Culte du 11 octobre 2020

Accueil et salutation : Soyez les bienvenus dans ce temple. Malgré la pandémie, ce lieu devient en Jésus-Christ un lieu de rassemblement pour louer, prier, chanter, écouter, méditer et pour vivre dans la communion fraternelle. 

Nous ne sommes ni la plus belle et la meilleure communauté ni la pire. Simplement, nous croyons que cette église c’est l’église de Jésus-Christ. 

Que la paix de Dieu nous remplisse et nous anime tout au long de ce culte. Amen 

Une histoire juive raconte que lorsque Dieu décida de donner les 10 commandements aux enfants d’Israël, les montagnes s’adressèrent à Dieu. 

La 1ère qui prit la parole fut le mont Hermon. Il dit à Dieu, Seigneur, je suis la plus haute montagne d’Israël. Je fus le 1er à avoir émergé après le déluge. C’est à moi que doit revenir le privilège d’accueillir la loi. Elle émergera au-dessus du péché comme j’ai émergé du déluge. 

La seconde à prendre la parole, c’est le mont du Carmel. Il dit à Dieu : moi, je suis la plus belle des montagnes. Donne-la moi et les humains reconnaîtront la beauté de la loi. 

Et c’est ainsi que se succédèrent toutes les montagnes d’Israël, chacune avançant les meilleurs arguments pour convaincre Dieu de donner sa Loi sur cette montagne plutôt que sur une autre. 

Mais le choix s’est porté sur le Sinaï car elle était située au milieu du désert. Dieu dit parce que tu n’es pas la plus belle ni la plus haute, les hommes comprendront que la Loi ne rend pas supérieur ni plus beau, mais plus humble, plus simple, toute personne qui veut la respecter. 

Prière : Seigneur, sois au milieu de nous, non pas parce que nous sommes les meilleurs, mais parce que humblement et simplement nous accueillons ta présence dans nos vies et dans notre communauté. 

Nous voulons vivre ce culte avec le désir de t’adorer humblement, d’être reconnaissant pour ton amour que tu révèles en Jésus-Christ et de vivre par ton Esprit-Saint qui nous anime. 

Amen 

66 Dieu Tout-Puissant (cliquer sur le lien ci-dessous en même temps qu’appuyer sur la touche ctrl) 

Dans le psaume 51 : 19 il est écrit « l’offrande agréable à Dieu, c’est un cœur brisé ». Cependant, au psaume 147 : 3, il est écrit « le Seigneur guérit le cœur brisé ». 

Comment concilier ces 2 versets ? Dans le 1er, il s’agit d’un cœur humble, par opposition à un cœur remplit d’orgueil. Dans

le second, il s’agit d’un cœur humilié, blessé. Ainsi donc, Dieu ne prend pas plaisir aux hommes orgueilleux, mais veut relever celui qui a été rabaissé. 

Amen 

Prière : Seigneur, ce matin, ta Parole nous dit que l’orgueil nous éloigne de toi, mais nous savons aussi qu’il met une distance entre nous et les autres. Ce matin, nous voulons être tous ensembles, proches de toi, proches des autres dans la communion fraternelle. Inspire ce temps de prières, de chants et de louanges. Nous voulons élever ton nom dans ce lieu. Amen 

Confession de foi : « Aujourd’hui, dans la nuit du monde et dans l’espérance de la Bonne Nouvelle, j’affirme ma foi dans l’avenir de l’humanité. Je refuse de croire que les circonstances actuelles rendent les hommes incapables de faire une terre meilleure. 

Je refuse de croire que l’être humain n’est qu’un fétu de paille ballotté par le courant de la vie, sans avoir la possibilité d’influencer en quoi que ce soit le cours des événements. 

Je refuse de partager l’avis de ceux qui prétendent que l’homme est à ce point captif de la nuit sans étoiles, du racisme et de la guerre que l’aurore radieuse de la paix et de la fraternité ne pourra jamais devenir une réalité. 

Je refuse de faire mienne la prédication cynique que les peuples descendront l’un après l’autre dans le tourbillon du militarisme vers l’enfer de la destruction thermonucléaire 

Je crois que la vérité et l’amour sans condition auront le dernier mot effectivement. La vie, même vaincue provisoirement, demeure toujours plus forte que la mort. Je crois fermement que, même au milieu des obus qui éclatent et des canons qui tonnent, il reste l’espoir d’un matin radieux. 

J’ose croire qu’un jour tous les habitants de la terre pourront recevoir trois repas par jour pour la vie de leur corps, l’éducation et la culture pour la santé de leur esprit, l’égalité et la liberté pour la vie de leur cœur. 

Je crois également qu’un jour toute l’humanité reconnaîtra en Dieu la source de son amour. Je crois que la bonté salvatrice et pacifique deviendra un jour la loi. Le loup et l’agneau pourront se reposer ensemble, chaque homme pourra s’asseoir sous son figuier, dans sa vigne, et personne n’aura plus raison d’avoir peur. 

