L’hôte divin

« J’entrerai chez lui et je souperai avec lui » Apocalypse IV – 20

Ainsi, ce serait vrai, mon Dieu, cette promesse ?
Quand le coeur épuisé sombre dans la détresse
Tu serais cet ami qui s’en vient, vers le soir,
Et tu consentirais, Seigneur, à t’asseoir
En mon logis désert, auprès de cette table ?
J’entendrais ta voix, suave, délectable,
Me dire avec l’accent de l’Amour souverain
Ces mots que l’on attend toute une vie en vain !
Et nous partagerions, seul à seul, et sans hâte l’adorable repas?

Ta main délicate
Effleurerait ma main, silencieusement,
Cependant que la nuit tomberait doucement
Et que tes yeux divins plongeraient en mon âme
Un grand regard d’amour me brûlant de sa flamme,
Pour que je puisse enfin, d’un coeur qui se soumet
Mettre à tes pieds, Seigneur, tout mon être à jamais !

Puisque tu l’as dit, mon Dieu, je veux le croire,
Tes promesses, jamais ne seront illusoires !
Viens, mon Dieu, viens, puisque je t’attends
Avec une âme avide et depuis si longtemps !

Seigneur, ne tardes pas, mon âme se languit !
N’ai-je pas entendu ton pas dans la nuit
S’approcher lentement de ma demeure, ô Maître !
Oui, c’est bien Toi ! Déjà, je crois voir apparaître…

Entre, Seigneur, entre ! La porte est entr’ouverte…

Marlène Grunère, « L’Or du silence »

Evelyne

View more posts from this author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.