Culte du 14 février 2021

Accueil et salutation 

Cher(e)s frères et sœurs, ce dimanche encore, nous ne pouvons pas nous réunir pour vivre le culte dans notre temple. Cependant, si nous ne pouvons aller au temple, c’est le temple qui vient vers nous avec cette parole « Lorsque deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis présent au milieu d’eux ». Jésus est présent dans nos foyers et nous rassemble en un même corps et en un seul peuple. C’est ainsi que nous découvrons la Bonne Nouvelle de l’Evangile, celle qui annonce que par Jésus-Christ, la grâce et la paix nous sont données. Amen

Cantique Jésus est au milieu de nous (appuyer sur la touche ctrl ou control + cliquer sur le lien ci-dessous)

Prière : Seigneur, nous te prions avec confiance. Nous savons que ton Royaume vient là  où des hommes et des femmes écoutent la voix de tes prophètes,  là où des hommes et des femmes écoutent la Parole de ton envoyé Jésus.

Ton Royaume est là où des hommes et des femmes osent construire ensemble sur lui  et croient à la force de son amour livré.

Ton monde se construit sous nos yeux, sous nos mains,  quand nous allons ensemble où tu nous envoies et jetons les filets où tu le demandes.

Tu es le Dieu fidèle, pour les siècles des siècles.

Merci pour ce temps de communion et de partage fraternel.

Amen

Courte réflexion avant la lecture et la méditation du texte du jour :

Lorsque Jean Baptiste prêchait dans le désert, il disait « Repentez-vous car le royaume de Dieu est proche ».

A la foule qui lui demandait ce qu’elle devait faire, l’apôtre Pierre, disait « Repentez-vous et que chacun soit baptisé au nom de Jésus-Christ ».

Paul écrira que c’est « la bonté de Dieu qui nous pousse à la repentance »

Jésus lui-même disait « Repentez-vous et croyez en la Bonne Nouvelle ».

Avec Jésus, la repentance est devenue la foi en la Bonne Nouvelle qui s’inscrit dans notre existence.

Les juifs racontent qu’avant sa naissance, l’enfant connaît Dieu et toute sa volonté, mais qu’au moment de sortir du ventre de sa mère, un ange vient donner une petite tape sur les lèvres de l’enfant et l’enfant oublie tout ce qu’il savait de Dieu. Puis, toute sa vie consistera à redécouvrir Dieu comme lorsqu’il était dans le ventre de sa mère.

La repentance, c’est ce processus de redécouverte de Dieu dans notre vie.

La repentance consiste alors à écrire sur nos habitudes que Dieu nous renouvelle, à écrire sur nos fatigues l’espérance de Dieu, à écrire sur nos solitudes la présence de Dieu, à écrire aussi sur nos inquiétudes la paix de Dieu.

Elle est bonne cette repentance, n’est-ce pas ?

Quel effroi ! Le texte qui est proposé à notre méditation de ce dimanche 14, c’est le même texte que j’ai choisi pour prêcher… dimanche 31 janvier. Je ne peux décemment espérer que vous ne le remarquerez pas. Je vais donc essayer de méditer ce texte sous un autre angle.

Lecture d’Esaïe 58 : 1-9a

1 Crie à plein gosier, ne te retiens pas ! Elève la voix comme une trompe, dis à mon peuple sa transgression, à la maison de Jacob ses péchés !

2  Jour après jour ils me cherchent, ils désirent connaître mes voies, comme une nation qui aurait agi selon la justice et qui n’aurait pas abandonné l’équité de son Dieu ; ils me demandent des jugements justes, ils désirent s’approcher de Dieu.

3 Pourquoi jeûnons-nous ? Tu ne le vois pas ! Pourquoi nous privons-nous ? Tu ne le sais pas ! Le jour où vous jeûnez, vous vaquez à vos propres affaires et vous pressez tous vos ouvriers.

4  Quand vous jeûnez, ce ne sont que querelles et brouilles, méchants coups de poing ; vous ne jeûnez pas comme le veut ce jour, pour être entendus d’en haut.

5  Est-ce là le jeûne que je préconise, un jour où l’homme se prive ? S’agit-il de courber la tête comme un roseau, de se coucher sur le sac et la cendre ? Est-ce là ce que tu appelles un jeûne, un jour agréé du Seigneur ?

6  Le jeûne que je préconise, n’est-ce pas plutôt ceci : détacher les chaînes de la méchanceté, dénouer les liens du joug, renvoyer libres ceux qu’on écrase, et rompre tout joug ?

7  Ne s’agit-il pas de partager ton pain avec celui qui a faim et de ramener à la maison les pauvres sans abri ? De couvrir celui que tu vois nu, et de ne pas t’esquiver devant celui qui est ta propre chair ?

