Culte du 28 février2021

Accueil 

La grâce du Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint Esprit sont avec nous tous. 

Notre culte dominical est toujours placé sous le signe de la distance, une distanciation qui nous pèse beaucoup. Mais nous voulons persévérer dans l’idée que nous ne sommes pas seuls. Tous ensemble, nous formons l’Eglise de Jésus-Christ. Amen 

Nous vous invitons à la prière : Père, nous voici devant toi, les mains ouvertes et le cœur abandonné à ton invisible présence. 

Augmente en nous la foi, la confiance et la fidélité.

Augmente en nous l’amour, la compassion et la gratuité.

Augmente en nous l’espérance, la patience et l’humilité.

Remets en nous cette parole : « Là où deux ou trois sont rassemblés en mon nom, je suis au milieu d’eux ». Merci, parce que tu es au milieu de nous.        Amen

Cantique Jésus est au milieu de nous 

(Appuyer sur la touche control ou CTRL et cliquer en même temps sur le lien ci-dessous)

Psaume 150

1 Louez l’Eternel! Louez Dieu dans son sanctuaire ! Louez-le dans l’étendue céleste où éclate sa puissance !

2  Louez-le pour son extraordinaire façon d’agir ! Louez-le pour l’immensité de sa grandeur !

3  Louez-le au son de la trompette! Louez-le avec le luth et la harpe !

4  Louez-le avec le tambourin et avec des danses! Louez-le avec les instruments à cordes et la flûte !

5  Louez-le avec les cymbales sonores ! Louez-le avec les cymbales retentissantes !

6  Que tout ce qui respire loue l’Eternel! Louez l’Eternel !

Court commentaire 

Comme c’est difficile aujourd’hui de louer Dieu dans le sanctuaire que nous lui avons dédié. Et même si nous le faisions, à cause des mesures sanitaires, cela ne ressemblerait probablement pas à cet enthousiasme qui est décrit dans ce psaume. 

Néanmoins, nous pouvons prendre ce temps de communion à distance pour rendre grâce au Seigneur et puiser dans ce temps de louange la force nécessaire pour continuer à avancer dans la vie.

Chant Hosanna 

Cantique Debout 

Louange libre 

Lectures bibliques

Matthieu 20 : 1-16

1 Voici en effet à quoi le règne des cieux est semblable : un maître de maison qui était sorti de bon matin embaucher des ouvriers pour sa vigne.

2  Il se mit d’accord avec les ouvriers pour un denier par jour et les envoya dans sa vigne.

3  Il sortit vers neuf heures du matin, en vit d’autres qui étaient sur la place sans rien faire

4  et leur dit : « Allez dans la vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste. »

5  Ils y allèrent. Il sortit encore vers midi, puis vers trois heures de l’après-midi, et il fit de même.

6  A cinq heures du soir, il sortit encore, en trouva d’autres qui se tenaient là et leur dit : « Pourquoi êtes-vous restés ici toute la journée sans rien faire ? »

7  Ils lui répondirent : « C’est que personne ne nous a embauchés. — Allez dans la vigne, vous aussi », leur dit-il.

8  Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : « Appelle les ouvriers et paie-leur leur salaire, en allant des derniers aux premiers. »

9  Ceux de cinq heures du soir vinrent et reçurent chacun un denier.

10  Les premiers vinrent ensuite, pensant recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun un denier.

11  En le recevant, ils se mirent à maugréer contre le maître de maison

12  et dirent : « Ces derniers venus n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons supporté le poids du jour et la chaleur ! »

13  Il répondit à l’un d’eux : « Mon ami, je ne te fais pas de tort ; ne t’es-tu pas mis d’accord avec moi pour un denier ? »

14  Prends ce qui est à toi et va-t’en. Je veux donner à celui qui est le dernier autant qu’à toi.

15  Ne m’est-il pas permis de faire de mes biens ce que je veux ? Ou bien verrais-tu d’un mauvais œil que je sois bon ? »

16  C’est ainsi que les derniers seront premiers et les premiers derniers.

Romains 9 : 14-25

14  Que dirons-nous donc ? Y a-t-il en Dieu de l’injustice ? Jamais de la vie !

15  Car il dit à Moïse : J’aurai compassion de qui j’aurai compassion, et je serai magnanime envers qui je serai magnanime.

