Accueil et salutation biblique :
Très cher(e)s frères et sœurs, depuis un an, nous nous sommes si peu réunis en communauté et le temps me paraît long. Nous espérons bientôt qu’un vaccin pourra permettre de nous réunir à nouveau. En attendant, les jours et les semaines s’écoulent. Hier, c’était encore Noël, bientôt, nous allons entrer dans la période de Pâques (après le mardi gras).
La tentation est grande et facile de composer notre croissance spirituelle de lectures, cultes, méditations, puisés sur les réseaux sociaux. Le risque est là de nous y habituer tellement qu’il nous sera peut-être difficile de reprendre physiquement le chemin du culte, notamment parce que le virtuel ne nous confronte qu’à nous-mêmes et pas à la vie effective avec les autres, ceux que Jésus nous apprend à considérer comme des frères et des sœurs d’un même Père. Le thème de la prédication est la parabole du semeur souvent utilisée dans des cultes d’évangélisation, mais, elle peut aussi être vue comme une parabole de notre vie spirituelle et de notre vie communautaire. Nous le verrons lors de la méditation.
Entrons dans la présence du Seigneur en nous confiant sur Sa Parole qui nous promet que la grâce et la paix est posée sur chaque personne qui se tourne vers lui. Amen
Un dernier mot pour cette salutation, en signalant que ce culte a été préparé avec la précieuse collaboration de Frieda. Je la remercie chaleureuse pour les prières qu’elle nous propose régulièrement.
Cantique Je lève les yeux (appuyer sur la touche Ctrl ou control + cliquer sur le lien)
Louange avec un extrait du psaume 119 :
89 Pour toujours, ta parole, Seigneur, se dresse dans les cieux.
90 Ta fidélité demeure d’âge en âge, la terre que tu fixas tient bon.
91 Jusqu’à ce jour, le monde tient par tes décisions : toute chose est ta servante.
92 Si je n’avais mon plaisir dans ta loi, je périrais de misère.
Le psaume 119 a la particularité de comporter 176 versets. Au vu de sa longueur, il semble assez difficile de le retenir par cœur et de réciter sans avoir la Bible sous les yeux. Cependant, il est l’un des psaumes que les jeunes enfants d’Israël apprenaient par cœur. Etaient-ils plus intelligents que nous ? Je n’en sais rien. Par contre ce que je sais, c’est que ce psaume possède une spécificité qui le rend plus facile à retenir en hébreu qu’en français, car il a la particularité d’avoir été divisé en 22 fois 8 versets, 22 comme les 22 lettres de l’alphabet hébraïque : Le premier ensemble de 8 versets commence par la première lettre de l’alphabet, le second ensemble de 8 versets par la seconde lettre et ainsi de suite jusqu’au bout de ce psaume. C’était un bon moyen mnémotechnique pour retenir le psaume par cœur.
Dans ces quatre versets qui nous sont proposés, le psalmiste fait un lien entre la lecture et la méditation de la Parole et la fidélité, la stabilité et la joie (le plaisir au verset 92), comme si le psalmiste voulait inculquer que la lecture et la méditation de la Parole de Dieu était source de fidélité (ou de foi, c’est le même mot en grec), de stabilité et de joie. Prenons un moment pour rendre grâce à Dieu pour sa Parole qui à travers l’œuvre de Jésus-Christ est une bonne nouvelle pour tous ceux qui l’accueillent.
Cantique comme un souffle fragile
Lecture biblique : Luc 8 : 4-8
04 Comme une grande foule se rassemblait, et que de chaque ville on venait vers Jésus, il dit dans une parabole :
05 « Le semeur sortit pour semer la semence, et comme il semait, il en tomba au bord du chemin. Les passants la piétinèrent, et les oiseaux du ciel mangèrent tout.
06 Il en tomba aussi dans les pierres, elle poussa et elle sécha parce qu’elle n’avait pas d’humidité.
07 Il en tomba aussi au milieu des ronces, et les ronces, en poussant avec elle, l’étouffèrent.
08 Il en tomba enfin dans la bonne terre, elle poussa et elle donna du fruit au centuple. » Disant cela, il éleva la voix : « Celui qui a des oreilles pour entendre, qu’il entende ! »
Prédication :
Bien qu’il soit plus souvent lu et médité à partir de l’Evangile de Matthieu 13, le texte qui sert de base à notre méditation est très connu et souvent prêché lors des campagnes d’évangélisation.
