Culte du 16 mai

Accueil : Soyez les bienvenus dans la présence de Dieu. Que la grâce et la paix de Dieu soient sur nous et sur nos proches.

Ces paroles d’accueil sont prononcées régulièrement en début de culte, parce que nous avons tous besoin de retrouver cette grâce et cette paix de Dieu.

Parfois, nous suivons le culte en étant affectés de ce que nous avons vécu pendant la semaine. C’est l’occasion de déposer devant Dieu notre vécu pour nous retrouver ensemble dans sa présence aimante. 

Jésus dit, je vous donne ma paix. Je vous la donne comme le monde ne peut vous la donner. Alors, recevons-la, accueillons-la dès le début du culte.

Que ce 1er cantique, nous aide à déposer devant Dieu tous nos fardeaux et qu’il nous aide à entrer dans la paix de Dieu.

Cantique : Dans le calme et la confiance (cliquer sur la touche ctrl ou control et cliquer sur le lien ci-dessous)

Prière : Ce matin, Seigneur, nous voulons prendre du temps, pour te rencontrer, pour prier, pour nous ressourcer, pour boire à cette eau que tu nous donnes. Merci d’être là, pour moi, pour nous tous. Merci de construire patiemment ton Eglise, de la bénir, de la faire grandir en grâce et en sagesse. Amen

Introduction à la louange : Jérémie 29 : 11-14

Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Eternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. Vous m’invoquerez, et vous partirez ; vous me prierez, et je vous exaucerai. Vous me chercherez, et vous me trouverez, si vous me cherchez de tout votre cœur. Je me laisserai trouver par vous, dit l’Eternel, et je ramènerai vos captifs ; je vous rassemblerai de toutes les nations et de tous les lieux où je vous ai chassés, dit l’Eternel, et je vous ramènerai dans le lieu d’où je vous ai fait aller en captivité. 

Jérémie a vécu dans une période trouble de l’histoire d’Israël. Le pays est menacé de destruction, par des armées qui assiègent Jérusalem. Il sait que la ville sera détruite et que les envahisseurs vont dévaster le temple, emmener les ustensiles sacrés du culte et forcer la population à partir en captivité. Nous avons un psaume qui raconte ce que le peuple avait ressenti. Psaume 137 : Sur les bords des fleuves de Babylone, nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion.

Aux saules de la contrée Nous avions suspendu nos harpes. Là, nos vainqueurs nous demandaient des chants, et nos oppresseurs de la joie : Chantez-nous quelques-uns des cantiques de Sion !

Comment chanterions-nous les cantiques de l’Eternel sur une terre étrangère ? Si je t’oublie, Jérusalem, que ma droite m’oublie ! Que ma langue s’attache à mon palais, si je ne me souviens de toi, si je ne fais de Jérusalem le principal sujet de ma joie !

Eternel, souviens-toi des enfants d’Edom, qui, dans la journée de Jérusalem, disaient : Rasez, rasez jusqu’à ses fondements !

Fille de Babylone, la dévastée, heureux qui te rend la pareille, Le mal que tu nous as fait ! Heureux qui saisit tes enfants, et les écrase sur le roc !

Beaucoup de désespoir, beaucoup de tristesse, beaucoup de rancune aussi et une soif féroce de vengeance. Ne soyons pas trop vite choqués par ces paroles du psaume et essayons de comprendre (sans excuser) ce que le psalmiste ressent. Ce sont des sentiments qui peuvent traverser les pensées de tout être humain. Cependant, dans la Bible, il y a d’autres exemples qui montrent que nous pouvons aussi surmonter les épreuves et sortir de ce cercle vicieux de la destruction.

L’histoire de Joseph illustre ce changement : « Joseph leur dit : Soyez sans crainte ; car suis-je à la place de Dieu ? Vous aviez médité de me faire du mal : Dieu l’a changé en bien, pour accomplir ce qui arrive aujourd’hui, pour sauver la vie à un peuple nombreux. Soyez donc sans crainte ; je vous entretiendrai, vous et vos enfants. Et il les consola, en parlant à leur cœur ». 

Que ce temps de louange serve à remercier Dieu pour ses bienfaits, mais aussi à nous consoler et à nous aider à surmonter nos déceptions pour retrouver la paix et la sérénité.

Chant Tu es le Maître

Cantique Trouver dans ma vie 

Matthieu 6 : 5-8

5 « Quand vous priez, ne faites pas comme les hommes faux. Ils aiment prier debout, dans les maisons de prière et au coin des rues, pour que tout le monde les voie. Je vous le dis, c’est la vérité : ils ont déjà leur récompense.