16  Ainsi donc, cela ne dépend ni de celui qui veut, ni de celui qui court, mais de Dieu, qui a compassion.

17  Car l’Ecriture dit au pharaon : Je t’ai suscité tout exprès pour montrer en toi ma puissance et pour que mon nom soit annoncé par toute la terre.

18  Ainsi donc, il a compassion de qui il veut, et il fait s’obstiner qui il veut.

19  Alors, diras-tu, comment peut-il encore faire des reproches ? En effet, qui peut s’opposer à sa décision ?

20  Mais toi, humain, qui es-tu donc pour discuter avec Dieu ? L’objet façonné dira-t-il à celui qui l’a façonné : Pourquoi m’as-tu fait ainsi ?

21  Le potier n’a-t-il pas autorité sur l’argile, pour faire avec la même pâte un objet pour un usage noble et un objet pour un usage vil ?

22  Et si Dieu, voulant montrer sa colère et faire connaître son pouvoir, a supporté avec une grande patience des objets de colère formés pour la perdition,

23  afin de faire connaître la richesse de sa gloire à des objets de compassion qu’il avait d’avance préparés pour la gloire

24  — c’est-à-dire à nous qu’il a appelés, non seulement d’entre les Juifs, mais encore d’entre les non-Juifs,

25 comme il le dit dans Osée : Celui qui n’était pas mon peuple, je l’appellerai mon peuple, et celle qui n’était pas la bien-aimée,  je l’appellerai bien-aimée ; 

26  et là même où on leur disait : « Vous n’êtes pas mon peuple ! » ils seront appelés fils du Dieu vivant.

La Réforme protestante a mis en évidence que le salut ne provenait ni de nos œuvres ni de nos mérites, mais uniquement d’un acte de miséricorde et d’amour de Dieu manifestés par notre Seigneur Jésus-Christ. Cela a évidemment provoqué des controverses avec l’Eglise catholique romaine, mais également au sein du protestantisme. En effet, si rien ne dépend de nos œuvres ou de nos mérites, c’est donc Dieu qui est souverain dans son choix du salut. Alors, pourquoi Dieu choisit de sauver certains (les croyants) et de damner les autres (les non-croyants qui par ailleurs agissent parfois bien plus « chrétiennement » que certains chrétiens) ?

Dieu serait-il donc injuste ? En prenant l’exemple de Pharaon, c’est la question qui se pose dans les versets que nous avons lus dans l’épître aux Romains.

De même, avec le texte que nous avons lu en Matthieu, le Maître peut nous sembler agir de façon injuste puisqu’il rétribue ses ouvriers de la même façon alors que certains ont travaillé bien plus d’heures que d’autres.

Comment concilier ce qui peut paraître être une injustice de Dieu avec le salut par la grâce ?

Un mot peut rassembler les deux parties antagonistes : Le mot miséricorde.

Qu’est-ce que la miséricorde de Dieu ? Comment la définir ? Bien souvent, nous y voyons un acte de pitié, une largesse, un effort de Dieu pour nous pardonner et pour nous supporter. 

Pourtant, la miséricorde ou la compassion ce n’est pas synonyme de pitié. Aussi bien pour l’Ancien que pour le Nouveau Testament, la miséricorde a la même origine que le mot matrice. Cette qualité fondamentale de Dieu est donc de l’ordre d’un instinct maternel. Invoquer la miséricorde et s’y confier, ce n’est pas demander pitié à Dieu, c’est croire que Dieu ne perd pas cet attribut, c’est croire que Dieu nous porte dans son cœur comme une mère porte et nourrit son enfant dans sa matrice. 