8 Alors ta lumière poindrait comme l’aurore, et tu te rétablirais bien vite ; ta justice marcherait devant toi, et la gloire du SEIGNEUR serait ton arrière-garde.

9  Alors tu appellerais, et le Seigneur répondrait ; tu appellerais au secours, et il dirait : Je suis là ! 

Prédication : Chères frères et sœurs, lors de sa première prédication à la synagogue de Nazareth, Jésus avait lu un extrait du livre d’Esaïe : « L’Esprit du Seigneur est sur moi, il m’a choisi pour apporter la Bonne Nouvelle aux pauvres. Il m’a envoyé pour proclamer la délivrance aux prisonniers et le don de la vue aux aveugles, pour libérer les opprimés, pour annoncer l’année où le Seigneur manifestera sa faveur. » (Luc 4:18-19 et Esaïe 61). Son message est résumé par Luc en une ligne : « Aujourd’hui, cette parole que vous venez d’entendre est accomplie ». Il souligne non seulement l’importance de la prophétie, mais aussi l’importance de son accueil : Entendre et comprendre cette parole, c’est entendre et prendre avec (soi, la considérer comme valable pour soi), la parole et s’en nourrir toujours. Dans mes lointaines études, j’avais appris qu’une vache avait besoin de quatre digestions pour digérer la nourriture qu’elle mangeait, d’où l’expression, une vache rumine. J’ai un vœu pour chacun de nous : Que chacun d’entre nous s’inspire  des vaches pour digérer souvent, toujours, cette parole du prophète Esaïe, reprise par Jésus. D’autant plus, que lorsque Jésus s’attribue cette parole du prophète, il prend méticuleusement le soin de ne pas lire et prononcer une demi-phrase qui se trouve chez Esaïe (et pas chez Luc) : « Et pour publier un jour de vengeance de notre Dieu » (Esaïe 61 : 2). Et donc, Jésus choisit de bannir cette menace de notre « rumination et de notre digestion quotidienne ». 

Comme cela fait du bien à notre âme de savoir qu’à aucun moment, je n’entendrai jamais Dieu me dire je me venge, je te punis !

C’est aussi de cette façon que toute la Parole de Dieu doit être entendue en Jésus, par Jésus et pour l’honneur de Jésus. Dieu est un Dieu de grâce et ce que le diable, mon prochain ou moi-même disent ou pensent de contraire, c’est faux et surtout ni à entendre ni à ruminer ni à accueillir en nous. Cela s’appelle l’analogie de la foi, c’est-à-dire que la foi dans son entier dépend de cette parole et non de ce que le diable dit ou une personne ou nous-mêmes.

C’est en ce sens que nous sommes appelés aussi à méditer le texte qui nous est proposé aujourd’hui. Crier à plein gosier pour dénoncer les iniquités et les péchés, ne sert pas à donner des menaces de punitions ou de destruction, mais c’est s’époumoner parfois, « se péter les cordes vocales » jusqu’à ce que le peuple réveille sa conscience pour voir la chance qu’il a de posséder de nombreuses richesses et surtout de réaliser que d’autres n’ont pas cette chance.

Alors, oui, en principe, tous les êtres humains naissent égaux en droit et en dignité, en tout cas, devraient naître égaux en droit et en dignité, mais ces beaux principes sont balayés par la réalité. Et ce qui est d’actualité aujourd’hui, l’était déjà du temps du prophète Esaïe. 

Le texte qui accompagne la méditation de ce matin, est l’hymne à l’amour de 1 Corinthiens 13 qui est si souvent lu lors des célébrations de mariage. En lien avec Esaïe 58, aimer et célébrer cet amour consiste à vivre un minimum de partage des joies et des richesses que nous possédons, non pas comme un acte de pitié, mais comme un acte de partage, un geste qui vise à rétablir et actualiser le principe de l’égalité de tout être humain en droit et en dignité.

Lorsque Jésus annonce la libération des captifs (pour aujourd’hui), il ne parle pas de vider les prisons. Mais il parle de cette libération intérieure des chaînes qui nous retiennent d’être aimés et d’aimer.
Jésus veut nous rendre notre liberté, la même liberté dont il usait lorsque les pharisiens cherchaient à l’entraîner dans un conflit ou un piège.

On voit dans le récit de la guérison de l’homme à la main paralysée (Luc 6:6-11) comment Jésus ne se laisse pas enfermer dans une situation programmée par d’autres. Etre rendu libre, c’est possible. C’est un chemin ouvert à tous, qui passe par plusieurs étapes.
D’abord reconnaître que l’amour que l’on recherche, dont on a faim, existe et qu’il est disponible. Il n’est pas nécessaire d’écraser ou rabaisser les autres pour l’obtenir.