6  Mais toi, quand tu veux prier, va dans la pièce la plus cachée de la maison. Ferme la porte et prie ton Père qui est là, même dans cet endroit secret. Ton Père voit ce que tu fais en secret et il te récompensera.

7  « Quand vous priez, ne parlez pas sans arrêt, comme ceux qui ne connaissent pas Dieu. Ils croient que Dieu va les écouter parce qu’ils parlent beaucoup.

8  Ne faites pas comme eux. En effet, votre Père sait ce qu’il vous faut, avant que vous le demandiez. »

Luc 11 : 5-13

5    Il leur dit encore : Si l’un de vous a un ami, et qu’il aille le trouver au milieu de la nuit pour lui dire : Ami, prête-moi trois pains,

6  car un de mes amis est arrivé de voyage chez moi, et je n’ai rien à lui offrir,

7  et si, de l’intérieur de sa maison, cet ami lui répond : Ne m’importune pas, la porte est déjà fermée, mes enfants et moi sommes au lit, je ne puis me lever pour te donner des pains, — 

8  je vous le dis, même s’il ne se levait pas pour les lui donner parce que c’est son ami, il se lèverait à cause de son importunité et lui donnerait tout ce dont il a besoin.

9  Et moi, je vous dis : Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez, et vous trouverez ; frappez, et l’on vous ouvrira.

10  Car quiconque demande reçoit, celui qui cherche trouve, et l’on ouvre à celui qui frappe.

11  Quel est parmi vous le père qui donnera une pierre à son fils, s’il lui demande du pain ? Ou, s’il demande un poisson, lui donnera-t-il un serpent au lieu d’un poisson ?

12  Ou, s’il demande un œuf, lui donnera-t-il un scorpion ?

13  Si donc, méchants comme vous l’êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent.

Prédication : A l’époque de Jésus, trois pratiques étaient importantes : l’aumône, le jeûne et la prière. Chaque croyant était tenu de respecter ces trois piliers du judaïsme. Mais vous le savez certainement, certaines pratiques peuvent à la longue perdre leur saveur et ceux qui les suivent peuvent le faire plus par habitude que par conviction. 

Pour la prière, Jésus va mettre en opposition une prière qui est agréée par Dieu avec une prière qui ne l’est pas. A quoi voit-on l’une et l’autre ? Non pas nécessairement au contenu, aux mots qui sont utilisés, mais au cœur, aux intentions qui se trouvent derrière ces mots. 

C’est le risque encouru de toutes les pratiques religieuses, y compris le Notre Père. C’est une des raisons pour lesquelles dans certaines églises, on prie rarement avec le Notre Père. On considère que c’est une récitation, et que c’est mieux de prier de façon spontanée. Jésus va dénoncer les prières qui sont faites pour être vu, pour être admiré. Il va conseiller de prier en secret, dans sa chambre. Je reviendrai plus tard là-dessus. Simplement, je voudrais signaler que même dans des églises où la prière est spontanée, les mêmes risques existent. 

Oui, toutes les prières, y compris les prières spontanées courent le risque de devenir des prières formelles, de vaines répétitions ou des actes hypocrites pour paraître devant les autres. 

Deux ou trois 3 éclaircissements me semblent importants : 

1er éclaircissement : Au verset 5, Jésus parle d’hommes faux, d’hypocrites, qui prient pour se faire voir des autres, pour être admirés. 

2ème éclaircissement : Au verset 7, il parle des païens, c’est-à-dire des gens religieux qui prient des idoles. Hors, probablement aucune des personnes dans l’auditoire de Jésus ne priait les idoles païennes. Qu’est-ce que Jésus a voulu alors enseigner ? 

Jésus voulait faire comprendre à son auditoire que Dieu est Père, c’est-à-dire qu’il établit avec ses enfants une relation d’amitié, une relation de confiance. Or, les païens n’avaient pas de relation de confiance avec leurs divinités. Les divinités qu’ils invoquaient étaient capricieuses, colériques, versatiles. Ils en avaient peur, ils les redoutaient. Un jour, elles te protégeaient, un autre elles protégeaient ton ennemi. Il fallait remplir beaucoup de procédures pour infléchir la volonté des idoles, faire des marchandages. Les offrandes et les sacrifices servaient à influencer les divinités. 

