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Bonjour à toutes et à tous ici présents.
Soyez les bienvenus dans cette église. Que chacun se sente accueilli et reçu maintenant comme Dieu nous accueille, c’est-à-dire tels que nous sommes en ce moment même. Et donc, que la grâce la miséricorde et la paix soient avec vous de la part de Dieu le Père, et de la part de Jésus-Christ, le Fils du Père dans la vérité et l’amour.
Nous chanterons le cantique : En ton nom Seigneur 1’30
PRIONS
Oh ! Père éternel, dès le matin, nous voulons T’apporter notre confiance car Tu es là, Tu veilles sur nous et Tu diriges nos pas.
Nous T’apportons notre reconnaissance, pour tant de bonté, tant de prières exaucées, tant de regards compatissants posés sur nos vies. Merci oh ! Père.
Nous voulons aussi T’apporter notre amour en Te disant combien nous T’aimons, combien Ta présence est source de bonheur et de sérénité.
Dès le matin nous Te présentons ceux que nous aimons, ceux dont la pensée et la présence nous rendent heureux. Veille sur eux pour leur accorder la joie de Ta présence, le secret de Ta puissance et la calme assurance qu’avec Toi tout est bien.
Reste avec nous Oh ! Père et parle à nos cœurs par Ton Esprit Saint. C’est par le nom de Jésus-Christ que nous Te prions. Amen
Nous poursuivrons ce culte en chantant le cantique 37 Tu es Dieu
CONFESSION DE FOI.
Il faut se rendre à l’évidence, confesser sa Foi, ou celle du groupe auquel on appartient, semble assez difficile. Comment dire Dieu ? Le simple fait de Le nommer, c’est Le réduire au nom ou au concept auquel on pense. Or Dieu nous échappera toujours. Dire Dieu, c’est aussi risquer d’annoncer une erreur sans s’en rendre compte… Ce que je crois n’est peut-être pas ce qu’il faut croire ni ce que vous croyez! Au final, une simple affirmation ‘je crois’ suivie d’un silence que Dieu seul peut remplir de sa présence est sans nul doute ce qu’il y a de mieux. Cette présence ineffable nous transporte, nous recrée, fait de nous des êtres nouveaux. Cette affirmation implique donc, par la rencontre dont Dieu a l’initiative, une manière d’être qui témoigne de Sa présence agissante dans le monde, et cela beaucoup plus que tout ce que nous pouvons imaginer croire ou penser. Voici donc pour ce matin, une confession de foi à laquelle j’adhère:
Je crois en Dieu, notre Père, créateur du ciel et de la terre.
Créateur des choses visibles et invisibles, qui nous a créé avec amour.
Donnons autant d’amour, de pardon, à notre prochain que Dieu nous donne avec tant de bienveillance et sans aucune condition.
Je crois en Jésus-Christ, messager de Dieu, notre sauveur, qui est venu à nous pour nous annoncer la bonne nouvelle du salut, de la vie, de l’amour que Dieu offre à chacun de nous. Appelant ainsi à la Foi et à notre espérance.
Je crois en l’Esprit Saint, souffle de Dieu, notre guide, notre protecteur, ici sur terre. Agissant dans le cœur de chacun et nous conduisant vers le royaume des cieux
Au cours du culte, nous avons l’habitude de consacrer un moment à la louange. Il y a de nombreuses manières de louer Dieu, ce peut être un chant, la lecture d’un texte, la prière à haute voix ou la prière silencieuse.
Ce matin, j’ai choisi de louer Dieu à travers la lecture d’un psaume bien connu (le psaume 100) et le chant d’un cantique
Le cantique choisi est intitulé : je t’exalterai Seigneur 3’
Psaume 100
Poussez vers l’Éternel des cris de joie,
Vous tous, habitants de la terre!
2Servez l’Éternel, avec joie,
Venez avec allégresse en sa présence!