En cela, Dieu est différent de toutes les idoles du monde gréco-romain. En Grèce, notamment, il existait la divinité Eléos (à ne pas confondre avec Ilios-le soleil). La divinité Eléos était invoquée comme protection, notamment contre la déesse Némessis, qui était la personnification de la vengeance. Toutes ces divinités agissaient par préférence. Elles protégeaient ou se vengeaient des humains en fonction de leurs critères de préférence.

C’est tout l’opposé de Dieu qui choisit de garder les mêmes critères pour tous : A savoir donner ce qu’il a promis à chaque fois : Tu recevras un denier par jour. En cela le Maître n’a ni menti ni fait du favoritisme : Il l’aurait été s’il avait donné plus ou moins d’un denier, comme il l’avait promis.

Or que promet-il à chacun dans son amour ? La vie éternelle (Jean 3 : 16).

Le texte de Romains fait référence à l’élection d’Israël plutôt qu’un autre peuple. Pourquoi l’a-t-il choisi dit Paul ?  Parce qu’il est petit, faible et que (parce qu’il est petit et faible), il servira de témoin pour les nations, il pourra dire : « Voyez Dieu m’aime, sans aucune raison, il m’aime, un point c’est tout et il vous aime aussi sans aucune raison, un point c’est tout ».

Paul, dans les chapitres 9 à 11 des Romains va reprendre cette notion de choix de Dieu, non par mérite mais par miséricorde, pour démontrer que le Dieu de Jésus-Christ est un Dieu dont l’instinct maternel est pour tout être humain, sans aucune considération de mérite ou de récompense. Et je le rappelle non pas par pitié, mais par amour maternel.

Venons-en maintenant à notre parabole. Elle est toute simple du point de vue de la traduction, mais elle a donné lieu à des dizaines d’explications différentes. Luther a souvent prêché sur ce texte, mais pour dire qu’il faut se méfier d’y mettre notre vision des choses dans ce texte. En effet, la tentation est grande de voir cette parabole comme une succession chronologique : on part des premiers pour arriver aux derniers, mais on inverse l’importance, la valeur : Les plus importants, les meilleurs, et donc ceux qui le méritent plus, ce sont ceux qui viennent en dernier.

C’est ainsi qu’on a dit que les hébreux étaient les premiers, mais que les derniers, les chrétiens, sont passés devant eux.

On a ensuite dit que les catholiques étaient les premiers, mais que les protestants, les derniers, sont passés devant.

Sauf que les musulmans aussi ont dit cela : Les Hébreux d’abord, puis les chrétiens en second et enfin, les derniers, les musulmans.

Or, la pointe interpellative, n’est pas dans l’arrivée chronologique des ouvriers, mais dans l’action du maître de la vigne : Il donne un même traitement à tous : Aux premiers comme aux derniers. 

Et quelle est la réaction des premiers ?  C’est de crier à l’injustice et d’être jaloux de ce que les autres ont reçu. 

Ce n’est pas juste : Nous avons travaillé bien plus que les derniers et ils ont le même traitement que nous. Ils sont traités de la même façon que nous. 

Auraient-ils eu la même réaction si tous avaient travaillé le même nombre d’heures ? Peut-être que non ou peut-être que oui, nul ne le sait, mais connaissant nos penchants à la jalousie et à la comparaison, nous pouvons nourrir des doutes. Parce que lorsque nous entrons dans la comparaison, il y a toujours le risque de l’insatisfaction. Et pas seulement du point de vue financier : Nous le savons, le maître de la maison, c’est clair que c’est Dieu. Et cela déplaît profondément à certains qu’il soit bon pour tous, alors que certains ne le « méritent pas ». 

L’être humain a cette tendance à ne pas se réjouir du bonheur des autres, et ici de la grâce de Dieu. Il préfère comparer, il préfère regarder au mérite.

Et c’est peut-être ainsi que commence la 1ère étape, banale, inoffensive d’un processus qui amène à l’exclusion. On le voit dans une autre parabole où les ouvriers tuent le fils du maître pour s’approprier le bien.

