Culte du 29 novembre 2020

Merci à Frieda et Philippe Steinier pour leur contribution à ce culte

Cantique 351 Quand s’éveilleront nos cœurs 

Accueil 

Chers frères et sœurs, chers amis de la communauté protestante d’Ans-Alleur-Jupille, nous sommes au 1^er dimanche de l’Avent qui nous prépare à fêter Noel. C’est à la fois une période qui renvoie à un passé vieux de plus de 2000 ans et à la fois à notre histoire personnelle, à nos souvenirs d’enfance.

Que la grâce et la paix du Seigneur soient avec vous et avec vos proches. 

Prenez soin, en écoutant confortablement ce culte de déposer vos fardeaux et vos soucis auprès de ce Dieu qui vient à nous sous les traits d’un roi humble assis sur un âne.

Prière :

Seigneur notre Dieu,  nous nous tournons vers toi dans la reconnaissance. Notre cœur est dans la joie de te savoir présent  et fidèle dans ton amour pour nous. 

Merci pour ton appel qui a donné un sens à notre existence  et a marqué notre place dans l’Eglise.

Merci pour les frères et sœurs qui nous aident dans notre marche vers toi. 

Merci pour ceux que tu places sur notre route  afin que nous cheminions avec eux. 

Béni sois-tu, Seigneur notre Dieu, d’être le berger qui connaît son troupeau et qui le garde fidèlement. 

Notre Dieu, nous te louons aussi pour ta Parole,  lumière de vérité qui conduit aux chemins de la paix. 

Béni sois-tu, Seigneur notre Dieu, de te faire proche de nous et de pourvoir en toutes choses à ce qui nous est nécessaire. 

Seigneur, tu sais que nous t’aimons. 

Sans jamais percevoir tout ce dont nous te sommes redevables, nous nous reconnaissons cependant au bénéfice de ta seule grâce. 

Pour cet amour infini et gratuit,  nous te disons

Merci.

A toi, Père, Fils et Saint-Esprit, à toi seul, tout honneur et toute gloire. 

Amen

CONFESSION  DE  FOI
Je crois en Dieu, le Père, il a voulu courir le risque de faire confiance aux humains :
il nous met au défi de prendre comme Lui les risques de l’amour.
Je crois en Jésus-Christ, le Fils de Dieu, il est Dieu fait homme. Il est venu guérir l’homme blessé afin que l’amour soit croyable à nos yeux.
Je crois en l’Esprit saint, c’est le souffle de Dieu parmi nous, en nous, la lumière de Dieu pour les hommes de bonne volonté.
Je crois que l’Église est chargée de dire la Bonne Nouvelle au monde.
Sa tâche est de révéler le mystère de l’amour à l’œuvre parmi les humains.

Amen

ROMAINS 13 : 8-12 (La loi, la foi et 4 réflexions pour l’avent) 

8 Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres; car celui qui aime les autres a accompli la loi. 

9 En effet, les commandements: Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qui’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même.

10 L’amour ne fait point de mal au prochain: l’amour est donc l’accomplissement de la loi.

11 Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes: c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru. 

12 La nuit est avancée, le jour approche. Dépouillons-nous donc des œuvres des ténèbres, et revêtons les armes de la lumière

Depuis des siècles, un grand débat agite le sérail du christianisme : devons-nous encore nous préoccuper de la loi donnée à Israël dans le désert alors que Jésus est l’exemple parfait du chemin et de la vérité que nous sommes appelés à suivre pour notre salut ? 

En d’autres termes : ne peut-on pas s’éloigner (ou ne pas se préoccuper du tout) de l’ancien testament qui contient des lois exprimées dans un langage parfois assez répressif pour nous référer uniquement au nouveau testament, ce magnifique enseignement qui rayonne de l’amour de Jésus ? 

Ne devrions-nous pas nous éloigner d’un légalisme anachronique au profit de l’amour bienveillant  de Jésus ?  

Restons honnête : si l’église de tradition a trop souvent insisté sur l’obéissance à la loi, aux sanctions liées aux transgressions et au salut par les œuvres ( en permettant parfois de générer une véritable angoisse auprès des fidèles ), il n’en reste pas moins que le protestantisme a parfois poussé le curseur inverse un peu trop loin en mettant en exergue notre foi en notre sauveur qui nous laisse penser que tout sera toujours pardonné et que notre salut est acquis à l’avance.

