Catégorie : verset ou mot de la semaine

Novembre

Sur la pointe des pieds nous est arrivé l’automne.  L’automne ! Une saison magnifique où le soleil continue de nous offrir l’éclatement de sa puissance au travers des feuilles qui tardent à disparaître. L’automne symbolise aussi un peu ce que nous sommes avec nos exaltations, nos déceptions, nos dépouillements parfois.  Il y a dans cette saison quelque chose d’unique, de grandiose. C’est la saison des contrastes par excellence.

C’est une explosion de couleurs éclatantes et de parfums enivrants. C’est un peu comme si la nature nous faisait découvrir toute sa grandeur avant un dernier soupir.

Je me rappelle de belles randonnées en forêt au feuillage ardent, et que dire de ces envolées d’oiseaux qui annoncent le grand départ vers des cieux  plus cléments.

Tout nous parle d’arrivée et de départ, de présence et d’absence, de naissance et de mort.

Si l’automne sait nous émerveiller, il fait pourtant faire naître chez plusieurs certaines angoisses. Ce n’est pas tout le monde qui voit arriver l’automne d’un œil positif. Avec les journées qui s’assombrissent, le froid qui prend de plus en plus ses droits, la morosité risque de s’installer dans l’âme et le cœur de certains.

Comme quoi les saisons nous influencent plus que nous le pensons.

Alors relevons la tête et célébrons l’automne avec ses couleurs, ses parfums, ses saveurs et savourons cette nature qui, fort heureusement, déploiera ses nouveaux atours au printemps prochain.

Que le créateur de ces saisons en soit amplement remercié !

 

Grégory Tassioulis

Béatitudes

Heureux es-tu si tu es insatisfait,

car Jésus-Christ nous appelle à être des chercheurs d’absolu.

Heureux es-tu si tu pleures,

car Dieu nous a donné des entrailles,

pour que nous puissions nous émouvoir.

Heureux es-tu si tu ne sais pas te défendre,

car Dieu nous appelle au sacrifice de notre amour propre.

Heureux es-tu si tu ne te venges pas,

car Jésus-Christ nous demande d’oublier les offenses.

Heureux es-tu si tu ne prends pas plaisir au mal,

car à ceux qui ont un coeur d’innocence, il est donné le plaisir de la vie.

Heureux es-tu si tu ne manques de rien tout en n’ayant rien de sûr,

car alors tu es libre de la liberté du Christ

 

 

Soyez heureux!

Soyez heureux

 

Dans les temps et sur la terre qui sont les vôtres : Soyez heureux !

Soyez heureux avec le pardon,

Soyez heureux avec le partage,

Soyez heureux avec la justice,

Soyez heureux avec la tendresse,

Soyez heureux, je vous le souhaite, et je suis venu, et je suis né pour le réaliser avec vous.

Je m’y engage : Parole de Dieu !

C’est la rentrée!

Père de la première fois!
Éveille-nous à l’inattendu de ce jour,
à cette meilleure part que Tu nous offres.
Inspire-nous les mots et les gestes
pour continuer l’oeuvre de ta Création.

Fils de la rentrée!
Accompagne-nous à l’école, au travail,
que nous prenions du temps pour Toi,
puisque Tu es présent dans ce temps
où nous célébrons ta résurrection.

Esprit de renouveau!
Regain de vie au-dedans comme au-dehors,
souffle d’espoir qui ravive notre foi,
tout recommence aujourd’hui dans ton feu
qui se répand depuis le jour de la Pentecôte.

Trinité des recommencements!
Présence d’amour dans le ciel de notre âme.
Gloire à Toi, Père, qui nous recrées à chaque instant.
Gloire à Toi, Jésus, Parole et Pain sur nos chemins.
Gloire à Toi, Esprit, qui nous rassembles en Église.

(Jacques Gauthier: Revue « Prier », sept. 2001, p. 15).

Le sens de ta présence

Donne-nous le sens de ta présence,

fais-nous réaliser ton action.

 

A tes disciples, tu as voulu te montrer,

les initier à ton mystère,

les habituer à ton absence.

 

Si tu n’étais pas parti,

l’Esprit ne serait pas descendu :

Il vient te rendre présent à tous.

 

Qui te sent présent doit rendre grâces.

Qui t’a perdu ne doit pas désespérer.