3Sachez que l’Éternel est Dieu!
C’est lui qui nous a faits, et nous lui appartenons;
Nous sommes son peuple, et le troupeau de son pâturage.
4Entrez dans ses portes avec des louanges,
Dans ses parvis avec des cantiques!
Célébrez-le, bénissez son nom!
5Car l’Éternel est bon; sa bonté dure toujours,
Et sa fidélité de génération en génération.
Cantique 333 : Je t’exalterai Seigneur
La lecture du texte qui servira à la méditation apportée par Gabrielle ce matin se fera dans l’évangile de Luc au chapitre 15 les versets 1 à 10
Luc 15 1-10
1 Tous les publicains et les gens de mauvaise vie s’approchaient de Jésus pour l’entendre. 2Et les pharisiens et les scribes murmuraient, disant: Cet homme accueille des gens de mauvaise vie, et mange avec eux. 3Mais il leur dit cette parabole:
4 Quel homme d’entre vous, s’il a cent brebis, et qu’il en perde une, ne laisse les quatre-vingt-dix-neuf autres dans le désert pour aller après celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve? 5Lorsqu’il l’a retrouvée, il la met avec joie sur ses épaules, 6et, de retour à la maison, il appelle ses amis et ses voisins, et leur dit: Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis qui était perdue. 7De même, je vous le dis, il y aura plus de joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se repent, que pour quatre-vingt-dix-neuf justes qui n’ont pas besoin de repentance. 8Ou quelle femme, si elle a dix drachmes, et qu’elle en perde une, n’allume une lampe, ne balaie la maison, et ne cherche avec soin, jusqu’à ce qu’elle la retrouve? 9Lorsqu’elle l’a retrouvée, elle appelle ses amies et ses voisines, et dit: Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé la drachme que j’avais perdue. 10De même, je vous le dis, il y a de la joie devant les anges de Dieu pour un seul pécheur qui se repent
Prière : Grâce Te soit rendue pour ta Parole, Ô Père, dans laquelle nous recueillons la promesse de ce que Tu veux nous donner. Au milieu du tumulte de cette période difficile pour ce monde, nous Te bénissons de nous permettre de nous arrêter un instant pour écouter ce que Tu as à nous dire. Que la méditation de Ta Parole mette véritablement dans nos cœurs une lumière nouvelle pour les jours à venir, et nous rende capable d’être de meilleurs annonciateurs de Ton amour, par notre service, et notre témoignage. C’est au Nom de Jésus-Christ que nous Te prions. AMEN
Message :
Aujourd’hui nous lisons une série de paraboles vraiment très connues, elle se continue avec l’histoire du fils qui s’en va et s’en revient, le « fils prodigue ». Mais l’épisode n’est pas compris dans l’extrait retenu aujourd’hui.
🡺 Les 3 paraboles parlent de perte.
On va se concentrer surtout sur la première des deux, de l’extrait retenu pour aujourd’hui: la perte d’une brebis, et puis il y a la perte d’une drachme .
la perte d’un animal, un agneau perdu et la pièce d’une drachme….c’est une grosse perte car cela représentait à l’époque le salaire de toute une journée !
et la perte d’un animal, on sait que ça représente aussi une grande perte pour le berger :
que va-t-il advenir de l’agneau ?
attaqué par un loup ?
affaibli jusqu’à la mort car incapable de se nourrir seul ?
C’est aussi une perte d’argent !
🡺Dans cet extrait, on oppose aussi deux groupes :
Le groupe des pharisiens et scribes, j’ai presque envie de dire « les gens biens »,
ceux qui étudient les Écritures,
qui sont spécialistes de la foi,
qui défendent la tradition religieuse :
il murmurent
et ne font rien au final.
Murmurer, vous imaginez bien, on râle dans son coin…..il y a quelque chose en plus que « chuchoter »,
il y a des paroles
qui blessent,
qui jugent,
🡺 on ne fait pas que parler tout bas pour ne pas déranger.