Et si la liaison entre la loi et la foi était quelque chose de plus subtile que ces deux pensées un peu radicales ? 

En effet, la loi n’est pas simplement une liste de chose à faire (ou à ne pas faire) pour ne pas subir les foudres célestes, elle est en réalité un chemin, un enseignement qui doit nous permettre de comprendre ce que Dieu veut pour son peuple, de nous rapprocher le plus possible de cette image de Dieu que nous retrouvons dans le récit de la création. 

Si nous voulons être cohérent, nous sommes habitués en tant que chrétien à la notion de «  jugement » or, s’il n’existe pas de loi, il ne peut pas y avoir d’infractions et donc logiquement pas de jugement non plus.  

La loi est donc aussi pédagogique, elle représente également un enseignement qui nous conduit vers Jésus Christ afin d’être justifié.

Nous savons qu’il est impossible de ne jamais enfreindre la loi au cours de notre vie (comme dirait l’humoriste : on a déjà essayé mais cela ne s’est pas très bien passé). 

C’est pourquoi, en complément de la loi, Jésus par l’endossement de nos péchés à la croix est à lui seul capable de nous considérer comme juste, fin prêt pour sa promesse de vie éternelle. 

Tout se tient donc imbriqué l’un dans l’autre dans une cohérence totale, il n’y a pas une séparation entre l’ancien et le nouveau testament. 

La loi nous donne le mode d’emploi pour nous rapprocher de l’image de Dieu mais, en fonction de notre condition humaine, nous commettrons inévitablement des péchés. 

Nous voici donc en « infraction » ce qui nous conduit au jugement et, c’est dans ce cadre précis que, pour effacer notre dette, Jésus par son sacrifice endosse nos péchés et attend de nous que notre foi soit suffisamment forte pour que nos œuvres se transforment par amour en œuvres positives. 

Nous voilà alors dans les meilleures conditions pour bénéficier de son magnifique plan du salut. 

Tout se tient magnifiquement : la loi et l’amour de Jésus !

Ne nous trompons pas : lorsque Romain chapitre 10 nous annonce que «  Jésus est la fin de la loi » cela veut tout simplement dire qu’il ne l’annule pas mais qu’il en est l’accomplissement ultime, qu’il en est la quintessence même ! 

La loi est maintenant venue parmi nous en chair et en os. 

Cette loi que nous avions prise parfois comme si contraignante et si anxiogène s’est révélée être en Jésus de l’amour pur et véritable. 

C’est ainsi que la fête de Noël est à ce titre extraordinaire : elle nous offre 4 cadeaux de plus en plus extraordinaires et grandioses. Je vous propose de les déballer un peu en avance. (Chut, on ne dira rien aux autres…) 

– Dans le premier j’y trouve ce petit enfant 100% humain et 100% fils de Dieu venu parmi nous non comme un Roi mais comme le plus humble d’entre nous, 

– Dans le deuxième j’y trouve une loi qui exprime un amour rayonnant, celui que Dieu a pour nous tous.

– Dans le troisième j’y trouve l’enseignement extraordinaire de Jésus qui nous pousse vers l’amour de notre prochain même le plus éloigné et le plus différent qui soit.

– Dans le quatrième, comble de joie, la promesse d’un salut éternel par l’endossement de nos péchés. 

Voici 4 cadeaux qui poussent à une magnifique réflexion pour ces 4 temps de l’avent.  Cette fois, nous pouvons l’affirmer dès cette semaine, la fête de Noël qui nous arrive est la plus extraordinaire fête qui soit ! 

Cantique 18 De mon Seigneur 

Silence (Michel Quoist)

Voilà, c’est décidé, je veux faire du silence pour prier.
Mais le silence, ce n’est pas facile à faire.
Pour y arriver, je peux regarder attentivement une seule chose.
Je peux aussi fermer les yeux.
Si un bruit se fait entendre, je ne bouge pas, je ne tourne pas la tête.
Ainsi, je deviens responsable de mon silence.
Le silence est fragile.
Mais c’est décidé, je veux faire durer mon silence, pour moi et pour les autres.
Un beau silence en présence de Dieu. C’est déjà une prière.
J’accepte de ne rien sentir, Seigneur. De ne rien voir, de ne rien entendre, vide de toute idée, de toute image. Dans la nuit.
Me voici simplement pour te rencontrer sans obstacle.
Dans le silence de la foi, devant toi, Seigneur.