S’il te cherche, c’est que tu es là.

 

A tous nous souhaitons un bel été et de bonnes vacances! 

 

 

 

 

Tu n’as pas de visage

Tu n’as pas de visage

si ce n’est celui de l’enfant confiant

du vieil homme meurtri

de l’ombre de moi-même quand je suis démuni

 

Tu renverses nos valeurs, tu déplaces nos attentes.

Puisque je ne sais pas où tu te dissimules

j’accueille l’enfant meurtri, le vieil homme confiant.

Et pour que tes visages entrent dans ma maison

ai-je d’autres choix, mon Dieu

que d’élargir l’espace de ma tente?

 

J’aime ta malice, Seigneur, ta vive espièglerie

ton art caméléon.

Ce tendre jeu d’enfants

où tu te caches et te révèles

pour nous tenir en haleine, éveillés, vigilants.

Brûler ensemble

En allumant mon feu de bois,

Où quelques bûches étaient mouillées,

J’ai pu compter sur le bois sec

Pour faire tout brûler ensemble.

 

Je t’ai vu l’autre jour déçu par ton Eglise,

Où si peu de chrétiens brûlent du feu de Dieu!

Ne sois donc pas découragé :

Applique-toi seulement à brûler de tout ton être

Et les autres à tes côtés finiront par brûler.

 

Je te vois maintenant tout déçu de toi-même,

Te découvrant inapte à donner du bon feu!

Ne sois donc pas découragé :

Approche-toi du Christ, qui seul est tout de feu

Et tu verras qu’en toi son feu s’embrasera

Au point que d’autres en s’approchant

Se mettront à brûler.

 

Daniel Bourguet

Deux femmes

Elle porte de lourds fagots de bois

De grands baquets de linge

ou d’imposantes bottes d’herbe;

sur sa tête elle porte.

Je démarre ma voiture en pestant contre le froid.

Elle chante, quand moi je râle,

plus lourd qu’elle

plus important que sa silhouette.

Elle porte.

J’arrive au supermarché,  je n’ai pas de jeton de caddie, je grommelle.

Et rien ne peut gêner

l’enfant accroché dans son dos.

Et rien n’arretera

la femme qui, nonchalamment, ne s’arrête pas.

Je cours avec mes sacs plastiques,

Il est l’heure de l’école. 

Je n’ai pas le temps,

Les enfants devront s’occuper seuls.

Elle marche, celle qui porte.

Loin, longtemps, tard.

Dieu seul et elles savent où.

Et demain, elle portera.

en chantant.

Et chaque jour,

jusqu’à l’extinction de sa flamme.

Deux femmes, deux raisons.

Une seule question : 

Comment prendre le temps de Dieu?

(Extrait du Mensuel protestant réformé régional Centre-Alpes-Rhône)

 

Aube nouvelle

O Christ ressuscité,

en ce matin de Pâques, une aube nouvelle se lève.

Tu as traversé la mort, tu as fait jaillir la Vie.

Viens rouler la pierre de nos tombeaux, viens nous relever de toutes nos morts, fais de nous tes témoins, sois notre compagnon de route. Rends nos coeurs brûlants,

Toi, le Vivant, pour les siècles des siècles.

Jardin de Pâques réalisé par l’équipe du Culte des Enfants

 

Une tendresse sans rivage

Pris dans les tourmentes de l’histoire, il se peut que l’on désespère et même que l’on s’éloigne de toute parole consolatrice. Les acteurs des récités bibliques le savent bien, les princes tout comme les plus démunis ont connu pareille détresse. Jésus, regardé comme roi par le peuple, finit sur a croix des brigands après un procès baclé.

Le Dieu de Jésus-Christ est alors identifié comme le Dieu de tous les souffrants de la terre et ne saurait être protecteur des puissances et dominations. Le Dieu de Jésus-Christ est alors celui qui achemine son peuple vers la liberté. Celui qui se tourne vers lui connaît une tendresse à nulle autre pareille.

L’homme est ainsi voulu comme inscrit dans une alliance que nul décret humain ne saurait dissoudre. C’est le grand discours de la prophétie, le grand poème qui transforme la misère de l’homme en l’aurore inattendue, inespérée, d’une existence re-suscitée, à nouveau fondée sur l’échange d’amour.

Serge Guillmin