« Le royaume de Dieu est tout proche », dit Jésus.
Voici comment je le comprends : « C’est le temps de Dieu qui m’est proche ».
On demande à un homme débordant d’activités comment il fait pour rester paisible en dépit de toutes ses occupations. Il répond : « Quand je me lève, je me lève. Quand je marche, je marche. Quand je mange, je mange. Quand je parle, je parle ».
Les gens l’interrompent et lui disent : « Nous faisons de même. Que fais-tu de plus? »
Et l’homme répond : « Quand je me lève, je me lève. Quand je marche, je marche. Quand je suis assis, je suis assis. Quand je mange, je mange. Quand j’écoute, j’écoute ».
Les gens l’interrompent une nouvelle fois et lui disent : « C’est ce que nous faisons aussi! »
« En apparence oui, vous faites de même. Mais, en réalité, quand vous êtes assis, vous vous levez déjà. Quand vous vous levez, vous courez déjà. Quand vous courez vous êtes déjà au but. Quand vous faites quelque chose, vous êtes déjà à la chose suivante. Où alors est votre présent? »
Puissions-nous être présents au présent. Accueillons le présent comme un présent de Dieu, un cadeau. Car, seul l’instant présent est réel et à notre portée. C’est le seul instant que l’on peut occuper pleinement.
Si vous voulez savoir la longueur d’une année, demandez-le à un étudiant qui a dû doubler une année.
Si vous voulez connaître combien dure un mois, demandez à une maman qui a accouché prématurément.
Si vous ne savez pas la densité d’une journée, demandez-le à une personne qui attend les résultats de son examen clinique.
Si vous avez oublié combien dure une heure, demandez-le à des amoureux qui viennent de se quitter.
Si vous doutez du prix d’une minute, observez un voyageur qui vient juste de rater son train.
Si vous pensez qu’une seule seconde est une quantité négligeable, parlez-en à l’automobiliste qui vient d’échapper à un accident grave.
Accueillons donc l’instant présent comme un cadeau. C’est pour cela que l’on parle de « présent ».