On dit que tu nous parles.
Mais je n’ai jamais entendu ta voix de mes propres oreilles.
Les seules voix que j’entends,
ce sont des voix fraternelles qui me disent les paroles essentielles.
On dit que tu fais route avec nous.
Mais je ne t’ai jamais surpris à mêler tes pas à ma propre marche.
Les seuls compagnons que je connaisse,
ce sont des êtres fraternels qui partagent la pluie, le vent, le soleil.
On dit que tu nous aimes.
Mais je n’ai jamais senti ta main se poser sur mes propres épaules.
Les seules mains que j’éprouve,
ce sont des mains fraternelles, qui étreignent, consolent et accompagnent.
Mais, si c’est toi, ô mon Dieu,
qui m’offres ces voix, ces compagnons, ces mains,
Alors, au coeur du silence et de l’absence,
Tu deviens, pour tous ces frères, parole et présence.
Béni sois-tu!