Souvent, avec une pointe moralisante : il n’y a que la bonne terre (c’est-à-dire celle qui est réceptive à la parole) qui est bonne pour le salut. Les autres sont fermées à la Parole.
Pourtant, Jésus n’a pas l’habitude de condamner (Jean 3 : 17 « En effet, Dieu n’a pas envoyé son Fils pour juger le monde, mais pour que le monde soit sauvé par Lui »). Essayons donc de méditer cette parabole de façon constructive.
Tout d’abord, en réalisant que nous ne pourrions jamais être uniquement l’un de ces terrains, mais, tour à tour, nous sommes bonne terre ou chemin aride ou terrain épineux ou terrain rocailleux ou terrain fertile, en fonction des circonstances de la vie.
En effet, il nous arrive d’être totalement distraits, hermétiques à la Parole ou à une prédication, ou encore accaparés par des soucis ou des projets qui occupent de façon quasiment exclusive nos pensées et à d’autres moments entièrement accueillants à la Parole. Le Seigneur le sait. Nous en veut-il pour autant ? Je ne le crois pas, surtout quand je réalise combien il est généreux : Il sème avec abondance, sans faire de distinction entre les terrains. Le fait-il une saison ou toutes les saisons ? Le texte ne le dit pas, mais, j’aime supposer que non seulement le Seigneur est généreux, mais qu’il est aussi patient et persévérant (Ne cherche-t-il pas sa brebis jusqu’à ce qu’il la trouve ?)
Cette patience et cette persévérance se manifestent dans son action de semer avec la même conviction et la même intensité les quatre terrains.
Je pense que c’est là le sens révolutionnaire de la parabole : Tous les maîtres qui enseignent attendent de leurs disciples qu’ils portent beaucoup de fruits, alors que Jésus attend que ses disciples réalisent l’intarissable générosité du Maître. Il suffit de lire cette parabole dans son contexte immédiat : Elle vient à la suite de l’onction des pieds de Jésus chez Simon où une femme verse un parfum précieux sur les pieds du Seigneur. Simon ne comprend pas qu’une pécheresse puisse accomplir librement ce geste sans que Jésus l’en empêche. Jésus lui explique que sa mission est de faire grâce, pardonnant pareillement tous les pécheurs (que nous sommes tous : Luc 7 : 42).
Si vous estimez que ma réflexion est valable, faisons un pas supplémentaire : Et si nous considérions les 3 terrains fertiles comme étant des « agressions » que nous avons subies ou que nous subissons ? En effet, notre vie ne ressemble-t-elle pas parfois à un chemin (notre cœur) que d’autres ont piétinés, au point de le transformer en chemin aride, que même les larmes ou l’espoir d’un changement n’arrivent plus à consoler et parfois même à assouplir ? Ou encore, nos vies ne ressemblent-elles pas à une succession d’épreuves aussi lourdes que de grosses pierres que l’on porte comme un fardeau (terrain rocailleux) ou de soucis qui nous paraissent insolvables ? Bref, notre vie n’a-t-elle pas parfois des aspects désespérants ? Pour nous ! Car pour Dieu, si mon approche est valable, Il demeure patient et persévérant avec nous, rempli d’amour et de compassion.
Continuons dans notre réflexion : Et si la bonne terre était moins notre obéissance que la réalisation et l’acceptation de notre état, de nos difficultés, de notre humanité, comme cette femme qui a oint les pieds de Jésus, uniquement parce qu’elle a compris que Jésus n’attend qu’une seule chose d’elle, c’est de réaliser qu’elle est aimée de Dieu ? Alors, comme par miracle, cet amour du Seigneur qui semble si peu productif (trois terrains sur quatre) ne s’accomplirait-il pas pour transformer nos vies en témoignages et en signes d’une grâce imméritée mais donnée avec générosité par Celui qui est venu non pas pour que le monde soit jugé mais sauvé par Lui ?
Cette parabole serait alors un appel vibrant de Jésus à croire en Dieu (et pas en nos capacités), un appel vibrant à Lui faire confiance. Oui, Il nous aime, oui, Il nous donne sa Parole et son amour en abondance comme un semeur bienveillant et persévérant.