Non, en parlant, on dit des choses très dérangeantes.
En effet, de leur point de vue les Pharisiens et les scribes ont de quoi protester dans leur coin…
Car il y a les autres : et Jésus non seulement les laisse s’approcher et il mange avec eux EN PLUS !
C’est plus long pour les décrire ces gens là, car ils cumulent quand même beaucoup de défauts :
Les publicains ?
Ce sont des personnages impopulaires,
déjà leur fonction de collecter les impôts n’est pas très appréciée, déjà !
À l’époque et puis pour les Juifs, ils travaillent pour l’occupant romain….
Sont-ils honnêtes ?
Ils sont suspectés d’extorquer de l’argent pour leur enrichissement personnel.
Et puis si cela n’est pas le cas, on « murmure » et on fera courir le bruit dans le but de porter préjudice à cette profession.
Ce n’était pas Facebook mais c’était déjà bien fait quand même pour répandre ces critiques et ces rancoeurs vis-à-vis d’une profession tellement décriée.
Et les gens de mauvaise vie ?
Après les défauts « politiques », sont évoqués les défauts personnels : mais c’est quoi la « mauvaise vie » ?
Ca m’a fait penser à un détail personnel : il y a quelques semaines, pour compléter mon dossier en vue d’un ministère pastoral, j’ai dû produire un certification de bonne vie et mœurs.
Et c’est l’administration communale qui a fait le papier : sans me rencontrer.
je vous rassure, vous avez devant vous quelqu’un qui a une bonne vie et de bonnes mœurs ! (Selon le papier !)
Je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je n’ai rien fait de gravissime en voiture….
je n’ai pas été condamnée, parce que le vrai intitulé de ce document c’est depuis un moment déjà « extrait de casier judiciaire », comme en France.
C’est un bout de papier sans valeur au fond, quand on n’a jamais été condamné par la justice de son pays.
On peut être un personnage tout à fait imbuvable et méchant, eh bien on aura quand même ce certificat de bonne vie et mœurs.
Je me dis qu’aujourd’hui, on a mille exemples de mauvaise vie, ….qu’on attribue aux autres et qui surtout, ne sont pas condamnables par la loi.
Je nous laisse réfléchir rapidement dans votre tête à tous les moments où nous avons jugé notre prochain, notre lointain aussi.
Surtout des exemples qui ne nous concernent pas, qui ne nous regardent pas surtout, car quand ces exemples doivent être mis sur la table :
autour de la table, justement, il n’y a que deux places, celle du pécheur, celle du Seigneur.
Quand Jésus parle à la femme adultère, il est seul avec elle, non ?
Sa conversation ne les regarde qu’eux deux.
On n’a pas besoin de public,
franchement, il servirait à quoi ?
Et quand on regarde de près le texte de l’évangile selon Luc,
qui s’approche de Jésus pour l’écouter ?
les publicains,
les gens de mauvaise vie…..
il ne faut pas oublier ce formidable appel de Jésus à Matthieu, le publicain de compét’ j’ai envie dire : c’est à lire dans Marc 2 :14
Jésus appelle Matthieu-Lévi, publicain, pour faire partie des Douze et l’interpelle très simplement :
« 14 En passant, il vit Lévi, fils d’Alphée, assis au bureau des péages.
Il lui dit : Suis-moi. Lévi se leva, et le suivit. »
Et les pharisiens et les scribes ronchonnent dans leur coin mais ne s’approchent pas de Jésus :
qu’est-ce qu’il ne leur va pas ?
Jésus MANGE avec eux,
avec ceux qui ont tous ces défauts :
c’est quelque chose d’important par rapport aux lois de pureté : ne pas frayer avec des impurs,
ne pas manger à leur table.
Il y a cette obligation de séparation !
