Cette illustration un peu naïve de la Pentecôte a attiré mon intention parce que trois des disciples sont
représentés avec une barbe blanche similaire à un masque de protection mal mis. Cela me permet de
rappeler que même si nous aspirons à retrouver une vie normale, la prudence et la patience sont
toujours d’actualité. C’est la raison d’être de nos cultes à distance. Je profite de ces quelques lignes
pour remercier chaleureusement celles et ceux qui collaborent à la préparation du culte ET celles et
ceux qui se chargent de les livrer à domicile. Merci Anne-Laurence, Débora, Frieda, Gabrielle, Liliane,
Muriel, Sarah, Eric, Claude et Jean-Louis pour votre disponibilité de « livreurs/ses de culte imprimé ».
Bon culte à nous tous
Cantique « En Jésus seul »
Accueil : A vous toutes et tous qui êtes bien-aimés de Dieu, la grâce et la paix vous
soient données de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus-Christ.
Nous ne sauverons pas le monde.
Ceux qui ont voulu sauver le monde sont ceux qui ont plongé l’humanité dans les
tréfonds de l’horreur. Ceux qui se posaient en sauveurs ne faisaient qu’emprunter les
habits du messianisme pour dissimuler leur haine larvée de ce qui fait l’humanité :
l’altérité, la pluralité, la capacité à se remettre en question, la fraternité, l’insoumission
de l’individu, et sa vocation à la liberté. Ils disaient vouloir émanciper l’Homme, les
guides, les petits pères des peuples, les leaders qui étaient loin d’être au maximum de
l’amour du prochain et qui jouaient de la flûte pour amadouer les foules et en faire les
esclaves de leur folie.
Le récit de la Pentecôte qui suit Pâques offre une alternative à ce messianisme de
masse (Ac2). Pentecôte raconte la prise de responsabilité des disciples de Jésus qui
deviennent apôtres. Ils se découvrent capables d’aller auprès des pèlerins étrangers
venus à Jérusalem. Ils se découvrent capables de relations interpersonnelles. La
communication se fait à l’échelle individuelle. Chacun s’étonne d’entendre parler des
merveilles de Dieu dans sa propre langue. Ce n’est donc pas le mimétisme qui, dans ce
premier temps de l’Eglise, convertit les personnes, c’est la puissance du témoignage
personnel, c’est la parole singulière offerte dans le respect de l’interlocuteur, en le
rejoignant dans sa propre langue, c’est-à-dire dans sa culture, dans ses attentes. La foi
chrétienne nous préserve de vouloir sauver le monde en imposant coûte que coûte
notre conception d’une vie bonne. La foi chrétienne nous rend capables de prendre au
sérieux chaque personne rencontrée et d’ajouter à sa vision du monde notre manière
d’en parler. C’est dans cette différence que nous nous mettons à exister.
J. W. E. & L. N°.299
Résurrection
« Lève-toi et marche ! » Le souffle de Dieu l’a ressuscité : Jésus, le Christ, se tient là
debout, devant toi, Libéré des chaînes de la mort. Ses paroles transcendent le temps,
Ses actes traversent l’espace.
Le monde ancien s’en est allé, le monde nouveau est né. La lumière descend comme
en fines gouttes de pluie sur l’humanité et l’habille d’espérance.
« Ne cherchez plus parmi les morts celui qui est vivant ! Ne le cherchez plus cloué sur
une croix » La mort est vaincue. La vie surgit et chante ! « Lève-toi et marche » !
Rejette le manteau des ténèbres, de la lourdeur des jours.
Il t’appelle ! Un avenir nouveau s’ouvre à toi. J-F. B.
Prière :
PÈRE, je me lève le matin et je sais que je passerai la journée avec Toi.
Je me couche le soir et je peux remettre à Ta grâce le fruit de mon travail, mes fatigues et mes chagrins, ainsi que la joie de mes rencontres.
Père, Ta présence et Ton amour ont donné un sens à ma vie.
Je ne m’agite plus en vain, je vis pour Toi, je vis de Toi.
Je sais que Tu poses sur chacun de mes gestes Ton regard de tendresse et d’espérance. Souvent Tu me corriges, me reprends, m’encourages ; d’autres fois Tu me dis : c’est bien !