Ce que Jésus veut montrer, c’est que cette tentation se trouve chez tout être humain : d’essayer d’influencer Dieu. 

3ème éclaircissement : V 7, « Ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés ». Les paroles deviennent vaines lorsque la confiance n’y est pas. Jésus ne préconise pas de ne pas prier beaucoup ou longtemps, mais de prier Dieu dans une relation de confiance. C’est le sens de la parabole qui suit le Notre Père dans l’Evangile de Luc. 

La personne s’adresse à un ami pour recevoir ce qu’elle n’a pas et qu’elle pourra partager avec ce visiteur inattendu. Luc dit que le boulanger qui est dérangé dans son sommeil donnera les pains demandés, non pas parce qu’il veut faire plaisir, mais parce qu’il veut dormir tranquillement. 

Or, Dieu est plus qu’un ami, c’est notre Père et parce qu’il est bien plus qu’un ami, il n’est pas ennuyé ni importuné par nos prière, au contraire. Pourquoi ? Parce que la prière avant d’être une demande ou même une louange, est d’abord relation, un lien de confiance qui nous unit à Dieu. C’est pourquoi, en priant, je peux me confier à Dieu, je peux rire ou pleurer, lui dire mes joies ou mes déceptions. 

Je vous avoue que le jour des attentats en France puis plus tard à Zaventem et dans le métro de Bruxelles, j’ai prié, j’ai pleuré, j’ai crié ma rage et ma révolte, j’ai même dit au Seigneur pourquoi as-tu permis ces attentats ?

J’ai pu lui dire ma frustration, ma peine, ma tristesse et ma révolte, et je suis sûr que Dieu ne s’est pas offusqué. Je pense qu’il s’est dit : « Au moins, il se tourne vers moi et il garde le contact avec moi ».

Je termine en citant les Pères de l’Eglise qui disaient que la prière ne servait pas à fatiguer Dieu ou à infléchir la volonté de Dieu mais à évangéliser notre cœur afin de faire entrer en nous-mêmes les différentes phrases du Notre Père. La prière, c’est comme un gros morceau d’arbre qui dans les mains expertes de l’artiste, devient une sculpture. L’artiste, c’est Dieu, nous sommes le bois brut et la prière nous façonne. Le but de la prière, c’est de reconnaître l’action de Dieu dans notre histoire et de nous faire réaliser que nous sommes les enfants bien-aimés de notre Père. Amen

Prière d’intercession : Seigneur notre Dieu, ce matin, nous nous sommes rassemblés en ton nom, autour de ta Parole. Je te prie pour chaque personne et chaque famille qui a partagé ce culte avec nous. Nous avons été Eglise ensemble et avec toi.

 Nous te prions pour chaque Eglise qui se réunit en ton nom, pour son unité et sa fidélité à ta Parole, pour ceux qui exercent un ministère et tous ses membres, pour que tu suscites des vocations et que tu donnes à ton Eglise les serviteurs dont elle a besoin.

Fais découvrir à chacun d’entre nous comment il peut être un ambassadeur du Christ là où tu l’as placé.

Revêts de ta sagesse et de ton humilité les témoins de ton Evangile, partout où tu les as placés.

Nous te prions pour ce monde que tu as tant aimé et nous te demandons de le soutenir par ta Parole et ton amour.

Que nos hommes et femmes politiques exercent leurs pouvoirs en vue du bien commun.

Nous prions et nous voulons œuvrer pour que cesse toute forme de violence et de guerre. Qu’elle soit une guerre entre pays ou région ou qu’elle soit un conflit de voisinage. Que par nos paroles et nos gestes nous puissions aider à la paix et à l’harmonie dans ce monde.

Nous t’en prions au nom de ton fils Jésus.

Amen

Bénédiction : Il n’y a qu’une seule Bible, qu’une seule Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et nous en faisons tous partie. Aujourd’hui, Jésus a nos mains pour faire son travail. Il a nos pieds pour conduire les hommes sur son chemin. Il a nos bouches pour parler de lui aux hommes. Il a notre aide pour mettre les hommes à ses côtés.

Il n’y a qu’une seule Bible, qu’une seule Bonne Nouvelle de Jésus-Christ et nous en faisons partie. Nous faisons partie du message de Dieu écrit en actes et en paroles.

Allons donc et poursuivons notre chemin sur la route de la vie, en comptant sur sa grâce et sa paix qui nous sont données.

Recevons sa joie et sa paix, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Amen 

Cantique Enfant de la terre

daniel laenen

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