il vit
dans le présent, l’aujourd’hui, prêt à accueillir ce qui vient.
2ième remarque : il est une forme de veille qui est paradoxale
et qui pour moi est la plus belle forme de veille, c’est la veille
de l’Amour. Dans le beau poème du Cantique des cantiques,
(5:2) la fiancée s’endort en attendant son fiancé : « Je dors,
mais mon cœur veille. J’entends mon bien-aimé qui frappe.
« Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! ».
Paradoxale car comment peut-on dormir et en même temps
veiller ? La plus belle car elle jaillit de manière
incompréhensible, incontrôlable du plus profond de l’être. La
plus belle image de cette veille de l’amour est celle de la jeune
maman qui dort profondément mais qui se réveille au moindre
soupir émis par son bébé dans la pièce à côté. Cette veille-là,
c’est celle qui reconnaît la présence de l’être aimé dans le
quotidien de la vie. Pour conclure, je voudrais vous laisser
l’exhortation du sage dans le livre des proverbes (4:23), cette-

fois avec la traduction de la Bible du Semeur : « Par-dessus
tout : veille soigneusement sur ton cœur, car il est à la source
de tout ce qui fait ta vie. »

Voici venu le moment de l’offrande. L’offrande est une partie
essentielle de culte parce que rendre un culte à Dieu, ce n’est
pas seulement prier, écouter ou communier, c’est aussi
s’engager, c’est aussi donner soi-même. La grâce, c’est aussi
répondre à cette grâce. Donc, le don est cette manière active
avec laquelle nous participons au culte et avec laquelle nous
répondons à la grâce.
Vous trouverez ci-dessous toutes les modalités pour pouvoir
effectuer votre don :

  1. un ordre permanent (ce qui est le plus simple pour
    notre trésorier.)
  2. Un versement sur le compte
  3. Prévoir une enveloppe dans laquelle vous mettez
    chaque semaine votre offrande afin que vous puissiez la
    déposer quand nous pourrons recommencer nos cultes.
    Pour rappel le numéro de compte est le suivant: Eglise
    protestante BE32 0016 6002 9102

Prière d’intercession :

Seigneur, nous avons quitté un instant
l’agitation de nos vies et sommes venus vers toi.
C’est toi qui nous donnes la paix.
Nous étions étrangers et sommes venus dans ta maison. Tu as
fait de nous tous, des amis, des frères et des sœurs.
Nous sommes sortis de nos solitudes et tu nous as donné une
communauté.
Seigneur, en communion avec les frères et sœurs du monde
entier, nous voulons te dire notre reconnaissance pour la vie
que tu nous donnes, quels que soient notre état de santé ou
notre situation sociale ou culturelle.
Par-delà toutes ces différences, donne-nous de vivre de ta paix
tout au long de la semaine qui vient. C’est ce qui sauve et
construit notre vie.
Merci pour ton Fils qui nous le rappelle par sa parole et par son
attitude.
Par son amour, Jésus nous a manifesté ton amour pour tous.
Donne-nous maintenant de trouver les mots et les gestes qui
en témoigneront auprès de nos contemporains.
Nous te le demandons pour nous-mêmes, pour les malades,
pour les prisonniers, ceux qui connaissent la violence ou la
pauvreté.

Au nom de Jésus-Christ, Amen

Bénédiction :

Bénir c’est dire du bien de quelqu’un, c’est lui
souhaiter du bien et faire tout son possible pour que ce bien se
réalise.
Au nom du Père qui nous accueille et nous envoie, au nom du
Fils qui se risque pour nous et nous sauve, au nom de l’Esprit
qui donne vie à nos communautés, souhaitons-nous tout le bien
possible.
Soyons en paix et heureux dans notre cœur, autant que l’on
puisse l’être… en dépit des soucis et des difficultés.
Soyons en paix dans notre corps, malgré nos fièvres, nos
souffrances et nos croix.
Soyons en paix avec nos frères et sœurs, les plus lointains
comme les plus proches, les plus étrangers comme les plus
familiers.
Soyons en paix avec Dieu, et qu’il nous bénisse, Lui, Père, Fils
et Saint-Esprit. AMEN.

Evelyne

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