« Voulez-vous adresser un mot à nos élèves, à nos paroissiens, à nos amis ?… »
Demande classique à un pasteur, au cours d’une visite, d’un voyage. J’ai failli prendre…..au mot ce genre de proposition. Un mot. Un seul. Et tac !
Je voyais l’auditoire ravi. Les discours ? La barbe ; Les sermons ? Pfff ! Alors, un seul mot : ce serait le succès, le scandale, le record : « La plus brève homélie de l’histoire a été prononcée, au cours d’une émouvante cérémonie, devant une assemblée médusée, etc… » Bref, le coup fumant. Avec reportage garanti.
Chiche !
Cherchez le mot qui change tout, bouleverse les rancunes, renverse les résistances, comble les fossés. Le mot qui résume tout, la Bible, les dogmes, le catéchisme et la morale, la mort et l’avenir. Qui fait chanter et pleurer, et surgir l’impossible. Le mot des plus rudes victoires. Mot de passe à travers les arides solitudes. Cri de la chair aussi et soupir du cœur blessé.
Mais j’en ai trop dit. Ce billet ne fera pas scandale. Pour ceux qui se laisseront surprendre tout de même, comme des enfants émerveillés, merci. Amour.