Lecture biblique : Zacharie 9 : 9-10

Sois transportée d’allégresse, Sion la belle ! Lance des acclamations, Jérusalem la belle ! Il est là, ton roi, il vient à toi ; il est juste et victorieux, il est pauvre et monté sur un âne, sur un ânon, le petit d’une ânesse.

Je retrancherai d’Ephraïm les chars et de Jérusalem les chevaux ; les arcs de guerre seront retranchés. Il parlera pour la paix des nations, et sa domination s’étendra d’une mer à l’autre, depuis le Fleuve jusqu’aux extrémités de la terre.

Prédication

Reconstitution de la bataille d’Issos au cours de laquelle Alexandre le Grand met en fuite Darius

Nous sommes en l’an 333 avant Jésus-Christ. Alexandre le Grand vient de mettre en déroute l’armée puissante du roi Darius III. Il est âgé de 23 ans et se prépare à déferler sur l’Egypte en passant par Israël, semant sur son passage l’admiration et la désolation.

-333, c’est à peu près l’époque de rédaction du livre du prophète Zacharie. Il ne peut pas avoir oublié l’agonie de la ville de Tyr (au nord d’Israël) avec les 8.000 personnes massacrées et les 30.000 personnes vendues comme esclaves. Voilà donc un roi, monté sur son cheval, établissant son pouvoir et sa justice dans la violence.

Est-ce le modèle que recherche le peuple de Dieu ? Zacharie espère la venue d’un roi puissant, victorieux, dont le pouvoir et la justice ne reposent pas sur la violence et l’oppression, mais sur l’humilité, symbolisée par sa monture : Un âne. Sa seule destruction sera tout ce qui opprime l’homme par l’homme : Les chars, les arcs, les armes de l’époque.

Message et espérance moderne pour toute personne qui vit dans des conflits de pouvoirs, qu’ils soient militaires, économiques, sociétaux et/ou raciaux.

Ce roi annoncé par Zacharie n’est donc ni Alexandre ni César ni Clovis ni Napoléon ni aucun autre homme de guerre, même si ces personnes ont forgé l’identité d’une nation. Dieu lui-même ne permet à David, le roi modèle par excellence, de construire le temple de Jérusalem, parce qu’il avait été un roi guerrier (« David dit à Salomon : Mon fils, j’avais à cœur de bâtir une maison pour le nom du SEIGNEUR, mon Dieu. Mais la parole du SEIGNEUR m’est parvenue : « Tu as répandu beaucoup de sang, tu as fait de grandes guerres ; tu ne bâtiras pas une maison pour mon nom, car tu as répandu devant moi beaucoup de sang sur la terre » 1Chroniques 22 : 7-8). 

Ainsi donc, ni avant l’an 333 avant notre ère ni après Alexandre le Grand, il n’y a eu un roi correspondant au portrait établi par Zacharie. Aucun puissant n’est parvenu à établir un règne où la paix n’était pas établie sur les cadavres des vaincus. Aucun, jusqu’en l’an 33 de notre ère, avec l’entrée dans Jérusalem d’un humble nazaréen nommé Jésus. Il entre dans la ville sainte assis sur un âne, avec les foules qui chantent leur joie et leur espérance. Quelques jours plus tard, le roi annoncé par le prophète Zacharie meurt crucifié, établissant une autre façon d’apporter la paix au monde. Il meurt pour faire naître à sa suite des hommes et des femmes humbles pour établir son règne de paix.

En ce 1^er dimanche de l’Avent, nous nous souvenons que ce roi humble vient à nous pour faire de nous des hommes et des femmes œuvrant dans un esprit humble pour un règne de paix qui commence d’abord dans les cœurs et qui se poursuit jusque dans l’éternité.

Amen 

Cantique nous avons vu les pas de notre Dieu

Intercession 

Seigneur, nous te rendons grâce pour ton Eglise et te prions de rendre son témoignage puissant. 

Rends-la humble et disponible, fidèle dans l’obéissance, inébranlable dans la foi. 

Seigneur, fais-nous porter les fruits de l’Esprit. 

Rends plus ardent notre désir de te servir, notre intérêt pour ta Parole, notre joie de communier en toi. 