Ensuite, reconnaître que nos stratégies viennent des détresses que nous avons subies (ce sont ces liens provenant de la méchanceté ou de l’injustice dont parle le prophète Esaïe). Nous ne faisons que répéter ce qui nous a fait tant souffrir.

Enfin, pour savoir ce que nous avons subi, il faut faire un retour en soi-même, vers son passé, et y découvrir nos manques, nos carences.

Si nous avons beaucoup souffert dans notre existence, ce chemin ne peut peut-être pas être suivi en solitaire, il nécessite une écoute attentive et compassionnelle de quelqu(es)-un(s) dont l’écoute et la bienveillance restent constantes.

Esaïe disait : le jeûne tel que Dieu l’aime, c’est libérer les captifs. On peut dire aujourd’hui : La pratique religieuse que Dieu aime :
– c’est créer, dans l’Église, un environnement relationnel où chacun puisse se sentir écouté et aimé,

– c’est créer, à la maison, un climat où les enfants puissent recevoir l’affection dont ils ont besoin pour grandir, et inversement (même si les plus jeunes ont beaucoup de temps et d’énergie pour se construire, pensons à la chanson de Daniel Guichard Mon vieux)

– c’est apprendre à recevoir l’Amour qui vient du Père pour se sentir assez riche et suffisamment libre pour le répandre autour de soi.

Juste un dernier mot : Le thème de ce dimanche est « En route vers Pâques » et le verset-clé est « Voici que nous montons à Jérusalem, et tout ce qui a été écrit par les prophètes sur le Fils de l’homme s’accomplira » (Luc 18 : 31). Jésus monte à Jérusalem pour accomplir une fois pour toutes cet acte d’amour qui nous libère. C’est dire combien sa mort sur la croix est un acte qui nous libère pour vivre dans son sillage.

Amen.

Cantique Enfant de la terre

Annonces :

  • Prions les uns pour les autres. Prions pour celles et ceux qui passent par des épreuves quel que soit le nom que portent ces épreuves (deuil, maladie, découragement, etc.)
  • Si vous souhaitez rencontrer le pasteur dans un lieu sanitairement sûr, une permanence pastorale est assurée le mercredi de 18h00 à 20h00 et le vendredi de 17h00 à 19h00. 

Rien de plus simple que d’annoncer au pasteur votre venue et de venir partager et prier ensemble.

  • Lors de notre dernière réunion de Consistoire, nous avons décidé de ne pas organiser de culte en présentiel, mais de continuer les cultes écrits, les capsules et organiser un temps de partage biblique par les réseaux sociaux. Dès que nous serons prêts, vous recevrez la marche à suivre pour nous rejoindre.

Offrande : Notre offrande est aussi une façon de louer le Seigneur et  de veiller à la vie matérielle de notre communauté.

Deux moyens sont disponibles pour notre offrande :

1 – Un ordre permanent (plus simple pour notre trésorier)

2 – Un versement sur le compte de notre église  BE 32 0016 6002 9102 

Que le Seigneur nous guide et nous éclaire également dans cette façon de l’honorer.

Prière d’intercession 

Notre Dieu, notre Père, au moment où nous nous séparons de nos frères pour nos occupations quotidiennes, nous nous souvenons que tu nous appelles à nous soutenir et à prier les uns pour les autres.

Nous te confions les personnes malades, quel que soit le nom que porte cette maladie. 

Nous te confions Benoît,  le fils de Fanny ainsi que Fanny et sa belle-fille.

Nous te confions également Anne Fontaine et toute sa famille. 

Nous te remettons également Claude et sa famille, Mireille, la maman de Débora et sa famille, André, Lisette et leur beau-fils Eric, la famille d’Anthea, les proches d’Hélène ainsi que toutes celles et ceux qui sont là au cœur de notre amour et de nos prières.

Nous te confions ceux qui sont découragés, fatigués de cette situation pandémique, ceux qui doutent, ceux qui cherchent ta présence et un sens à leur vie.

Nous te remettons cette semaine. Que chaque jour nous puissions réaliser que nous sommes tes enfants bien-aimés et que ton amour pour nous est inconditionnel.

C’est au nom de Jésus que nous te prions. 

Amen

Bénédiction : Que le Seigneur nous ouvre lui-même le chemin de la vie. Qu’il nous accompagne tout au long de notre route, quels que soient nos déserts et nos difficultés.

Que son amour nous soutienne et qu’il nous aide à le servir dans notre vie de tous les jours. Qu’il nous bénisse au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.

Amen

Cantique Quand les montagnes

daniel laenen

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