Père, je suis heureux de vivre pour Toi, de vivre de Toi.
Je Te donne cette journée nouvelle, perle précieuse dans l’écrin de ma vie.
Quelle devienne, entre Tes mains, un joyau de Ton royaume.
Nous sommes à Ton écoute, nous nous attendons à Toi.
Et par le nom de Jésus nous Te prions Amen
Introduction à la louange :
Psaume 95 : 1-8a
Il y a deux semaines, la partie du psaume 95 qui nous était proposée se terminait au
verset 7 par « Oh ! Si vous pouviez écouter aujourd’hui sa voix ! » et introduisait le
verset suivant « N’endurcissez pas votre cœur… ».
Ce psaume qui nous appelle donc à chanter notre louange à Dieu pour sa grandeur et
sa puissance, nous invite en même temps à nous inscrire dans Ses pensées. En effet, la
fin du verset 7 nous invite à ne pas endurcir notre cœur. Comment Seigneur puis-je te
louer et éviter d’endurcir mon cœur ? Ou comment Seigneur puis-je devenir tout entier
louange pour toi ? Voilà ce qui m’interpelle dans ce psaume.
Plutôt que de grandes et belles envolées lyriques (ce qui n’est pas inutile quand c’est
sincère), le Seigneur nous invite donc à joindre notre louange à notre vie de tous les
jours.
Augustin, évêque du 5ème siècle, écrivait ceci à propos de la louange :
Nous louons Dieu (le dimanche ou un autre jour), rassemblés dans l’église.
Mais quand, nous retournons à nos affaires (c’est-à-dire à notre vie de tous les jours), nous avons l’impression de cesser de Le louer.
Mon frère, ma sœur, ne cesse pas de bien vivre et tu loueras Dieu par ta vie en chantant « Alléluia ! ».
Donne du pain à qui a faim. Habille celui qui est nu et accueille le sans-abri.
Alors, ce ne sera pas seulement ta voix qui chantera, mais ta main aussi chantera.
Ainsi, si ta langue loue Dieu à certaines heures, ta vie louera Dieu sans arrêt.
Ainsi, si tu chantes avec ta voix, il y aura des arrêts, ta vie sera un chant qui rien n’interrompra. Chante donc avec ta voix et que ton cœur chante et ne laisse jamais ta vie se taire. (Adaptation libre d’un commentaire d’Augustin sur les psaumes).
Chantons donc et vivons de notre louange : Tu es là au cœur de nos vies
Profitons de ce temps de recueillement pour prier les uns pour les autres,
particulièrement ceux qui sont seuls, se sentent seuls, les personnes malades ou
souffrantes, ceux qui sont touchés par le deuil, etc.
Lectures bibliques + Prédication :
AT : Genèse 11 : 1-9 Evangile Jean 14 : 15-19 (20-23a) 23b-27 Actes 2 : 1-21 Trois textes bibliques nous sont proposés, dont l’un se termine par « je vous donne ma
paix » (Jean 14 : 27). Pourtant, tous les trois ont fait couler beaucoup d’encre et
provoqué bien des tensions.
Qu’est-ce que l’Esprit ? Que signifie son effusion au moment de la Pentecôte ? Le parler
en langue ? Le baptême de/dans l’Esprit ?
Laissons de côté les problèmes de définition et laissons-nous interpeller par cet élan
fort et puissant qui va donner aux disciples de la force et du courage alors qu’ils étaient
tristes et apeurés. L’action de l’Esprit va les transformer en des propagateurs des
merveilles de Dieu (Actes 2 : 11). Nous n’avons pas les détails de ce qu’ils disent et c’est
tant mieux, ça nous évitera la tentation de réciter leurs paroles, alors que le Saint-Esprit
nous entraîne à exprimer avec nos propres mots les merveilles de Dieu.
Tout dans le livre des Actes des Apôtres est orienté sur le comment cette Parole de
Dieu, exprimée en paroles des hommes, se développe au fur et à mesure que cette
force et ce courage remplacent la tristesse et la peur de l’absence du Seigneur.