Ça , ça ne passe pas pour les Pharisiens, qui le disent à d’autres moments dans le Nouveau Testament: par exemple dans Matthieu, ils ne posent pas directement la question à Jésus, mais à ses disciples :
« Pourquoi votre maître mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs? » (Mt 9,11)
Mais inviter à sa table, l’autre, le différent, le « pas fait pareil », ou celui qu’on critique constamment, c’est l’accueil inconditionnel qu’offre Jésus. Il ne met pas de conditions, il ne faut pas être sorti d’un moule.
Parce que sinon, qui y aurait-il à la table de Jésus ?
Oui 🡺Il y aurait qui à cette table avec Jésus ???
Est-ce que j’y serais, moi, et vous ?
FRANCHEMENT ?
Quand Jésus parle de la brebis perdue, le mot grec utilisé est le verbe APOLUMI qui, comme en français, a deux significations :
Perdre …un objet
Mais aussi SE perdre : parce qu’on a perdu son chemin tout court, le GPS s’est trompé, mais non, surtout parce qu’on S’EST perdu, on s’est perdu spirituellement.
Et le rôle de tous les bergers du monde, c’est de garder toutes leurs brebis.
Alors avec ce berger décrit par Jésus, on pointe une étrangeté :
il laisse 99 brebis sans surveillance pour aller en chercher UNE SEULE ;
c’est dire l’importance qu’il accorde à un animal qui ne représente qu’UN SEUL pour-cent de son troupeau.
La logique mathématique devrait nous faire dire : « laisse tomber, préfère garder les 99 surtout ».
Il faut relire et réécouter le prophète Ezéchiel qui …reproche aux bergers d’être peu attentifs et puis…de mal faire leur travail: c’est dans le chapitre 34
Il fait la liste des tâches mal faites :
4 Vous n’avez pas fortifié celles qui étaient faibles, guéri celle qui était malade, pansé celle qui était blessée; vous n’avez pas ramené celle qui s’égarait, cherché celle qui était perdue;
Il décrit la tâche première à remplir :
12 Comme un pasteur inspecte son troupeau quand il est au milieu de ses brebis éparses, ainsi je ferai la revue de mes brebis, et je les recueillerai de tous les lieux où elles ont été dispersées au jour des nuages et de l’obscurité.
Retenons cette expression, qui décrit les brebis perdues « au jour des nuages et de l’obcurité »
oui on se perd, car le mauvais temps se lève,
on ne voit plus bien la route,
et parfois même, tout devient sombre autour de nous comme si nous ne voyions plus bien,
nous nous heurtons,
nous nous cognons
nous tombons
Nous ne savons plus trop quelle décision prendre, et parfois nous prenons la mauvaise,
Et nous prenons alors la mauvaise porte, la mauvaise route.
Et le Seigneur décrit ensuite comme le cahier des charges du bon pasteur :
16 Je chercherai celle qui était perdue, je ramènerai celle qui était égarée, je panserai celle qui est blessée, et je fortifierai celle qui est malade.
Il faut s’habituer qu’avec le Seigneur, la logique n’est pas forcément mathématique.
Et c’est heureux !
Le plus important c’est la conversion, le repentir d’un seul.
Car on l’aura compris, le texte assimile ici la brebis égarée et l’homme qui s’est égaré, que le Seigneur va inlassablement chercher.
Il est donné au pécheur une grande valeur, sans aucun rapport avec le « simple » bon sens mathématique.
Et c’est heureux, car si la brebis égarée ou tombée dans un ravin, c’était moi ?
Pour les pharisiens, eh bien non, il y a faute et donc la personne est impure, et ils ne vont ni la fréquenter ni manger à sa table.
Ce qu’on peut reprocher aux Pharisiens….j’avais commencé à rédiger cette phrase et puis je me suis dit….mais qui suis-je pour juger les pharisiens…auxquels j’allais reprocher de juger autrui justement.
Je n’ai pas à juger, je n’ai pas à peser les actes des autres.