C’est alors que Sa persévérance et sa patience pourront se manifester en fruits abondants, de la même nature que les graines qu’il a semées en nous, à savoir amour, grâce, pardon, faisant de nous le sel de la terre et la lumière du monde.
Amen
Chant Compte les bienfaits
Prière du Pasteur André Dumas : « Notre Dieu, donne-nous d’être assez fous pour oser croire, et assez sages pour chercher à comprendre.
Chasse de nous l’hésitation et la paresse. Combats en nous la suffisance et l’orgueil.
Fais que nous Te préférions à nous-mêmes, et que nous aimions grâce à Toi.
À nous qui sommes les pierres vivantes de Ton Église, donne : courage et gaieté, patience et passion, batailles et retrouvailles.
Donne-nous surtout d’être faibles à Ta manière dans l’amour, et forts à Ta manière dans la foi.
À nos églises, donne le plaisir d’être des églises appelées des quatre coins, envoyées aux quatre coins ; assez simples pour que quiconque s’y découvre ; assez libres pour que quiconque s’y exprime ; assez vives pour que personne ne s’y ennuie.
À notre monde, donne une justice sans oppression ; une liberté sans omissions ; une paix sans mensonges.
Car Tu es un Dieu parfait, c’est-à-dire un Dieu qui fait lever le soleil sur les méchants et sur les bons ; tomber la pluie sur les justes et sur les injustes.
Que notre perfection soit à l’image de la Tienne : généreuse et prodigue, appliquée et vivifiante.
Donne-nous de grandir, nous qui sommes toujours des enfants.
Donne-nous de rajeunir, nous qui sommes toujours des vieillards.
Donne-nous de marcher, nous qui sommes toujours des boiteux.
Donne-nous Ton repos, quand monte notre fatigue. Amen.
Annonces
- Prions les uns pour les autres. Prions pour celles et ceux qui passent par des épreuves quel que soit le nom que portent ces épreuves (deuil, maladie, découragement, etc.)
- Jusqu’à présent, nous avons reçu une petite quinzaine de réactions à la question de la reprise éventuelle d’une activité en présentiel au temple. Pourriez-vous envoyer vos remarques à Nicole ou au pasteur ?
- Permanence pastorale : Si vous souhaitez rencontrer le pasteur dans un lieu sanitairement sûr, une permanence pastorale est assurée le mercredi de 18h00 à 20h00 et le vendredi de 17h00 à 19h00.
Rien de plus simple que d’annoncer au pasteur votre venue et de venir partager et prier ensemble.
Offrande : Notre offrande est aussi une façon de louer le Seigneur et de veiller à la vie matérielle de notre communauté.
Deux moyens sont disponibles pour notre offrande :
1 – Un ordre permanent (plus simple pour notre trésorier)
2 – Un versement sur le compte de notre église BE 32 0016 6002 9102
Que le Seigneur nous guide et nous éclaire également dans cette façon de l’honorer.
Intercession et Bénédiction : Seigneur, à la fin de ce culte, nous te prions pour nos frères et sœurs qui souffrent et nous te demandons de les bénir et de les soutenir. Fais- leur sentir que nous les aimons et que nous les portons sur notre cœur. En Jésus, nous te les confions.
Que ta grâce et ta paix les accompagnent et les fortifient, comme tu nous accompagnes et nous fortifies dans ta grâce et ta paix.
Dieu nous bénit et nous fortifie. Dieu nous accompagne tout au long de cette semaine. Allons dans sa joie et dans sa paix. Amen
Bénédiction (UEPAL)
Le royaume de Dieu ressemble à un grain de moutarde.
C’est la plus petite de toutes les graines du monde.
Mais elle pousse et elle devient la plus grande de toutes les plantes.
Ainsi en est-il de la graine que Dieu sème en nous.
Que le Seigneur nous bénisse et nous garde.
Qu’il fasse de nos terres endurcies le terreau en attente où coulera (lèvera) le grain de sa tendresse où s’enracinera sa Parole et où pourront éclore les fleurs de sa grâce.
Allez dans la paix, l’amour et l’espérance, pour ensemencer le monde.
Amen
Cantique Grâce infinie