Le Seigneur Jésus n’est plus physiquement présent, parcourant avec ses disciples les
routes de Galilée et de Palestine, mais les disciples, avec sa présence en eux,
deviennent ses envoyés, proclamant les merveilles de Dieu.
A Jérusalem se trouvaient rassemblés des hommes et femmes de toutes conditions, de
toutes cultures et de toutes langues. La force des disciples était qu’ils utilisaient un
langage (pour parler des merveilles de Dieu) capable d’être compris et d’être accueillis
par ses auditeurs.
Cette diversité de langages, fruit de l’effusion de l’Esprit, donnait à la Bonne Nouvelle
qui sera par la suite prêchée, la couleur des merveilles de Dieu. Elle sera ainsi ouverte
sur le monde et sur ses besoins, ses espérances, ses peurs et ses souffrances. Elle sera
ouverte et pas repliée sur elle-même. Elle sera vivante et actuelle pour quiconque le
désire.
La Pentecôte, c’est donc avant tout un renversement. Celui où l’Eglise a commencé à
exister, dans le sens où elle a commencé à s’exprimer, à se manifester au-dehors, à
rayonner.
Puissions-nous également vivre cette effusion de l’Esprit qui nous entraîne à proclamer
le Bonne Nouvelle jusqu’aux extrémités de notre monde personnel, quel qu’il soit,
pourvu que le Seigneur Jésus soit annoncé.
Amen
Offrande :
Puisque Dieu nous donne la vie généreusement sans compter, c’est maintenant le moment de l’offrande et choisissons aussi la vie, la vie en grand en donnant généreusement à notre Église pour lui permettre de remplir toutes ses missions même dans cette période où les temples restent fermés. Nous vous invitons donc à faire votre offrande à votre église, comme si vous étiez au temple. Car le déconfinement progressif ne doit pas nous priver de la joie de donner et de faire communauté.
Vous trouverez ci-dessous toutes les modalités pour pouvoir effectuer votre don :
- un ordre permanent (ce qui est le plus simple pour notre trésorier) 2. Un versement sur le compte 3. Prévoir une enveloppe dans laquelle vous mettez chaque semaine votre offrande afin que vous puissiez la déposer quand nous pourrons recommencer nos cultes. Pour rappel le numéro de compte est le suivant : Eglise protestante BE32 0016 6002 9102
Prière d’envoi et bénédiction :
Pentecôte : Et si l’Esprit nous donnait d’être « nous », vraiment ce que nous sommes,
sans la peur de l’autre, sans la haine de l’autre, mais « nous » dans l’attente de l’autre.
L’autre, celui qui par définition est différent, en pensée, en foi, en actes.
Et si l’Esprit nous animait d’une force vive, celle du don de soi, de son temps, de sa joie,
de ses larmes, de ses mots, de ses silences.
Et si l’Esprit nous rendait vraiment libres, libres de nous-mêmes, de nos
conditionnements, de nos conformismes, de nos deuils, de nos rancœurs, de nos replis
sur soi, de nos rengaines, dans l’esprit et non la lettre.
Et si l’Esprit nous portait à aimer, non pas en mots, par pitié ou besoin, mais par désir,
compassion et en actes.
Et si l’Esprit nous aidait à la rencontre de toutes différences, amie ou ennemie, dans
l’humilité et la joie, dans l’accueil de ce que l’autre a de meilleur et de singulier, dans
le bonheur de se retrouver semblables et si particulier.
Et si l’Esprit pouvait s’unir au nôtre, ouvert et offert, alors la Pentecôte serait encore
une fête d’aujourd’hui.
Et aujourd’hui l’Esprit vient, il habite en nous, en silence, en Parole, il nous fait advenir
et communier à l’autre, au Tout-Autre…
Accueillons la bénédiction de Dieu :
Dans son amour, Dieu est notre berger et Il marche avec nous.
Il marche devant nous pour nous indiquer le chemin.
Il marche derrière nous pour prendre soin de nous si nous nous égarons.
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Il est présent et bénissant à chacun de nos pas. Allons dans sa paix et sa joie.
Amen
Cantique Compte les bienfaits de Dieu