Alors j’ai tenté de trouver une autre expression : comme quoi, quand on réfléchit 30 secondes, on quitte le jugement et on baisse son index accusateur :
Ce qu’on peut OBSERVER chez les Pharisiens, c’est leur respect strict des préceptes moraux :
Mais on va dire « mais tout va bien, non ? Pour une fois qu’on respecte la morale, on ne va pas se plaindre non plus !! » Mais les Pharisiens avaient davantage une lecture de la forme que de ce que les mots contiennent.
Ils ont tourné la parole du cœur en une parole rituelle presque vidée de son sens premier !
De même que le Seigneur ne répond pas toujours à la logique mathématique,
de la même manière, nos actes, AUCUN de nos actes ne nous éloigne définitivement du Seigneur.
Nous avons été créés à l’image de Dieu et cette image, elle est inamissible :
un jour, à la fac de Strasbourg, j’ai appris la signification de ce mot : c’est quelque chose qu’on ne peut jamais perdre, vous entendez ? Jamais perdre :
c’est quelque chose Qui fait définitivement partie de la nature d’une chose, d’une personne.
Je suis à l’image du Seigneur pour toujours !
Mais il m’arrive de me perdre, de tomber ou de me faire tomber de très haut…..
C’est ce que reconnaissait le prophète Ezéchiel que j’ai cité tout à l’heure dans le chapitre 34 : il y a des moments, oui, « au jour des nuages et de l’obcurité »
où nous vacillons,
c’est trop dur,
nous n’y arrivons pas.
Alors il s’agit de revenir, le Seigneur m’y aide s’il le faut, et je m’en rends compte : je me suis perdu(e) !
Parce que le mot grec, comme le mot hébreu, qu’on traduit facilement par conversion ou repentance, a un peu plus de nuances que cela, qui sont intéressantes à relever et écouter :
« un seul pécheur qui se repent », le verbe en grec c’est métanoeo , (celui qui se repent c’est le metaoôn).
Métanoeo a différentes significations, qui sont celles du changement : changer son esprit, se repentir, changer d’avis, regretter, changer son esprit pour mieux,
s’amender de bon cœur avec une aversion extrême pour ses péchés passés
et l’étymologie du verbe, elle en dit encore plus:
μετανοεω 🡺 μετα (méta) , après + νοειν (noeïnn) comprendre
Comme si on comprenait « après », une parole, une aide, une main tendue, le berger qui nous cherche….
Autre chose importe avec ce verbe autour du changement de vie, du repentir, le mot dans le texte grec de l’évangile pour parler du repentir ou de la conversion, le verbe μετανοεω (métanoeo), il est conjugué au participe présent μετανοοῦντι (🡺 méta-no-ounnti):
ce n’est donc pas quelque chose d’accompli, de terminé, d’acquis une fois pour toute : ça se travaille, ça se vit au présent et ça prend du temps, ça dure.
En hébreu, il y a un mot aussi pour cela. תְּשׁוּבָה (🡺 téshouva)
(Et la traduction Chouraqui y fait penser : pour parler du mot repenti, Chouraqui a écrit « qui fait retour »), pour parler du « repentir » : en hébreu, c’est la « teshouva » : c’est le retour et la conversion d’une personne à la foi.
La conversion est un retour, un retour vers le Seigneur
On voudrait peut-être dire « il ne fallait pas s’en éloigner…. » : plus facile à dire qu’à faire, là, on peut répondre cela aux pharisiens et scribes qui ont réponse à tout forcément.
Cette teshouva juive, elle aussi elle prend du temps, elle s’inscrit dans le temps et elle n’est jamais vraiment achevée. On fait teschouva, comme on fait son retour.
« Faire teshouva », fait partie des 613 commandements qui selon la tradition rabbinique sont contenus dans la Torah: c’est dire si c’est un effort et un travail sur soi de chaque jour.