Je crois fermement que nous l’emporterons. Amen ». (Martin Luther King Oslo, 10 décembre 1964) 

Marc 10 : 17-27 + prédication 

Le début du chapitre 10 nous montre une journée de Jésus bien remplie : Il enseigne, il répond aux objections, il évite les pièges des pharisiens, il bénit des enfants. Et après cela, il est interpellé par un inconnu. On ne sait rien de lui, sauf quelques éléments qui semblent importants pour l’évangéliste Marc. 

a) C’est un homme très croyant, depuis sa jeunesse. b) Il est riche. 

c) Cependant, il ne sait pas que faire encore pour obtenir la vie éternelle, malgré ses pratiques religieuses et ses richesses. Bref, il a un manque, peut-être une peur, un

vide, un goût d’inachevé. 

Jésus et lui vont s’entretenir un moment en parlant le même langage, celui du décalogue. Mais, ce type de dialogue, cet homme le connaît, ses lectures, sa pratique religieuses, ses maîtres à penser le lui ont déjà appris. 

Alors, Jésus va lui proposer quelque chose, qui ressemble à quelque chose de radical, d’impossible à réaliser, à une folie: « va, vends tout ce que tu as, donne-le aux pauvres …puis suis moi ». 

Est-ce un onzième commandements ? Veut-il accuser les riches? Veut-il dire la vie éternelle est réservée aux pauvres ? Non, bien sûr que non. Il ne condamne pas les riches et ne donne pas les pauvres en exemple. 

Fondamentalement, Jésus interroge les attachements de cette personne qui est riche de beaucoup de choses : Fortune, pratiques religieuses et sans doute avec beaucoup de qualités humaines, dont l’humilité d’interroger Jésus. 

Bref, Jésus questionne les attachements d’un homme qu’aujourd’hui on le qualifierait de brave type. C’est quelqu’un de bien cet homme. On aurait même envie de le défendre, d’atténuer les choses…sauf qu’il n’y a pas besoin d’atténuer les choses pour cet homme, car Jésus ne condamne pas, n’accuse pas. Il questionne, il interroge. 

Même si Jésus dit quand même : « mes enfants, qu’il est difficile d’entrer dans le Royaume de Dieu. Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu ». 

Le chameau : le plus grand animal que l’on pouvait rencontrer en Palestine. 

Le trou d’une aiguille : le plus petit trou dans la vie quotidienne. Jésus dit donc que nous sommes devant une impasse, devant une impossibilité. Car c’est sûr qu’un chameau ne passera jamais par le trou d’une aiguille ! 

On a certes essayé d’affaiblir cette comparaison ou de la rendre plus acceptable. Par exemple, au 9ème siècle, lorsque les paroisses étaient portées financièrement par les notables, un commentateur expliqua que le « trou de l’aiguille » était à l’époque de Jésus une petite porte dans la muraille de Jérusalem, et que les chameaux ne pouvaient y passer qu’en se mettant à genoux et en rampant. Voilà qui était rassurant : c’était difficile, mais pas impossible ! 

D’autres commentateurs ont rapproché le mot chameau d’un câble ou une grosse corde. Même si l’une ou l’autre de ses trouvailles nous plaisent, la remarque de Jésus ne nous laisse aucune illusion : C’est impossible à l’homme. 

L’Apôtre Paul paraît encore plus radical que Jésus, dans ce célèbre hymne à l’amour qu’on lit lors des mariages : « et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture pour les pauvres, si je n’ai pas l’amour, cela ne me sert de rien ». 

Donc, c’est impossible à l’homme. Comment comprendre cette impossibilité ? Et surtout comment ne pas la prendre comme un rejet ou comme une accusation (car, nous le savons et nous le croyons, Jésus ne rejette personne) ? 

Tout d’abord en se rappelant (et en y mettant toute sa foi et tout son désir de communion avec Dieu) que le choix radical ne vient pas de l’homme, mais de Dieu. La vie éternelle, c’est uniquement par un choix de Dieu (Jean 3 : 16). 

Et ce choix de Dieu, Jésus l’incarne, dans ses paroles et ses gestes. Jésus est donc le témoin historique, événementiel, pas seulement philosophique du choix de Dieu en notre faveur.

C’est le choix de Dieu de faire advenir son Royaume et la vie éternelle. 

C’est quoi alors vendre tous ses biens, les distribuer aux pauvres et suivre Jésus ? Plutôt que de le comprendre comme un appel à tout quitter ne serait-il pas plus souhaitable et réaliste de le comprendre comme un appel à tout remettre entre ses mains ? Plutôt, donc, un appel à lâcher prise et non un appel à tout abandonner. 

Prenons l’exemple des enfants (Jésus les a souvent pris en exemple) : Quand nous laissons nos enfants prendre leur envol, que faisons-nous ? Nous les abandonnons à leur sort ou nous prenons un peu de recul pour qu’eux avancent ? 

