Tu n’as pas de visage

Tu n’as pas de visage

si ce n’est celui de l’enfant confiant

du vieil homme meurtri

de l’ombre de moi-même quand je suis démuni

 

Tu renverses nos valeurs, tu déplaces nos attentes.

Puisque je ne sais pas où tu te dissimules

j’accueille l’enfant meurtri, le vieil homme confiant.

Et pour que tes visages entrent dans ma maison

ai-je d’autres choix, mon Dieu

que d’élargir l’espace de ma tente?

 

J’aime ta malice, Seigneur, ta vive espièglerie

ton art caméléon.

Ce tendre jeu d’enfants

où tu te caches et te révèles

pour nous tenir en haleine, éveillés, vigilants.

Evelyne

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