On peut lire ainsi dans le Deutéronome, chapitre 30, verset 8.
8 Et toi, tu reviendras à l’Eternel, tu obéiras à sa voix, et tu mettras en pratique tous ces commandements que je te prescris aujourd’hui.
Une fois que le Seigneur m’aura descendue de ses épaules et remise délicatement à terre, j’aurais encore beaucoup de chemin à parcourir !
Le repentir, la conversion, c’est le retour : je change d’avis, j’ai réfléchi, mon esprit, j’ai compris, mon coeur a fait comme une révolution en lui :
il ne voulait pas, il ne voulait plus, et puis il revient :
comme Jonas (qui part d’abord dans le sens opposé à Ninive : « non je n’irai pas à Ninive ») qui étant revenu, prie le Seigneur, conscient de n’avoir jamais été abandonné ;
et puis Paul, qui doit tomber sur le chemin de Damas pour avoir les idées qui se remettent en place.
C’est dans Actes 9 :
3 Comme il était en chemin, et qu’il approchait de Damas, tout à coup une lumière venant du ciel resplendit autour de lui.
4 Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait : Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu ?
Pour finir, je nous souhaite, si nous sommes perdus, ou si nous nous sommes perdus,
d’être retrouvés par le Seigneur qui nous aura toujours cherché,
Jusqu’aux fond des ravins les plus escarpés
Même penchés au dessus d’un pont,
Ou presque noyés dans la pire tempête
Ou sans plus aucune force, assis par terre…..
Quelle tendresse surtout, quelle bénédiction d’être
RETROUVÉS
SAUVES
Et que le Seigneur nous porte sur ses épaules, nous qui sommes parfois si fatigués.
Comme une maman qui relève l’enfant tombé, écorché… pourqu’il reprenne le cours normal de sa vie.
Je vous laisse avec cette belle image de l’artiste Bernadette Lopez, artiste et théologienne, elle nous dessine un Jésus qui nous tient affectueusement sur ses épaules,
Enfin, nous ne craignons plus rien ! Nous sommes revenus vers Lui.
A Lui Seul La Gloire !
AMEN
Gabrielle Lamotte
Offrande : Notre offrande est aussi une façon de louer le Seigneur et de veiller à la vie matérielle de notre communauté.
Deux moyens sont disponibles pour notre offrande :
1 – Un ordre permanent (plus simple pour notre trésorier)
2 – Un versement sur le compte de notre église BE 32 0016 6002
Prière et Bénédiction
Que jamais le bonheur de la vie n’éteigne en nous Prière de Gérard Duteil
Que jamais le bonheur de la vie n’éteigne en nous
La révolte contre ce qui la défigure
Mais que jamais non plus le scandale du mal
N’efface en nous la louange de la vie.
Que jamais les mots qui nous font vivre :
Tendresse, plaisir, liberté, confiance,
Ne se referment en des certitudes figées,
Mais qu’ils soient source d’une quête toujours inachevée.
Que notre foi ne soit jamais sans le doute,
Et que nos doutes ne soient jamais sans la confiance.
Que l’émerveillement de recevoir la vie
Comme un don, comme une grâce
N’altère pas nos capacités d’indignation devant l’injustice,
Mais soutienne en nous la promesse
Et la passion d’un monde autre.
Tel est le désir qui nous porte !
Telle est la prière qui nous met en route !
Que la petite espérance nous prenne par la main,
Qu’elle nous entraîne
Sur des chemins inattendus,
Et qu’elle chante en nous,
Comme un défi,
L’amour de la vie !
Gérard Duteil
Le Christ est ressuscité, Il est avec vous tous les jours. Que la promesse de sa présence, la certitude de sa délivrance, et le souffle de son espérance, soient la racine de votre foi la vérité de votre combat, et la source de toute joie. AMEN
*Nous terminerons ce culte en chantant le cantique 200 : Que la grâce de Dieu soit sur toi.