Mais, c’est aussi une étape dans le processus de la non-jouissance des bienfaits de Dieu, à l’image du frère aîné de la parabole du fils prodigue qui a le sentiment que rien ne lui appartient en main propre.

Une première conséquence de cette comparaison apparaît au verset 11 : Ils murmurent contre le Maître (qui est Dieu). 

Suivi très vite d’une 2ème conséquence : La vue (image de la sagesse et de la relation). Au verset 25, Jésus interroge notre façon de voir les choses et notre façon de vivre nos relations : « Vois-tu d’un mauvais œil que je sois bon ? » littéralement, « Vois-tu d’un œil malin que je sois bon, que je sois bienveillant ? »

L’enjeu dans cette parabole, n’est donc pas de savoir qui est le premier ou qui est le dernier ou qui va gagner plus ou moins, mais de s’attacher au modèle de bonté et de miséricorde tel qu’il est proposé dans cette parabole.

Jésus dira et je termine en citant ce verset : Allez et apprenez ce que signifie, je prends plaisir à la miséricorde et non aux sacrifices.

Littéralement : Tout en avançant, soyez des apprentis de la miséricorde et non des sacrifices. Avançons donc et progressons dans l’apprentissage de la miséricorde.

Amen.

Cantique J’ai soif de Ta présence

Offrande 

Si nous sommes contraints en ce jour de rester éloignés de notre église, de notre bâtiment de communion spirituelle, il n’en reste pas moins que notre implication dans l’offrande reste plus que jamais primordiale pour soutenir nos actions, notre communauté, nos missions mais aussi nous permettre de couvrir les dépenses courantes quotidiennes. 

L’offrande est une des façons de dire merci au Seigneur et nous permet également de subvenir à l’entretien matériel de notre communauté.

Nous avons deux moyens disponibles pour notre offrande :

1 – Un ordre permanent (plus simple pour notre trésorier)

2 – Un versement sur le compte de notre église  BE 32 0016 6002 9102 

Annonce :

Nous connaissons tous Gabrielle et Philippe Stenier. Ils fréquentent notre Communauté depuis des années et participent activement à permettre qu’elle continue malgré la pandémie. Philippe est déjà membre électeur de la Communauté et Gabrielle vient de remplir le formulaire afin d’en devenir membre.

Comme il n’y a pas de cultes en présentiel pour le moment, le Consistoire informe la Communauté de sa demande, par le canal de nos cultes écrits.

Si au bout de trois dimanches, personne n’a fait d’objection sérieuse, Gabrielle sera automatiquement considérée comme membre-électrice de notre paroisse.

Prière d’intercession

Seigneur Jésus, tu as toujours donné des paroles réconfortantes et bénissantes à tous ceux qui s’approchaient de toi.

Ce matin, nous avons commencé ce culte par invoquer ta grâce et ta paix sur nous. A la fin de ce culte, nous voulons te prier pour nos frères et sœurs qui souffrent de la maladie, de l’absence d’un être cher.

Nous te prions pour ceux qui cherchent la paix intérieure et qui ne la trouvent pas. Donne-leur la force de continuer à croire que ta présence apporte cette paix, au cœur même de la tourmente.

Seigneur, tu nous invite à pleurer avec ceux qui pleurent et à nous réjouir avec ceux qui se réjouissent. Aide-nous à ne pas rester enfermés dans nos tristesses  ou dans nos joies personnelles pour accueillir tous nos frères et sœurs dans leurs joies ou leurs peines.

C’est alors, que nous serons surpris d’entendre de ta bouche « Vous êtes les bénis de mon Père » (Matthieu 25 : 34)

Amen

Bénédiction

Que le Seigneur nous bénisse et nous renouvelle. Qu’Il nous donne sa paix et sa grâce. Qu’Il nous couronne de bonté et de miséricorde (Psaume 103 : 4)

Cantique 18 De mon Seigneur 

daniel laenen

View more posts from this author

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.