Donne à notre Eglise d’être de plus en plus une communauté vivante et fraternelle où tous se sachent membres les uns des autres, de telle sorte que les nouveaux venus s’y voient accueillis comme des frères, que les faibles soient soutenus et que tous ensemble, nous nous réjouissions dans une commune assurance de ton pardon et dans l’attente de ton règne. 

Nous te confions les jeunes, pour qu’à la lumière de ta Parole, ils découvrent un sens à leur vie. Aide-les à se forger des convictions personnelles qui leur permettent de tenir fermes dans la foi et de te rester fidèles. 

Nous te présentons tous ceux qui, à travers le monde, ont à souffrir pour ton nom. Apprends-nous à nous unir à eux dans leur épreuve comme les membres du corps sont unis entre eux. Soutiens-les par ton Esprit ; donne-leur de s’appuyer sur tes promesses ; renouvelle leurs forces ; arme-les de ta patience ; abrège l’épreuve de leur foi. 

Seigneur, tu es le maître des peuples, la destinée des nations t’appartient. 

Nous te prions pour les pays bouleversés et déchirés afin que ces conflits aboutissent à plus de paix et de justice. 

Nous te confions notre pays, ses autorités et ses magistrats afin que nous menions tous une vie paisible et tranquille dans la dignité. 

C’est au nom de Jésus-Christ, ton Fils, que nous te prions. Amen.

Bénédiction 

Que la grâce de notre Seigneur Jésus-Christ, l’amour de Dieu le Père et la communion du Saint-Esprit soient avec nous tous.

Que le Seigneur te bénisse et te garde ! Qu’il fasse rayonner sur toi son visage, et t’accorde sa  grâce ! Qu’il porte sur toi son regard  et te donne la paix !

Cantique Je lève les yeux

Annonces 

• Nos cultes en présentiel étant supprimés, nous avons appris à développer d’autres moyens pour prendre des nouvelles des uns et des autres et se soutenir mutuellement. Il existe bien sûr le téléphone, mais aussi les courriers, les mails et notre site messenger. 

A partir de la semaine prochaine, il y aura également une permanence pastorale qui sera assurée le mardi de 18h00 à 20h00 et le vendredi de 17h00 à 19h00. Rien de plus simple que d’annoncer au pasteur votre venue et de venir partager et prier ensemble.

• Le Cœur  en bandoulière toujours là !

Le Cœur  en bandoulière revient! 

Dans cette période étrange et difficile que nous traversons, il n’a jamais été aussi important de continuer à vivre des moments de solidarité et d’entraide vis à vis des personnes les plus défavorisées et démunies.

Parlons entraide, justement!

Etant donné les règles sanitaires en vigueur, il ne sera malheureusement pas possible pour vous de constituer par vos propres moyens un sac-cadeau comme vous l’avez généreusement fait l’an dernier.

Toutefois nous ne lâchons rien. Notre objectif est de constituer des sacs-cadeau pour une soixantaine de personnes précarisées, avec un focus particulier sur les articles permettant de se protéger du Covid-19, mais aussi, des douceurs dont tous ont bien besoin en cette période.

Après réflexion, nous pouvons dire aujourd’hui : PAS DE PANIQUE …. NOUS AVONS LA SOLUTION !!!

Premièrement : j’ai préféré me concentrer cette année sur une seule association: L’Entr’Aide Protestante Liégeoise hébergée dans les locaux de la paroisse de Lambert-Lebègue.

Deuxièmement : pour participer, rien de plus simple ! Il vous suffit de vous installer devant votre ordinateur et de verser votre don en ligne dans la cagnotte solidaire du Coeur en bandoulière. 

Envie de participer ? 

Rien de plus simple : la cagnotte solidaire en ligne du Coeur en bandoulière est ici: https://www.leetchi.com/c/le-coeur-en-bandouliere-toujours-la

Un grand merci d’être toujours là avec nous, je sais que nous pouvons compter encore cette année sur vous .. Vous avez toujours répondu avec générosité et je tiens à vous en remercier du fond du cœur au nom des personnes qui retrouveront un large sourire lors de la distribution des sacs cadeaux.
Et participer, c’est aussi partager le lien vers cette cagnotte auprès de vos amis, connaissances et famille! Jouons l’entraide à fond!                   

Gabrielle