Ce passage pose donc la question de l’attachement. A quoi sommes-nous foncièrement attachés ? C’est quoi, être riche ? La richesse se calcule-t-elle en euros ? Oui, pour un certain type de richesse. Mais depuis quelques années, on semble découvrir ce que Jésus a dit, il y a 2000 ans, à savoir que la richesse, ce n’est pas qu’une histoire de portefeuille. On est riche aussi quand on a acquis beaucoup de connaissances, quand on peut cultiver son intelligence, quand on a beaucoup de temps pour de multiples loisirs, quand on peut compter sur beaucoup d’amis, quand on a de nombreuses capacités et qualités, quand on reçoit beaucoup d’amour, quand on a une bonne santé et des forces : On est riche de façon très variée. Mais on est également riche de certaines choses essentielles qui ne s’achètent pas avec de l’argent : la joie, la paix intérieure, la sérénité, la confiance… Martin Luther disait : « woran du dein Herz hängst, dass ist eigentlich dein Gott », ce à quoi tu attaches ton cœur, c’est cela ton Dieu. 

Jésus dénonce donc des richesses qui prétendent ouvrir toutes les portes. Si nous savons que l’argent ne donne pas nécessairement accès à des qualités humaines, les pratiques non plus. La preuve, c’est au nom de Dieu que des hommes tuent, égorgent, assassinent, c’est au nom de Dieu que les croisades organisées pour libérer le tombeau du Christ ont dévasté, ont été des occasions de tout piller et détruire sur la route vers Jérusalem. 

C’est au nom de Dieu que certaines guerres se sont déclenchées, etc. 

Pour Jésus, il y a donc une richesse que Jésus dénonce : celle qui nous capture par sa logique de possession et de pouvoir. Mais, il en existe une autre que Jésus préconise : celle qui nous libère. On la trouve résumée en Ephésiens 2 « Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions ». 

Un conte vaut mieux que beaucoup d’explications : Il était une fois deux époux dont l’amour n’avait cessé de grandir depuis le jour de leur mariage. Chacun savait que l’autre portait dans son cœur un désir encore insatisfait, faute d’argent. 

Lui possédait une montre en or héritée de son père et il rêvait d’une chainette du même métal précieux. 

Elle avait de beaux cheveux longs et soyeux et rêvait d’un peigne de nacre à porter dans sa chevelure. 

Mais ce fut, pour les deux un rêve impossible. 

Au jour de leur anniversaire de mariage, le mari vit sa femme toute souriante venir à sa rencontre, la tête presque rasée, sans ses longs et magnifiques cheveux. « Qu’as-tu fait, ma

chérie ? » demanda-t-il, stupéfait. 

La femme ouvrit ses mains dans lesquelles brillait une chainette en or. « J’ai vendu mes cheveux pour acheter la chaine en or assortie à ta montre ! » 

« Qu’as-tu fait là ? » lui demanda le mari en ouvrant ses mains contenant un précieux peigne en nacre. «J’ai vendu ma montre pour t’acheter le peigne ! » 

L’histoire commence par il était une fois et se termine par : « Et ils s’embrassèrent, riches l’un pour l’autre ». 

Riche, et pourtant ils ont vendu ce qui leur était le plus cher. Alors, ne leur restait-il vraiment plus rien ? Leur vie, avait-elle perdu tout son sens ? 

Certes non ! Ce qui leur restait c’était l’amour, un amour plus fort encore. 

Ils étaient riches seulement l’un pour l’autre. 

Devenir riche pour Dieu, voilà à quoi nous appelle le texte de prédication de ce dimanche. 

A quoi pourrais-je renoncer aujourd’hui pour m’approcher de Dieu ? 

Une question qui ne veut pas nous imposer des exigences pesantes, mais qui, au contraire, veut nous libérer et nous inviter à nous remettre entre les mains de Dieu et de suivre Jésus, le chemin de vie. Il n’y a qu’une réponse : l’amour ! 

L’homme riche s’en va tout triste. Et nous ? 

Amen 

431 Je suis né pour te louer 

 

Bénédiction : Recommence 

Recommence même si cela te coûte, même s’il faut en payer le prix, même si tu sens la peur au plus profond de toi. 

Recommence même si une illusion s’éteint, même si tes engagements sont difficiles à tenir, même si on ignore tes efforts. 

Recommence pour donner le meilleur de toi-même avec enthousiasme et confiance, comme si tu ressuscitais chaque matin. 

Recommence pour rire et offrir du soleil par tous les temps, avec joie et avec amour, comme s’il y avait toujours de quoi se réjouir. 

Recommence pour transformer l’existence avec l’espoir du dialogue pour jeter des ponts par- dessus les séparations comme l’Evangile nous y presse. 

Recommence pour Dieu, avec Dieu, comme Dieu. 

Que le SEIGNEUR te bénisse et te garde ! Qu’Il fasse briller sa face sur toi et t’accorde sa grâce ! Que le SEIGNEUR lève sa face vers toi et te donne la paix ! Amen 

Chant A toi la gloire (Exo) 

daniel laenen

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